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>imPrOmpTus - Page 26

  • À pareille, deux fortunes !

    Gwen gallery

    Nul à nulle autre pareille
    en son plus simple appareil
    eu égard à son régal
    ne trouva meilleure égale

    Ornementalement point
    le délicieux embonpoint
    qu'il nous plaira d'aboucher
    - ainsi, chacun sa goulée !

    Universatilement
    cantilènes se mêlant
    d'être l'Un vain, l'Autre tous
    d'eux deux en un, faisons Noûs

    S'il se peut que se rassemble
    - ce dont nous somme l'ensemble,
    notre extrémité comme Une
    honorons cette fortune :

    Mes marrons dans ses noisettes
    Mirouettes ! Mirouettes !
    Sa main dans la mienne qui fond
    - un joyeux Armaggedon !

    Elle entre où je vais sortir
    (dans l'ombre de son bouquet)
    mène mon cœur à l'arrêt
    feutre au front, ourle un soupir… en jouer !

    Manger les débris du ciel
    que j'ai rhabillé pour elle
    aux couleurs de nos maisons
    flanquées de fleuve et de jonc

    Et - pour ne pas trop en dire,
    quand tout s'endort à nos pieds
    délassés nos galibiers
    déforestons nos désirs entiers

    Solidaires alias
    miroitant nos silhouettes
    marrons frits dans ses noisettes
    similaire face à face en fête

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Défi du samedi (22/03/2014)

    Illustration : "Gémellité"Gwen Gallery © Copyright 2011

  • Au goût de Reviens-Y

    Le pas aimé sonne or
    engendre au sol un bel accord
    À sa modulation
    la fièvre arpente la maison
    où les rideaux respirent
    à la fenêtre tout sourire
     
    Il était donc parti
    pas bien loin, mais assez quand même
    pour me suspendre à son poème
    et m'arrêter la vie
    au plain-chant de ses ralentis
     
    Mélodie sur le tard
    j'aime ton retour en fanfare
    Le chœur est au complet
    Feule, placard ! Tinte, buffet !
    Sonore, cher Empire
    vers qui rêvait de te sourire
     
     

    poésie,retour,inanité sonore,sourire

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire  - tiki#208
    (la 207ème, texte en prose, se trouve en exclu,
  • poêtre

    Sur la page nubile et son aube inviolée 
    je répands mon carné, l'alentour et son rêve 
    goutte à goutte, ma dose 
     
    Des mots, la chair et le sang prennent fête et causent 
    du corps de l'âme au flanc invisible des choses 
    à telle oreille amie, supposée inconnue 
    telle autre familière à combler de nouveau 
    avec des chorégies rechapées au goudron 
    qui revêt le chemin, glissé à travers chants 
    d'hier, de maintenant 
    dans un vacarme rond 
     
    Quand paraît la lumière
    aux rideaux entr'ouverts
    n'en pas faire mystère
    ni gâcher sa vertu
    mais boire à son tonneau le meilleur de son jus
    pour la soif et peut-être y voir un peu plus clair
    maintenant mieux qu'hier
    puisque le soleil fond
     
    Des mots ! Du corps ! De l'âme !
    et, à rideaux tirés sur la carne qui saigne
    l'embrasement d'un fleuve où tremper le calam
     
    Qui rêvait en chemin de boire en société
    le meilleur de son jus - mystère mis en perce ?
    Qui chante maintenant d'Hier la mise à pied ?
     
    Je vais signer ma peau sur un ciel aux arrêts
    voir si ça fait jaser un cent de passereaux
    (que mon reflet dans l'eau soit encore au bas quai
    qu'il pêche au moulinet, qu'il brûle au brasero
    ou que l'aient piétiné grenouilles z'et crapauds)
    et puis, chemin faisant, je viendrai souligner
    d'un trait de khôl lampant ton sourire au pas sage
    lissant du paysage un boudeur horizon
     
    Debout, à ta fenêtre
    je bois le miel fondant
    du soleil mollissant
    sur son peigne de hêtres
    Et puis, le ramenant
    à mes yeux de poêtre
    pour ton regard aimant
    il s'en faudra de peu que j'embrasse ton nom
     

    calam,almost grown

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire  - tiki#206 
  • Toi, émoi !

    A la deuxième personne du singulier...
     
    Je me rappelle à ton émoi
    (le premier entier sous le ciel)
    les vents ouvraient là-haut des voies
    vers quoi tu lançais des appels
     
    Le nez collé à la fenêtre
    à genou sur le coffre plein
    d'un fatras prodiguant peut-être
    un hier plus doux à deux mains
     
    Tu fredonnais des mélodies
    rameutées d'archaïques âges
    Un lent remède à ton ennui
    à défaut de plus sûr courage
     
    Tu savais n'avoir pas les mots
    (mais tu les trouverais plus tard)
    pour orner de coquelicots
    l'alcyon niché dans ton regard
     
    Si souvent le fleuve a mué
    de l'or au brun sa course lente
    Lui as-tu, par foi, murmuré
    le secret de ta peine aimante !
     
    Des martinets la virevolte
    un temps, ne te parut pas digne
    de la nébuleuse révolte
    où s'abreuvait ton Chant du Cygne
     
    Tu es sorti du long silence
    qui t'aura saisi à la gorge
    peut-être par inadvertance
    par le désir qu'un songe forge
     
    Un soleil nu à chaque bras
    flanqué de matins prometteurs
    est-ce toi que je remets, là
    où cessent ta fièvre et tes peurs ?
     
    Tes yeux sont les miens désormais
    Tu m'as mis tes mots dans la bouche
    Et par ta malice, Poucet
    m'enhardit l'ombre que je touche
     
    Tu me raccordes cet émoi
    jadis éprouvé sous le ciel
    Et que je m'en morde les doigts
    si j'oublie jamais ton appel !
     
     
    deuxième personne du singuliertiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire  - tiki#205

  • vol stationnaire

    Progressant à l'aveugle, il marche sur les yeux
    son regard amoureux absorbé dans les aires
    Un moulin au poignet caressant l'atmosphère
    il sifflote aux oiseaux des ordres granuleux
     
    Au banc qu'il a quitté trône le nom d'un mort
    Du festin quotidien le vent souffle les miettes
    qu'éparpillent déjà les roues des trottinettes
    vers la carne du quai, plus sablonneuse au bord
     
    Somerville attendra, le fou sur la colline
    entraîne malgré moi par les ombres du Ouaisne
    à l'invite un besoin d'oublier la semaine
    et de boire au goulot la promesse marine
     
    Sous la grasse aubépine, une berce commune
    redouble de blancheur en baillant ses ombelles
    un gobemouche gris répondant à l'appel
    quitte sa cavité, lance un cri de fortune
     
    À présent voletant près de l'épaule accorte
    où deux doigts mollement posent un papillon
    il hésite et soudain file comme un larron
    D'un claquement du bec fête ce qu'il emporte
     
    Normoint ripe à main gauche et le chemin s'éclaire
    Des ourlets de bruyère adoucissent la baie
    La fraîcheur cède enfin aux avances de mai
    qu'abrite Saint-Brelade et quémande Corbière
     
    Tu le sais mieux que moi, qui vas ta route sûre
    avec les passereaux, prodigieux familiers
    une main dans le dos, l'autre à ton journalier
    ouvrage bienveillant d'oiseleur à l'air pur
     
     
    gobemouchetiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire  - tiki#204