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>imPrOmpTus - Page 4

  • Monkey Gone To Heaven

    RESIDENCE LE PARADIS, nov. 2018

    St Pierre : - Bon, Thomas, écoute... Je te laisse faire le tri parce que, là, j'y arrive plus, là. Nan, mais tu crois ce que tu vois ?
    St Thomas : - Oki, Pierrot. Je gère. Tu retournes sur la Lune ?
    St Pierre : - Vouiche. En mode face cachée, mais vouiche.
    St Thomas : - Grand bien te fasse, Pierrot.
    St Pierre : - Juste... Tu fais gaffe, hein ? Tu ouvres l'œil...
    St Thomas : - Et pas le crédule, voui voui. T'inquiète...
    St Pierre : - Allez, tcho !
    St Thomas : - Tcho, Padrino !

    ***

    Peu après sur terre...

    Monkey1 : - Mougniiih, guili. Wouhouhou, gniga gniga !
    Monkey2 : - Kignaa ! Kignaa ! Scoubidouah !
    Monkey Free : - Vos gueules, les poites ! J'ai une revue de presse sur le feu, là, vu ?
    Monkey1 : - Grrgnnn !
    Monkey2 : - Grrgnnn !

    ***

    Peu après, au Paradis...

    St Thomas : - Euh, vous êtes qui ?... Voire, quoi ?
    Monkey Free : - Un abonné de Libé et des Echos (notamment) qui s'est fait trucider par deux abrutis de mes congénères, au caractère anal (parfois), fat (souvent) et bête (par nature).
    St Thomas : - Oui, et... ?
    Monkey Free : - Ben, rien... Juste, je vois pas bien ce que je fais là, sur ce nuage humide qui me fraîchit le fondement, alors que je devais rendre ma revue de presse à chaud pour France TV à 4h GMT.
    St Thomas : - Si j'en crois ce que je vois, vous avez bien morflé, quand même.
    Monkey Free : - 'Semblerait bien que j'en sois mort, même.
    St Thomas : - Sûr... C'est bêta, pour un mal alpha, quoi. Même si ça tombe au poil.
    Monkey Free : - Pardon ?
    St Thomas : - Ben... Avec vous, ça me change de l’ordinaire. Vous pouvez pas savoir, hein. Je vous en excuse, mais vous n'imaginez pas le boulot que je me colte avec les humains, leurs guerres plus ou moins déclarées, leurs crimes, leurs attentats... j'en passe... Bref, c'est l'enfer !
    Monkey Free : - Ah, bon ? Parce qu'à l'entrée de la résidence, c'était marqué...
    St Thomas : - "Paradis", oui, je sais. C'est juste pour prévenir les mouvements de panique lors des arrivées. En fait, ici, c'est le purgatoire.
    Monkey Free : - ... ?
    St Thomas : - La gare de tri, quoi.
    Monkey Free : - Bon. Et on fait comment, maintenant ?
    St Thomas : - Aucune idée. D'ordinaire, j'accueille des humains, mais là...
    Monkey Free : - Mais là, quoi ?
    St Thomas : - Ben... Je voudrais pas vous blesser, hein ? Même si vous êtes déjà mort, hein. Et quand bien même vous voudriez passer pour un Portugais, vous êtes quand même trop poilu pour faire un homme acceptable. Et puis, ces lèvres, ce pouce, ce cul bas... Nan. Y a pas, ça passe pas.
    Monkey Free : - Et donc ?
    St Thomas : - Ben, ça vous dirait pô de redescendre... de l'arbre ?
    Monkey Free : - Quel arbre ?
    St Thomas : - Laissez tomber.
    Monkey Free : - …Comme un fruit ? De l'arbre ?!
    St Thomas : - Mmmmpff.... Bougez pô, 'faut que je consulte...
    Monkey Free : - Faites donc. J’ai encore quelques feuillets à essuyer d’un regard inculte.

    ***

    Peu après, depuis la Lune...

