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poLésiaques - Page 13

  • folir

    GEG, Le fou au regard si doux

    À la folie, je me dédis
    du serment que mes pairs
    ont fait à notre terre
    d'y rester bien assis
    lisant des tragédies
    pour tromper leurs petit's misères
    et le mortel ennui
    où, liquoreux, prospèrent
    nos insatiables appétits

    À la folie d'aimer !
    Je brûle mes années
    au brasier vif et parfumé
    où la correspondance
    des "corps et âme" en surbrillance
    et des "Vous me plaisez"
    coule un plomb argentique
    dont je viens démouler
    les chaînons d'affres idylliques

    À la folie de voir,
    je cercle mon œil noir
    d'oranges rais azimutés
    en abscisses désordonnées
    selon des appétences
    égaillant mon regard
    bien au-delà de l'évidence
    à travers les miroirs
    - fenêtres sourdes à nos sens

    À la folie d'attendre...
    parmi l'ombre et la cendre
    savourer l'or qui vient me prendre
    à cet endroit précis
    où je ne sais quoi de l'oubli
    ou de l'inadvertance
    me réfute une danse
    et me tient dans ses bras ambrés
    avec le temps tout englué

    À la folie de dire :
    égarer mon sourire
    entre le ciel et l'oreiller
    que puissent jaillir du secret
    quelques vers à finir
    quand le jour doit mourir
    et qu'un monde moins circonspect
    rêve sous le rideau tiré
    d'une nuit de délire

    Folir ! Folir ! Folir !
    d'aimer, de voir et puis d'attendre
    enfin s'entendre dire

     

    © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    illustration : Geg, Le fou au regard si doux, 2009
    (série des "flo")

  • nombreux premiers

    N31b.jpg

    Deux yeux dans le miroir avec, debout, la mort
    qui supporte le corps et soutient le regard

    Trois pas dans le couloir en quête d'un trésor
    (hors de portée encore et d'autant gourmandé)
    avec le goût du risque et le vertige inné

    De la parole attendre un mot qui me convainque
    en opposant au ciel tous mes doigts - j'en ai cinq

    Je suis l'aîné de tous - légitimes ou pas,
    et n'en compte que sept au seuil de Son Trépas
    Ah, mes frères et sœurs ! Ah, mes bâtards chéris !
    Remettons tout à neuf avant qu'Il soit parti

    Et qu'entre nous soit dit, enfin : c'est l'urgence !

    Car il n'est de pays où nous vivrons à l'aise
    tant qu'un soupçon d'amour attise la fournaise
    où brûleront nos vies, nos cœurs, nos appétences
    à chercher tour à tour l'ivresse d'une danse
    ou toute autre impérieuse et impossible quête
    au point que nos esprits en souffrent de disette

    Du miroir à ce mur,
    sachons comme on est seul
    vivre en sera moins dur

    Le regard
    c'est ce qu'il reste de la parole
    quand tout et tous les maux l'affolent
    sur le tard

    Le regard, c'est du vent
    le regard, c'est du temps
    qui parlent
    et disent du dedans la muette puissance :
    31_Bleu.jpgl'élégance

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • salvador

    Dense ?
    - et même !
    le mot qui danse
    et m'aime

    panse
    épure
    l'énoncé de la pensée mûre

     

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Méga Poulpa

    À maints amens - ah, mince !
    fallut-il que j'en pince...
    je réponds sans détour
    "Eh ! suffise à l'amour"

    Voici déjà le Chœur
    (qu'un trop-plein de ferveurs
    a jeté face à terre)
    qui me fait des misères :

    "Dis ton Mea Culpa
    pour chaque alléluia
    soufflé dans un soupir
    d'incurable désir"


    Qui ? ...moi, battre ma coulpe ?
    et dans vos bras de poulpes
    encore ! Ah non, merci !
    ça, jamais de la vie

    Assez des injonctions
    Gardez vos contritions
    pour vos propres engeances
    et souffrez que je danse

    Et le Chœur de reprendre
    comme pour s'en défendre
    "Mécréant scélérat,
    point ne nous corrompras !"


    Vous corrompre ? ...t'en fiche,
    mais pour les yeux de biche
    de vos femmes et filles
    craignez mes peccadilles...

    Sur ce, à vous revoir
    fumer à l'encensoir
    vos Ave Maria
    et quid et cætera

    Je range mes amens
    et mène Votre Dame
    à la fête foraine

     

    psychopoulpe.jpeg

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • pas terne... austère !

    Noble Pair qui es au mieux
    dans la galère des cieux
    où l'Austère est envieux
    et la femme moins que Mère
    Toi, si miséricordieux
    à tous Tes postes frontières,

    Es-Tu donc si vaniteux
    qu'il nous revienne de faire
    un tri entre nos aïeux
    défilant devant Ta Chaire,
    qui à Tes Yeux valeureux
    qui voué à Tes Enfers ?

    Que Ton règne saigne !
    Que Ton inanité soit fête
    sur nos terres de miel

    Laisse-nous promener notre chien quotidien
    s'évader nos pensées loin de Ton Esprit Ceint

    Garde-nous des redevances
    comme nous garderons ici
    pour nous le goût de la danse
    et du rêve inassouvi

    Car c'est à nous qu'appartiennent
    la vie, la jouissance et l'histoire
    dans le Cercle des cercles

    y66_GodDead.jpg

     impromptu littéraire - tiki #68
    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK