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Train-train journalier

Un jour à naître dans les mains
à ma fenêtre aux champs bleu nuit
et tout l'orange qui s'ensuit
j'hésite, le pied sur le frein

T'ai-je dit que j'ai le sang lourd
des pas venus à ma rencontre?
Ils soufflaient : "brûle-moi, tout contre"
et regagnaient vite leur cours

Aujourd'hui s'étire à nouveau
sur sa fragile étente à linge
Cher payée, sa monnaie de singe !
que j'ai trop souvent prise au mot

T'ai-je vue me donner le bras
pour me flanquer d'un oeil plus tendre ?
Le jour, alors, pouvait attendre
et la nuit, dérouler son bas

Mais voici l'aube qui paraît
Et, par quel extraordinaire
son jupon de laine mohair
me chatouille le bout du nez

Allons ! C'est l'heure, il faut lancer
sur le sol encore engourdi
un pied ferme et plein d'appétit
pour le train neuf de la journée

 

poésie,lison,dominique durel

tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

Commentaires

  • Toujours ce même talent, que dis-je, ce talent qui va croissant, chapeau l'assembleur de mots !
    Jean-Claude (JCP)

  • Toujours sympa de sentir un regard ami sur cet espace, merci @JCP

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