Jusqu'ici, ça va, mais je me demande où tombe la mer, ainsi, plus dense que la pluie, avec mon corps en parallèle, bercé par des étoiles froides la sourde ritournelle ?
Je suis sorti, ce vendredi
de chez quelque fidèle ami
Il m'avait jeté ce défi :
« Prouve-moi que la terre est ronde,
toi qui dis embrasser le monde »
Jusqu'ici, ça va, mais ne devrais-je pas étouffer ? Comment puis-je encore respirer, dans ce qui est, à l'évidence, le cosmos où mes membres dansent ?
J'ai marché (et j'allais bon train)
de villes en lieux peu communs
J'ai rétorqué : « Bon, tu m'attends !
Surveille mon ombre au ponant »
Jusqu'ici, ça va, mais ça commence à chauffer dur ! Ma peau n'est plus que craquelures; et, sous mon crâne, ma cervelle bouillonne pis que tagliatelle !
J'ai vu, sur la ligne océane
poindre l'astre aimé des profanes
J'ai embarqué tous mes organes
dans une élémentaire lutte
et puis, soudain, ce fut la chute
Jusqu'ici, ça va... On est d'accord, hein ? mes atomes... Plus question de retour at home. Adieu, cirque de Galilée. Seuls règnent les cercles d'Icare et Prométhée.
Pour toi, je n'ai pas de souci
mon cher et si fidèle ami
car le ponant te l'aura dit :
« Tu avais raison, mais quel drame !
pour la démonstration d'y sacrifier une âme ? »
Jusqu'ici, ça va, mais taisons-nous !
Le cercle est large aux cycliques atouts
tiniak ©2017 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un Impromptu Littéraire - tiki#288