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>imPrOmpTus - Page 7

  • poires et raisins

    Sur un crottoir de Carpentras
    où je progresse à petits pas
    je vois bien que mon ombre jongle
    - merde ! me suis pété un ongle...
    Boh... Ma bouche le rognera
     
    (pour elle, c'est un lent régal !)
     
    Dans cette rue de Caen meurtrie
    avant que ferme Monoprix
    un dur vent sibérien m'étrangle
    je m'en protège un peu, à l'angle
    de 6 juin et Langannerie
     
    (où la vue est phénoménale !)
     
    Hier encor, en bon paria
    cheminant vers quelque Au-Delà
    je grignotais un pain de seigle
    en regardant planer un aigle
    j'ai jugé trop maigre mon bras
     
    (pour prétendre égaler sa voile)
     
    Ce matin accueille en goujat
    - et à grand renfort de frimas !
    mes yeux derrière leurs bésicles
    car l'hiver prolonge son cycle
    tandis que j'allonge mon pas
     
    (le nez toujours dans les étoiles)
     
    Rentré chez moi, fermée la porte
    je lorgne la nature morte
    que m'a refilé un vieux pingre
    (la chine, c'est son violon d'Ingres)
    C'est au printemps qu'elle m'exhorte
     
    (moins que Kiki tombant le voile)
     
     
    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#311

  • Je m'invite, ce soir, à la table de dieu...

    Je m'invite, ce soir, à la table de dieu
    le cheveu éléctrique et l'âme labourée
    sans foi, salamalecs ni carton véhipé
    pour lui dire mon fait et lui cracher mon feu

    Elle est belle, sa table ! Elle ferait envie
    à ma meilleure amie, ma pensée douce et tendre...
    En repartant d'ici, j'aurai de quoi répandre
    mon opportun butin sur de bien frêles vies

    Rigole, mon mignon ! Triste vendeur d'espoir !
    Quand soudain, il fait noir et tout est désoeuvré
    quand le vin c'est de l'eau, le gigot du pâté
    le ciel, une menace... Quel est ton à-valoir ?

    Eh, boudin ! Reste là ! Les pieds dessous la table...
    Frotte bien ton bidon, je te garde un dessert
    qui saura t'étoffer du tissu doux-amer
    où tu contrains nos peaux avec tes tours pendables

    Va chier, connard de dieu ! Trop de guerre en ton nom !
    Et d'absurdités, donc !... Ou quoi, fatalité ?
    Attends, j'ai pas fini, Cosmos... Tu pues des pieds ?
    Pour quoi tu dis partout que Ciel est ta Maison ?

    Emporte-moi, Colère ! Au-devant de ces vents
    qui font changer le jour

    Où reste mon amour ?

    Un matin me l'appris, je brûle dans son four !!

    Qui reste-t-il à table ? Un dieu ? Oh, quelque Humain ?...
    J'ai, les pieds dans le sable, une envie de plisser
    l’œil sur le firmament; je me cure le nez
    en pensant à ton rire, à ta fièvre, à ton sein

    Un matin me l'a prise en traître
    entre être et n'être plus

    Où loges-tu, salop ?

    Il me reste un ergot, je le garde pour Toi !...
    et vais donc, sans tarder, mettre le pied à l'Être, yeah !!!

     

    nicola peldher,tiniak,saint valentin,liverpool,scooter

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire (livré en retard) - tiki#310

  • Le sang, l'épine et le filet

    Alas, poor Yorick!...

    La soupe de poisson, épaisse dans mes veines
    emporte mon combat - cette vieille chanson !
    pour une oreille amie, face à combien d'Abscons ?...
    quels que furent les temps que mes larmes soutiennent
    avec l'obstination, épineuse aux débords
    de la prise au filet, certaine de sa mort
    mais vive et s'agitant et plaidant sa rengaine

    A la caresse amie comme aux pesantes chaînes...

    Sans déconner, qui meurt ? Ma peine ou ta maison ?

    ***

    Nu soleil au plus haut, je pique cette olive...
    L'ombre pour seule rive et le vin pétillant
    je m'offre ce régal quand d'autres sont aux champs
    honorant leur trépas de sueurs en salives

    A l'approche du soir et sa fraîcheur au cou
    j'ai l'aiguillon vaudou à bout de cure-dent
    une dernière olive et j'aurai mon content...

    De chair inamovible et d'aveugles pensées
    qui m'auront rassasié la rage et le courroux

    A l'aube reparue, j'irai sous le pêcher...

    ***

    Reprenons (z'à la source) où l'On m'a égaré...
    car, hier, le pêcher m'a soufflé la rumeur
    qui m'a laissé pantois et gâche mon humeur
    "C'est le Diable..." dit On, aux feuilles ensablées !!

    Une bien triste nasse est à l'œuvre et m'entoure
    avec de vilains mots privés de toute essence
    - étrange rigodon, sans fête en référence...
    ruinant mon paillasson et meuglant dans ma cour

    Mais quoi répondre à ça ? J'en appelle à Diogène...
    Que ces pleutres bourgeois me lâchent la fenêtre !
    Je suis poLête, allons... Je n'invoque que d'être
    et me creuse le fion pour une rime en "haine"

    Eh ! J'ai dit quoi de trop sur nos chemins de croix ?
    Hommes de peu de foie, venez me dire en face
    que vous prenez mes maux pour d'insignes menaces
    quand j'écris qu'il se peut que le cœur se dévoie

    "Un billet, s'il vous plait. Merci. Bonjour, Ailleurs..."
    Je respire des fleurs sur un autre balcon
    (ai dû fuir mon pays sans quitter ma raison
    - trois Jules pour bagage, un carnet vierge au cœur)

    Rigole, ma semaine...! On m'aura pris pour quoi ?
    Je ne suis qu'un bourgeois (habitant de la ville)
    contraint par la fureur, mais heureux en exil
    de chercher qui je suis en me donnant z'à toi

     

    poésie,écriture ludique,alas poor yorick,rumeur,samouraï

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#309

  • Chas !

    Assis, tous deux, dans sa piaule, mon pote et moi
    lui caressant son chas, moi sifflant Gabriel
    - l'ange Peter, vibrant dans chaque décibel !
    que ne m'en veuille pas Purcell, il faisait froid...

    "C'est quoi le truc, en fait, je lui demande alors
    avec ton héroïne ? Est-ce un besoin d'en faire
    une romance aux fins d'éluder un enfer ?
    Une sombre parade ? Un refrain sans décor ?"

    "C'est juste bon. Viens voir. C'est mieux qu'un paradis"
    affirme-t-il, ravi, l'oeil vitreux, la voix sourde
    J'en relève le prix, deux mains sur mes esgourdes
    et le cerveau inquiet. Je tends mon bras sans pli

    Rigole ? C'est régal ! Du bonheur sans effort
    mais la paix qui m'enrobe a le goût du trépas
    J'entends Lennon pleurer un crasseux Nirvana
    et je me vois baiser, joyeux, avec la mort

    "Où vas-tu, mon ami ? lui dis-je sans détour
    vers aucun paradis ni aucune aventure...
    Et je n'en ferai rien que tisser des voilures
    pour faire un tour du monde et rentrer par la cour"

    "C'est - l'auras-tu compris ? que je ne suis plus là"
    Ami... Oh, mon ami ! Ne t'y résigne pas !!!

    Hédonisme à tout vat, tu nous as séparés
    Peter, mon pote et moi

    Et le chat qui me fixe m'aura fait gerber
    un désastre de joie

     

    seringues

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#307

  • Compliment cavalier (d'œil en deuil)

    La perte en creux
    là, sous nos yeux
    si vivace que le chiendent
    bombe le torse et se défend
    contre le vide
    (affreux tonneau des Danaïdes)
    y fout le feu !
    et fait jaillir
    - éminemment !
    l'obstination du souvenir
    contre l'abandon désastreux

     

    gisant,deuil,Gisant de Marie de Hainaut,mohoho,tiniak

    tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire commis par Cavalier