Si méritoires, belles et bonnes
âmes d'un soir au Tout-Venant
comme vos brillances m'étonnent
incidemment
Furtives, mignonnes - vraiment !
qui me vont à l'œil célébrant
plus que votre port d'Antigone
votre allant
C'est du théâtre à ciel ouvert
tout le ballet des chevelures
rémanences d'antiques mers
et d'aventures
Vous n'êtes pas de ces dragonnes
promptes à jeter l'anathème
sur l'économie d'un "je t'aime"
quand cette invite vous friponne
Mais vous ne serez pas moins fières
ni moins farouches à défendre
les beautés auxquelles prétendre
au cœur même d'un éphémère
assentiment
Dès lors, c'est trésor de vous voir
blancheurs éclatant sous le noir
écrin de vos savantes nippes
rehaussant votre prune lippe
afficher votre mésespoir
Et si je vous préfère brunes
c'est pour opposer à la lune
et sa fadeur sempiternelle
la surprise de vos prunelles
Brillez ! Brillez, les festivales !
Foin des torpeurs sentimentales !
La vie est courte... adieu, les anges !
Dame ! votre âme me démange
Grattez-moi là...
Et qu'aucun ciel ne se dérange
...plus bas
...plus bas
tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
illustration: La Ronde, Claude Sauzet.