Les murs trempent des pieds moussus à l'onde orange
Il a fait chaud et, par les rues, le songe à cours
La marée bleue a retenu son lent discours
Aux portes l'écriteau supplie « Nul ne dérange »
Sur les remparts, le garde chante sa veillée
Il sera tard d'ici la prochaine relève
Le songe aura passé l'histoire à l'Autre Rêve
Au dernier quart, ils seront deux sur l'oreiller
Une journée de cris de joie s'est mise en pli
Locale flamme faisant foi, l'image inhère
L'attention sur le bout des doigts destinataires
fait qu'à leur énoncé les voix reprennent vie
Odeurs mêlées de cuisine et d'artisanat
l'opus au marché troque la main sur le cœur
« Ces beaux navets contre ce bouquet de senteurs »
« Mes jours passés contre un an de bénévolat »
Un message amoureux clignote sur l'enseigne
« Pour un de tes cheveux, les miens coupés en quatre »
L'enfant tire son vieux vers un nouveau théâtre
Au ciel glisse un aveu de nuages sans règne
Le fleuve au ralenti écoule un doux murmure
Sur l'avenue la foule avance plus discrète
La boule du couchant s'arroge des mirettes
L'Oulle cherche au parking où s'offrir aventure
Ville assise au parloir des remises de peine
Ville prise à deux mains, le nez sur la tablette
Ville mise en refrain de Fille aux Allumettes
Soit toujours ville exquise où passer la semaine
tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki#190