    St Pierre : - Mais, bordel, Thomas ! Tu fais chier, quoi !
    St Thomas : - ...
    St Pierre : - Les humains ! On ne prend que les humains, merde !
    St Thomas : - Beeeen....
    St Pierre : - Quoi ?!
    St Thomas : - Bon ben, voilà : depuis que vous êtes parti, y a un nouveau mouvement qui se répand, sur tous les boulevards Weygand, pour n'en pas prendre (de gants !) à exiger qu’il faille considérer l'animal comme l'égal légal de l'homme, rien moins !
    St Pierre : - Oh, bordel !
    St Thomas : - Ça , je vous l’ fais pô redire, patron. Mais quand même…
    St Pierre : - Ok, c'est quoi le problème ?

    ***

    Peu après, où l’on sait…

    Monkey Free : - Bonjour, monsieur.
    St Pierre : - Pierre ! Saint Pierre !
    Monkey Free : - ... ? Nnnn d'accord. Mais encore ?
    St Pierre : - Bon, je n'irais pas par quatre chemins - vu que, d'ici (et d’ailleurs), il n'y en a que trois : vous… n'avez rien à faire là.
    Monkey Free : - Ah... Et donc ?
    St Pierre : - Eh ben, je vous renvoie sur Terre. Illico !
    Monkey Free : - Oki, d'acc' ! Prego, Mæstro…
    St Pierre : - Juste une question : c'était quoi l'objet de votre revue de presse ?
    Monkey Free : - "Que croire, aujourd'hui, d'une information livrée, contre force abonnements et monnaie de singe, par la jungle des véhicules, papiers, fibreux, pigeonneux z’ou virtuels ?".
    St Pierre (soupirant pour lui-même) : - Mmmpff... C'était bien la peine de se casser le cul à rédiger un Nouveau Livre, tiens !
    Monkey Free : - ... !!??
    St Pierre : - Laissez tomber !
    Monkey Free : - Ouais, pas pigeon, j’ai pigé ! …Comme le fruit de l'arbre.
    St Pierre : - Et merde... Je pense que je vais me refaire une toge.
    Monkey Free : - Ah, pour ça, je peux vous conseiller une bonne machine.
    St Pierre : - ... !!??
    Monkey Free : - Oh, genre comme vous, classique et pas chère : de marque Singer.

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    Pour Les Impromptus Littéraires - tiki#333

  • clashing

    Ce bruit se répandit
    pis qu'une gastrite en hiver
    après un bref moment
    de sidération indignée
    le peuple ayant compris
    que les puissants le dépouillaient
    d'un même mouvement
    se ramassa sur sa colère
    avant de bondir

    La rue vilipendait
    la démocratie d'opérette
    et ses fastes ruineux
    trempés dans la haute finance
    que rien ne justifiait
    à ces sommets vertigineux
    ni le prix des baguettes
    et nécessité moins encore
    que s'en est à gerber !

    Ah, ça ira ! les culs blanchis
    (et à combien le trou de balle ?)
    ni potence, ni guillotine
    direct sur le trottoir, à poil !
    Nul besoin de jouer de rapines
    Echangeons plutôt nos conforts
    d'aimer... de volontiers... de toile...
    Que nous soit commune, Paris !

    Siècle, aux sombres uhlans
    pis que piment dans les viscères
    amassés, juste à la frontière
    vois-tu que sont mes dents ?
    Elles mordent le Pain Nouveau
    et te recrachent vos chiendents
    sur les sabots ferrés
    de tes chevaux d'iniquité
    qui vont nous charger, à présent

    Ha ! Ah, Je meurs ainsi
    une mouche prune à la lèvre
    mais arguant de mon rêve
    d'un regard jamais obscurci
    brillant jusqu'à la grève
    où s'agrègent pleur et pensée
    dans un même espoir d'équité
    oui, de fraternelle justice
    Un moment encore, je pisse
    mon sang !

