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poLésiaques - Page 17

  • Abeille & Fleur

    Encore un train, connu, certain... et puis, du coin de l'oeil une accroche : deux passagères, visiblement très proches ; et puis les noms d'Abeille & Fleur qui me reviennent en résonance... alors, correspondances... allers /retours...



    ABEILLE & FLEUR

    Bientôt, bientôt petite fleur
    peine d'être en peine de coeur
    je changerai ta mine affreuse
    pour une adorable berceuse
    que tu viendras me réclamer
    à l'heure de la nuit tombée
    avec tes yeux remplis déjà
    de somnolence dans mes bras

    Mais oui, mais oui, mon miel orange
    c'en est fini du rêve étrange
    et ma présence à ton réveil
    abeille.gifcaresse tes ailes d'abeille
    n'attendant plus que tu bourdonnes
    pour que le monde entier résonne
    entre tes mains remplies déjà
    de notre ardeur et son éclat

    Au chant qui passe
    malgré la peur
    et la menace

    calme et douceur
    et de tout heur
    en face à face

    Abeille et Fleur
    s'aiment, s'embrassent
    s'aiment, s'embrassent
    Abeille et Fleur

     

    fleur1.gif

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    à mettre en regard avec le blog d'Abeille & Fleur

  • variation corrigée

    En voilà bien de l'éloquence :
    « mon cœur » ! « mon âme » !
    et puis des stances millimétrées...
    quand on n'a jamais que deux pieds
    s'agissant d'aller fair' bombance
    ou d'embrasser le sol gelé
    des repentances navrées

    Ouais, bon... c'est le conflit classique
    du sobre et du kilométrique
    (- ...du benoît et de l'érudit ?
     - Non ! du blabla et du blabli)

    Du moment qu'on s'en paie un' tranche
    qu'importe comme l'on s'épanche ?

    Non ! c'est écrit pour être lu
    et par là encore être dit
    Alors... alors... ?
    à qui confier nos trésors ?
    à icelle ou bien icelui ?

    J'ai dit "chandelle", il a compris ;
    elle y voit des bouts de ficelles en treillis

    ...il a compris quoi ? Va savoir !
    Elle me boude dans le noir...

    Qui a dit : « l'art, c'est franc de port
    mais ça reste lourd à porter »
    ... ?

    C'est moi ? ...je n'avais pas cuvé
    ou bien j'étais encore épris
    de quelque inaccessible objet, ma vie

    dis, au vrai, c'est de la plume, hein ?
     ce délice antédiluvien
     ce pied-de-nez aux abattoirs
     ce nœud coulant à mon mouchoir
    pour ne plus jamais oublier
    comme on oublie de s'ennuyer avec

    et des amis tous les visages
    réchappent des anciens naufrages
    quand le chœur des pleurs s'en récrie
    de patatras en patatis
    mais c'est la pluie qu'est à la fête
    et pistache des vaguelettes
    sur le vert calice apaisé
    du lac salé
    (et peut-être un peu poivre et sel
     sous les aisselles, allez)

    ...avec qui déjà ? ...mais oui, toi
     Toi, mon empire d'Atatürk
     Toi, sourire doux (je bifurque)
     Toi, la prochaine
     avant la fin de la semaine

    Va pour « mon cœur »
    Va pour « mon âme »
    et ce bouquet de fleurs en flamme
    c'est-y bien pour vous ma bonn' dame ?

    Va pour « mon âme »
    Va pour « mon cœur »
    Ah, la bonne heure !

    (mais, s'il-vous-plaît...
     laissons coroller dans les squares
     nos rangs de tulipes sans fard)

     

     

    03Tulips.jpg

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Les brillantes

    Cl-SAUZET_La-ronde.jpg

    Si méritoires, belles et bonnes
    âmes d'un soir au Tout-Venant
    comme vos brillances m'étonnent
    incidemment

    Furtives, mignonnes - vraiment !
    qui me vont à l'œil célébrant
    plus que votre port d'Antigone
    votre allant

    C'est du théâtre à ciel ouvert
    tout le ballet des chevelures
    rémanences d'antiques mers
    et d'aventures

