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poLésiaques - Page 21

  • De la douleur, où le bât blesse

    gnngnn'han
    De douleur,
    qui-que-quoi-dont-est-ce ?
    Une chanson, ça oui! me blesse
    qui dit : " j'ai gravi des montagnes
    y ai laissé mes orteils
    et n'en ai cure "
    moi, pareil.

    De douleurs,
    ah la la, dis donc
    je pourrais faire collection
    mais j'aime encore mieux ta fesse
    qui-que-quoi-dont-est-ce !

    quoi, ma fesse !?!Quoi de plus douloureux, mon gars
    que la blessure que voilà
    qui perdure et ne saigne pas
    pas au-dehors
    mais coule et vous emplit le corps
    et fait soudain de tout effort
    un geste vain et sans ressort ?
    - je ne sais pas.

    Et voilà, qui-que-quoi-dont-est-ce
    de la douleur où le bât blesse
    car c'est de n'en pas prendre soin
    (par le coeur, l'âme ou d'autres mains)
    fastoche !!qu'en dépit de nous douleur tient
    notre sort en son grand festin.

    Et c'est bien d'un esprit follâtre
    que de dire "je veux me battre"...

    La leçon, qui-que-quoi-dont-est-ce
    vaut bien que je prenne ta fesse.

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • la belle prise

    Bouguereaucrottes de biques
    kilométriques
    tes petits pas semés
    loin des anciens pavés
    courant dans la garrigue

    mon atavique
    rire cynique
    en avait relevé
    l'arnachique tracé
    qu'on dirait une gigue

    mais la distance
    où tu t'élances
    n'est pas si dure à voir
    quand je nourris l'espoir
    de te choper, la belle

    car de la danse
    des transumances
    je connais les couloirs
    et j'entends dans le soir
    tout ton troupeau qui bêle

    et je te flaire
    jolie bergère
    jusque sous ton jupon
    où ton connet mignon
    exhale sa cyprine

    au loin tes frères
    là-bas derrière
    dansent le rigodon
    et courent la Ninon
    en t'oubliant, Fantine

    la nuit est prête
    voici, pauvrette
    dans son ravissement
    déjà que je te prends
    au sommet de la combe

    ah, quelle fête
    crie à tue-tête
    personne ne l'entend
    tout ce déchirement
    où je jouis et tu tombes

    bergere_dormant_a_l-ombre_de_un_buisson_de_chenes.jpg

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    (à paraître dans l'abécédaire poLétique)

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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    crédits illustrations:
    ci-dessus : Bergère dormant à l'ombre d'un buisson - Jean-François Millet, 1873.
    en médaillon : Jeune bergère - William Bouguereau, 1885.

  • PoLésie (2)

    rame, rame, rameurs, ramez

       I

    - Dis, c'est encore loin la Polésie ?
    - Tais-toi et rime !

     

       II 

    Lume rémanente et sidérale
    le jour n'y est pas le jour que l'on sait
    occultant des nuitées l'ombre partiale
    aucun contour n'en bornera jamais
    l'immensité

    Vertige intense où peuvent se commettre
    du beau du laid l'effarement des sens
    et l'étrange expérience de renaître
    à éprouver des béates jouissances
    la vérité

    Fantaisie insolente et curative
    où la bouche est à l'oeil comme une main
    venue calmer des suées maladives
    qu'une autre fièvre instaure du chemin
    la liberté

     

       III 

    Tue, même d'un mot la peur au ventre
    je trouverai la force de le dire

    Tu m'aimes d'un mot, j'aime l'entendre
    et n'ai d'autre repos que ton sourire

     

       IV

    Je vous écris de Polésie où je séjourne
    avant que mes yeux de la vie ne se détournent
    j'y ai retrouvé quelque ami que j'ai cru mort
    mais réside et demeure ici au bout du port

    Il m'assure qu'on est ici plus que vivant
    il me semble qu'il ait raison contre le Temps
    de là pourquoi je vous adresse ces nouvelles
    je pense que je vais rester, mon hirondelle

    m'appelle.

    oups !
    P.S. : c'est manifeste, je reste.

     

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

    I guess I just wasn't made for these times

  • en vrac

    oh mon papoooOOoo

    à l'ouverture, clac !
    mon chapeau claque
    en sortent tout-à-trac
    des objets d'attention

    un long colimaçon
    de trucs et de bidules
    que des bulles virgulent
    (pour la ponctuation)

    et ça tourne et ça vrille
    ça remplit le séjour
    ça fait rire les filles
    et ça mange le jour

    hier manque à l'appel
    et demain n'est encore
    que l'idée d'un trésor
    couvée sous la tonnelle

    alors, j'ouvre une ombrelle
    où s'engouffre le vent
    et je rejoins au ciel
    le rire des enfants

    Tomi Ungerer

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    illustration (ci-contre) : Tomi Ungerer, Le Chapeau Volant

  • l'aorte, merde !

    miro-joan-singing-fish-2104880.jpg

    à petits pas les yeux me sortent
    et je promène là, cohorte
    le front plat tout contre la porte
    mes amours mortes

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK