Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

>imPrOmpTus - Page 30

  • Phœnixité

    Les murs trempent des pieds moussus à l'onde orange
    Il a fait chaud et, par les rues, le songe à cours
    La marée bleue a retenu son lent discours
    Aux portes l'écriteau supplie « Nul ne dérange »

    Sur les remparts, le garde chante sa veillée
    Il sera tard d'ici la prochaine relève
    Le songe aura passé l'histoire à l'Autre Rêve
    Au dernier quart, ils seront deux sur l'oreiller

    Une journée de cris de joie s'est mise en pli
    Locale flamme faisant foi, l'image inhère
    L'attention sur le bout des doigts destinataires
    fait qu'à leur énoncé les voix reprennent vie

    Odeurs mêlées de cuisine et d'artisanat
    l'opus au marché troque la main sur le cœur
    « Ces beaux navets contre ce bouquet de senteurs »
    « Mes jours passés contre un an de bénévolat »

    Un message amoureux clignote sur l'enseigne
    « Pour un de tes cheveux, les miens coupés en quatre »
    L'enfant tire son vieux vers un nouveau théâtre
    Au ciel glisse un aveu de nuages sans règne

    Le fleuve au ralenti écoule un doux murmure
    Sur l'avenue la foule avance plus discrète
    La boule du couchant s'arroge des mirettes
    L'Oulle cherche au parking où s'offrir aventure

    Ville assise au parloir des remises de peine
    Ville prise à deux mains, le nez sur la tablette
    Ville mise en refrain de Fille aux Allumettes
    Soit toujours ville exquise où passer la semaine

     

    animated gif

    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#190

    Lien permanent Catégories : >imPrOmpTus 0 commentaire
  • piscine

    À baigner dans mon jus de pleurs inachevés
     verse ma crudité aux largesses de l'onde
     La paume d'Archimède allège ma faconde
     Un long chant navajo m'attrape par le nez
     
     Oui, je voudrais pleurer comme les joies du ciel
     savent couler du miel au cœur de nos vallées
     muant en fêtes fauves nos aridités
     et rendant aux anciens leurs larmes les plus belles
     
     Bois mort dont le bas seing oublié des vivants
     a tété du Serpent le nom qui chante encore
     avec la mélodie des pluies de météores
     se rappelle en mon chœur aux vraies larmes, le sang
     
     Un bal de martinets m'arrache au Rêve-Dit
     Le vent a retenu son souffle dans les arbres
     De plus sombres nuées entament leur palabre
     avec la gravité des âmes assagies
     
     C'est l'orage annoncé crevant son outre pleine
     à l'encontre, ma peine élève trait pour trait
     ses ombres vers l'éclair, sa pâleur sous le jais
     et mon chant ravagé dans la sublime antienne
     
     Oui, je sors, mon amour... Ici, oui... par ce temps
     Il pleut, précisément... L'heure est vraiment divine
     Rejoins-moi, si tu veux, nager dans la piscine
     d'une même poitrine hurler aux éléments
     notre joie
     d'offrir à l'avenant nos langoureux abois
     

    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#189

  • Colo'rieur

    Après avoir mâché de moissons insondables
    les bienfaits ignorés, bercé d'un vent d'automne
    je me regarderai jusqu'au fond la personne
    où me découvrirai ce métier improbable
    et très providentiel de peintre enjoliveur

    J'aurai ce tablier saturé de nuances
    qui se porte ceintré de noir sur un fond bleu
    Irai, palette au poing, promener en des lieux
    où l'Ignoble dispute aux humbles espérances
    un siège réputé aux louables ardeurs

    Mettrai mon chevalet contre le drapé jaune
    qu'un sable sans marée d'un océan perdu
    a jeté sous les pieds de nomades sans but
    qui ne leur fût dicté par une obscure faune
    et sa haine avérée des intimes langueurs

    Puisque je serai nu sous mon bleu de travail
    ne fermerai les yeux sur nulle crudité
    Y tremperai la pointe aiguë de mon stilet
    tel Rémi Caritey menant libre bataille
    avec son OEil-village, en aurai du bonheur

    Et, comme L'Arbre en nous réclame son partage
    me mettrai à genoux devant la graine en germe
    qu'elle soit d'autre sang ou de mon épiderme
    je lui peindrai des ciels dignes de son courage
    tant que l'Humanité n'écoute pas son coeur

    Je peindrai des oiseaux sur les Hôtels de Ville
    brouillerai d'indigo les partis incendiaires
    rougirai les drapeaux des ombres délétères
    pour rendre aux Saligauds ce que nous vaut leur bile
    et leur vaine entreprise aux morbides ferveurs

    Je ne finirai pas ! Passerai le flambeau
    à d'autres comme moi qui aiment l'omelette
    que l'on tire des champs, des bois, à la sauvette
    et désireux, et francs, et portant leur fardeau
    comme un éclat de rire arrogant et sans peur !

     

     

    Witch colors!

    tiniak © 2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un défi du samedi  

  • Marie - Brise - Art

    Oh, le clair de mon temps, sur ma vie ! à tourner
    dans ma tête les mots que murmurait Marie
    à chercher le Pour Quoi du comment elle prie
    - ce tenace besoin qu'elle eut de tant donner !

    J'ai eu beau la sonder, la voir, me démener
    je n'entendais jamais son mystère de vie
    Il n'y avait nulle ombre, peine, aucune envie
    dans le précieux savoir où ça l'a pu mener

    J'avais bien l'intuition qu'il y eût Autre Chose
    J'allais sur quoi, sept ans - l'âge où tout se propose
    et qu'affleure l'idée qu'il nous faudra passer

    Dans son bocal, Marie, des Poissons la meilleure !
    engrangeait mes espoirs, pour l'Heure où sera l'heure
    de respirer Sa Joie, sourire et trépasser

    Je t'en fish !

    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire, avec les rimes de Ronsard - tiki#188

  • ibidem

    Les bras de l'un dans l'autre et sa Partie Prenante
    en appui sur le mur des heures à venir
    il ne va pas s'en dire aux lendemains qui chantent
    une brouée de plus

    Ni les bouches émues des armoires béantes
    ni les arbres peu fiers de ne pouvoir mûrir
    tous les fruits attendus
    n'y entendent plus mais dans le bruit continu
    que font les citadins
    par les tristes jardins bordant les avenues
    où le brouillard sommeille

    Vois comme l'on s'encastre avec délectation
    C'est des membres fait pour ! et c'est de l'élixir
    ces heures à fleurir
    tous les ponts et chaussées de la ville marron
    à boire les buées de notre adéquation
    l'œil de l'autre dans l'une et son profond miroir
    Que des rires ! partout, sur les bancs fatigués
    les ardoises meurtries, les armoires sans fond
    et le petit poney qui promène un gamin

    Ah, ça y est ! Pour de vrai ! C'est la Partie Prenante
    - élégant, le printemps lui fait quelque douceur
    Aurais-je assez de mains ? de bouches ? de folie ?
    Ah, tu m'auras bien pris et travaillé le corps
    - plus que n'en peut souffrir l'ombre au liseré d'or
    quand il sera parti
    vers des chinoiseries d'un autre méridien
    le soleil qui lavait naguère encor ton sein

    Allez, hop ! Vent Debout, attrape, si tu peux
    nos ventres monstrueux qui se gavent d'eux-mêmes
    dans les jeux amoureux de leur faste ibidem

     

    hearts-2.gif

    tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#187