    Vous n'êtes pas de ces dragonnes
    promptes à jeter l'anathème
    sur  l'économie d'un "je t'aime"
    quand cette invite vous friponne

    Mais vous ne serez pas moins fières
    ni moins farouches à défendre
    les beautés auxquelles prétendre
    au cœur même d'un éphémère
    assentiment

    Dès lors, c'est trésor de vous voir
    blancheurs éclatant sous le noir
    écrin de  vos savantes nippes
    rehaussant votre prune lippe
    afficher votre mésespoir

    Et si je vous préfère brunes
    c'est pour opposer à la lune
    et sa fadeur sempiternelle
    la surprise de vos prunelles

    Brillez ! Brillez, les festivales !
    Foin des torpeurs sentimentales !
    La vie est courte... adieu, les anges !
    Dame ! votre âme me démange
    Grattez-moi là...

    Et qu'aucun ciel ne se dérange
    ...plus bas
    ...plus bas

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    illustration: La Ronde, Claude Sauzet.

  • passes

    Où passe
      tout et tout ce que j'en oublie

    s'entassent
      les mots que je n'aurai pas dits
      et ceux que je n'aurais pas dû
      l'autre que je n'avais pas vue
      et dont je me croyais épris
      ainsi
      des chairs dont je m'étais saisi
      le nom que je n'ai jamais su

    hélas !
      faut-il que l'on soit dégueulasse,
      ma vie ?

    Cagasse !
      quand au bout de la nuit du bout de mes godasses
      luit, s'enfile ou passe
      au puits chéri des "pile ou face"
      mon prochain hallali

    Mélasse
      en cuillerée de fruits confits
      tous mes réveils inassouvis
      tartinent, pugnaces
      leurs chapelets de guerres lasses
      pétries
      d' « il eût fallu que tu capitulasses »

    Et puis j'en passe et j'en oublie
    et ça grossit d'autant la masse
    au fond du puits ;
    j'en ai la carcasse alourdie
    et l'aujourd'hui pris dans la nasse
    où marinent les apathies
    d'hiers que je n'ai pas finis

    Bien le bonjour, miss Upperclass...
      Irons-nous mêler nos ennuis ?
      Voulez-vous palace ou paillasse ?
    - cette nuit !

    ...paire de valets ...brelan d'as ?
    Alors, c'est dit

     

    brelan.jpg

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • 6métriques

    question_mark.jpg

     

    I

    Tous ces architectes - pour un seul Gaudi ?
    affectent d'infecte symétrie
    les galeries sélect d'insectes asservis
    qui n'ayant queue ni tête et rien à espérer
    de doctes têtes au carré
    doivent tout au contraire
    taire et se contenter
    de leurs habitats similaires
    à en pleurer

    Ah, ce culte manichéen, Minerve !
    - binarité des gens de bien, m’énerve !!


    II

    Je suis hors de moi
    toujours, mais à l'envers
    - c'est l'endroit qui veut ça
    le premier de nous deux qui décroche
    perd ses verres


    III

    L'enfer du miroir, pour sûr
    ce n'est pas de s'y voir
    c'est de ne s'y voir pas
    ainsi qu'on se figure
    l'être ou l'avoir été

    Stupeur médusée
    le corps étranger de mon reflet


    IV

    Où laitue bêle
    " L'es-tu, belle ? "
    Carotte lui répond :
    " ...pas en fin de cuisson "

    A trop cultiver ta beauté
    il pourrait bien t'en cuire
    Carotte pour finir
    t'en donne la leçon

    Je te préfère crue, tfasson

    (salade grivoise)

     

    V

    mais il est des reflets dans l'eau
    qui me transportent larme
    et sourire à nouveau
    plutôt et plus sûrement vrai
    que ne le peut le charme
    de l'apprenti sorcier
    depuis sa tour d'ivoire
    venu me présenter
    quelque mage miroir de l'âme
    sans sourciller


    VI

    Toi
    Moi
    La lumière

    et puis l'armoire

    où le miroir s'en tint à ce puissant mystère
    que je me vois en toi plus clair
    et qu'en moi tu puisses te voir,
    ma chair

     

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    ocean-mirror-by-littlemewhatever.png

    pour un défi du samedi

     

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    sandi

    rtém

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