Était-ce
l’éclat de ce regard perçant l’allée du bus
perçant les corps des laborieux
des étudiants, de ces deux vieux
et au-delà jusque dans mon œil amoureux ?
Était-ce
le pli de cette lèvre, ourlet de fraise, humus
murmurant des perles d’envie
sur la banquette d’un taxi
et communiquant cette fièvre à tout Paris ?
Était-ce
la tension de ce corps dans la danse nouvelle
livrant sa ferveur sous la douche
après ce tour en bateau-mouche
où nous nous étions visités de bouche à bouche ?
Était-ce
la vigueur de ce chant, mon nom que tu appelles
clameur venue du bout du quai
où je pars sans me retourner
pour embrasser ton souvenir et l’emporter ?
Je ne sais plus par quel miracle
je suis encore ici
Longeant les bords de Seine
au bras de ma sirène
L’adieu m'est trop odieux spectacle
à nous, Paris !
tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
_____________________________________
pour les "Impromptus littéraires" - tiki#23
où je vous recommande aussi les textes de...
Gino Gordon,
L'Arpenteur d'étoiles, Poupoune, Minimifa.