    Il en tombe, alentour
    de mes frères, de nos amours
    et c'est tant mieux !
    Notre cri pourrira tes cieux !

    Nanti ! Vendu ! Bourgeois !
    qu'en tes nuits te hante ma voix !
    Corrompu ! Hypocrite !
    ton âme est de noire anthracite !

    Gageure, ta menace...!
    Pourquoi t-il faut bien qu'on se décarcasse

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#332

    (précédemment, une récré, prose à hics... tiki#331)

  • Lente heure

    La rue, où je promène un vieux songe canin
    elle me connaît bien; tant ! que sa pluie orange
    guide, vers sa raison, un pleur qui me démange

    Est-ce Mars ou Vénus, là, auprès de la Lune
    à bout de doigt pointé par le dais de Vaucelles ?
    Allez, Dame Fortune, octroie-moi l'étincelle !

    Nan ? Pas grave, après tout... la nuit n'est pas si noire
    et m'offre ses trottoirs en mode automatique
    sous la normande craie, ses crachins ataviques...

    Tiens ! Quelqu'un, à l'encontre, descend vers la ville...
    à cette heure futile, humide et incongrue ?
    C'est encore un Perdu dans la Contrée des Montres...

    Est-ce de l'Erythrée en quête d'Ouistreham ?
    A coup sûr, c'est une âme avec les yeux pourris
    par les mirages crus de nos flammes nanties

    tiniak,Dukou Zumin &ditions TwalesK,poésie,rube branville,Caen

    Honte, que fais-tu là dans mon for intérieur ?
    Est-ce de grave humeur, au moment de gagner
    mon prochain nid douillet, ou bourgeoise facture ?

    Eh ! je nomme, à présent, le pleur qui me dérange
    (et depuis Saint Martin ! quand je vais rue Branville)
    en ma ville de Caen, sous l’œil de Cuverville

    Utopie, au tapis ? Rue du libéralisme
    vois le capitaliste accumuler ses lots
    renvoyant, dos à dos, toutes les asphyxies

    Remettons au métier la toile libertaire
    que lin se plaise à raire au sein de la forêt
    fraternelle, primaire, affranchie de corset !

    Et, trop fidèle chien, va-donc créi au tonniau
    un baron de pommeau; j'étions z'au au 36bis
    avec un truc à dire à propos d'Anubis

     

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#330

  • Impromptus - Le recueil 2018

    les impromptus littéraires,impromptus,le recueil de textes originaux,dire,lire,écrire,raconter

    Quelques Littéraires Impromptus se sont rassemblés, une semaine durant, autour du thème proposé par le site d'écriture ludique : "Impromptus". En voici le recueil, disponible au téléchargement.

    IL2018.pdf <

    Lire la suite

  • ...et pourtant

    Il m'a suivie jusqu'à Rhamnante !
    Poisson, rongeur ou vol de l'oie
    il était toujours après moi
    voulant que je sois sa servante
    ...et pourtant

    La cité brûle dans mon dos
    Je sais... Je sais... Tu me l'as dit
    "Ne te retourne pas"; tant pis !
    dans mes pas pleure mon ego
    ...et pourtant

    Je vais, dans la malédiction
    (oui, quoique j'en aie plein les bottes)
    jetée sur moi, triste Melmoth
    le doigt de Lucifer au front
    ...et pourtant

    Au bouche-à-bouche tient le verbe
    dans l'espoir qu'il en subsiste un
    moins quatre cent cinquante-et-un
    pour un seul écrivain en herbe
    ...et pourtant

    'Virgin Suicides' est mon témoin
    que j'haïsse ou j'aime papa
    se consument nos copeaux, là
    où l'aiguille résiste au foin
    ...et pourtant

    Nous voici devant toi, Psyché
    prêts à tenir notre mission
    main dans la main, en rigodon
    empreints de ton éternité
    ...et pourtant

     

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    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#327
    (avec un clin d'œil vers Gaëna)