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Chapitre VIe - Page 9

  • Réduction de parlotte

    (au sang crémé monté au beurre)

    Petite fleur au nom connu d'émoi
    que les corbeaux musardent, restant coi
    Tes vivaces couleurs, chéries des bois
    viennent combler ma peau d'une autre foi

    Joli poli caillou millénaire
    ourlé par les flots d'une rivière
    accordons nos pouls de rude chair
    à nos prompts ricochets sur l'amer

    "- Eh ! Quoi de neuf au point de fuite ?"
    "- L'amour, mon amour, qui t'invite !"

    Un ciel meurt à son ponant
    Je vais lui brosser les dents
    Lui me signe sur le front
    une rougeur de pardon

    L'amour est un éveil
    au tracet de soleil
    entre crème et oseille

    Je sais qu'il est là
    - fillote !
    dans mes agrégats
    - parlotte !
    d'ocre brut et mat

    J'entends qu'il chante
    que sa tourmente
    est une attente
    en libre pente

    Je les aime
    ses dilemmes
    son poème

    Son coeur
    sa fleur
    ses heurts
    j'en meurs

    Oh,
    l'Homme !
    Ômmmmmmmmmmmmmmm

    poésie,ponant,réduction d'échalote,ricochets,bouquet

    tiniak ©2017 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#287

  • Cousine forestière

    Tant la forêt me plaît
    allant sur sa peau blanche
    trouver où m'oublier
    tomber, faire la planche
    et puis, apercevoir
    moutonnant, grise et noire
    sa tendre intimité
    offerte à mon idée

    Je l'écoute frémir
    peut-être à mon approche
    avec, en moi, ce mioche
    qui aurait tant à dire
    pour ce qu'elle m'a fait
    sur les pas de Poucet
    devenir enfin homme
    un trèfle dans l'album

    Je mâche ta lumière
    foison inextricable
    ta clarté douce-amère
    changeante et improbable
    et laisse dans ton ombre
    un songe qui m'encombre
    avant de m'en aller
    plus loin, vers la vallée

    Et je chante (pourquoi ?):
    "Prom'nons-nous dans l'émoi..."

    Poésie, tiniak, Gaëna Da Sylva Photographie, Confessions of the green armchair

    Pour une photographie de Gaëna Da Sylva
    tiniak ©2017 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Phare (a way to grow)

    La pensée vagabonde au départ imminent
    Le cœur fait ran tan plan
    L'âme aère sa chambre
    Le corps est en alerte avant que tout s'ébranle
    et son for intérieur hait le monde inconscient

    Le temps du mouvement déchire une enveloppe
    L'absence contenue déploie son jeu de cartes
    La distance à couvrir essuie un peu ses plâtres
    au paillasson des champs que les corbeaux écopent

    La lumière a plié sa nappe aux quatre points
    L'orange prend le sien
    Les villes s'enguirlandent
    La vitesse en absorbe et l'offre et la demande
    Jusqu'à son dernier quart, elle file son train

    Cela dit, j'entre en gare
    mains jointes, les yeux pleins

    Je m'écris : "...phare !"
    Tout me revient

     

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    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Train-train journalier

    Un jour à naître dans les mains
    à ma fenêtre aux champs bleu nuit
    et tout l'orange qui s'ensuit
    j'hésite, le pied sur le frein

    T'ai-je dit que j'ai le sang lourd
    des pas venus à ma rencontre?
    Ils soufflaient : "brûle-moi, tout contre"
    et regagnaient vite leur cours

    Aujourd'hui s'étire à nouveau
    sur sa fragile étente à linge
    Cher payée, sa monnaie de singe !
    que j'ai trop souvent prise au mot

    T'ai-je vue me donner le bras
    pour me flanquer d'un oeil plus tendre ?
    Le jour, alors, pouvait attendre
    et la nuit, dérouler son bas

    Mais voici l'aube qui paraît
    Et, par quel extraordinaire
    son jupon de laine mohair
    me chatouille le bout du nez

    Allons ! C'est l'heure, il faut lancer
    sur le sol encore engourdi
    un pied ferme et plein d'appétit
    pour le train neuf de la journée

     

    poésie,lison,dominique durel

    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • feutre mou (Orne mental)

    Feutre, ce livre clos

    tient sur ma tête bée

    En réchappe des mots

    la dernière fournée

    Un étang s'apaisant

                filmé au plain de l'eau

    Trouve le coin charmant

                à cette page

    Rognure de pain blanc

                relevant de l'ego

    Et l'heur, et l'âge

     

    M'être, dans cet instant

                plus chargé qu'un graphème

    Offre à mon jugement

                aux réactions sans schèmes

    Un fol écho :

    « Viens jeter, bête à cornes !
    ton livre aux plis de l'eau sale de l'Orne »
     


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    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#266