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°amours filiales° - Page 11

  • amours filiales

    ceci n'est pas une super vielle

    Tu sauras bien trouver le filin qui me cueille
    et de l'âme et du rêve ; si tu franchis le seuil
    sans trop me retourner, tu pourras percevoir
    d'où vient que plus jamais je n'aime les miroirs

    J'ai la semelle prise au talon, à la pointe
    par tout le sang versé, toute l'à peine feinte
    longeant de l'océan l'écrin bordant la plaine
    nu-pieds je vais, lacées mes chaussures vers l'aine

    J'ai le point mal armé qui ne veut pas finir
    et son bel aujourd'hui qui ne saurait mentir
    ni prétendre au festin où campent les anciens
    qui sont des belles lettres, mais tristes à être

    Aussi précieux qu'ils soient, ma porte n'est pas close
    et ce manteau supportera leurs bras de roses
    mon joli Papagei veillera que l'on laisse
    en paix ce lot qui baille ; "ok, Nevertheless ?"

    J'ai la paronomase au bord de l'asyndète
    et des allégorythmes plein les épithètes
    afin que de l'emphase au coma elliptique
    on fasse table rase et foin d'académique

    J'ai le pied dans la forgue et ça brûle au jabot
    ça jure un nom de dieu ! sans être plus falot
    que naguère Sa Main, une tulipe aux doigts
    me disant : allez, tiens, attrape, verse et bois !

    Alors mon bel oiseau dont j'emmanche les ailes
    aussi le bel canto à la superbe vielle
    je te prénomme Jules et te signe à nouveau
    tandis que du lointain claironne le coq, tôt.

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    illustration : Guy THIANT.

  • tulipes dans le square...

    Bavière.jpg

    Tulipes dans le square à l'humeur parisienne
    pour deux sous, du bonheur en livrée
    harangue de couleurs à la petit' semaine
    fête au bout de vos cous maigrelets

    Rappelez-moi de dire à l'ombre qui s'avance
    la douceur, le bonheur d'être là
    pour un discret soupir, une autre inadvertance
    les genoux chargés de chocolats

    Sonnez, cloches de rire à l'humeur parisienne
    du printemps l'arrivée audacieuse
    accroche des lampions à ces yeux qui promènent

    Le gazon alentour de vos mines joyeuses
    offre un douillet séjour à certaine
    asthénie des amants aux langueurs paresseuses

    tulipes.jpg

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    illustration : Béatrice Bavière, L'allée de tulipes.

  • braise ilienne

    escale.jpgferas-tu escale avec moi
    page cent trente-six
    dans la torpeur complice
    et propice aux émois ?

    auprès de l'onde lisse
    pousse l'herbe où s'étendre
    qui fit l'oiseau plus tendre
    d'un vers entré en lice

    je n'ai plus à défendre
    un mot de Supervielle
    tu t'en saisis, ma belle
    et m'offres de l'entendre

    à l'entendre de celle
    qui le dit à nouveau
    je te plume le dos
    le nez dans ton aisselle

    julsuper3.jpgà l'ombre, le canot
    nous offre un doux abri
    le marin l'a compris
    et fraîchit sur les flots

    la douceur de la nuit
    n'est plus si loin de nous
    je frôle ton genou
    et tu me réponds, oui

     

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    [Le Bel Aujourd'hui en PoLésie]

  • distrait : moi

    ola!Ô distraction
      tu m'offres l'un possible,
    espoir
      qui n'est d'aucun miroir visible

    Ô distraction
      comme enfin tu m'oublies,
    dès l'or
      il existe un trésor ami

    Oh! me distraire
    la fête pascale
      au ventre plein de sucreries
    s'emballe
      gorgée de bel aujourd'hui

    Ô distraction
      tu es l'évasion fertile
    nécessairement futile
      vitale ponctuation, gracile

    !bonne fête des morts!

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

  • pas finir

    c'est là, notédis, mon dit, entre nous soi dit
    tu sais, je ne veux pas finir
    comme ce très cher Paul, au pire
    (chez les figures monstrueuses !)

    que j'aime mieux la vie au chant
    heureuse, heureuse, obstinément
    comme je l'aime soi disant
    éclat riant devant la Gueuse

    dis aux gênes que le tonneau
    déverse de mon sang le flot
    pour en partager le nectar
    avec le sel et le bâtard

    mon autel est un océan
    abîme où sombrent les négoces
    anthropophages et féroces
    sous le trait muet du couchant

    ceci dit, revenons au vide
    et à ce choix qu'il nous propose
    d'aller contempler sa nécrose
    ou de le combler d'impavide

    car j'aime mieux la vie au long
    d'aventureuses obsessions
    signer d'une main l'autre au con
    une rime libidineuse

    alors, c'est dit ? pas vu, pas pris
    parmi ces mille oiseaux en vol
    rester celui qui batifole
    et pépie le bel aujourd'hui ?

    sur ma vie, oui.

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK