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  • dégoût et des coups, l'heure

    !peek-a-boo!Le rouge est mis, ma folie, je t'embrasse
    que s'ouvre à mon esprit ta rage blanche
    ce drapeau mis en berne, c'est dimanche
    il court sur la luzerne une menace

    un sang nouveau m'appelle au pied du jour
    j'en sais le rituel, assurément
    tandis que je promène à travers champs
    foulant le cyclamène, aveugle et sourd

    au bas de ce chemin, la ville dort
    et prie que mon dessein s'en fût ailleurs
    allé porter à d'autres la douleur
    mais la ville se vautre sur son sort

    il s'est toujours trouvé parmi ses courbes
    hors des flux orangés des rues passantes
    un retrait ombragé, niche odorante
    où mes bottes crottées râclent la tourbe

    Le jaune est mis, ma folie, je te vois
    de mon obscurité aveugle au monde
    je te vois et je sais que tu es blonde
    tes pas précipités trottent vers moi

    un orage anthracite nous protège
    il faut bien faire et vite, malgré tout
    bien replier ce cri au fond du cou
    lécher ce fard que la pluie désagrège

    j'ai porté tes genoux à mon oreille
    et dansé dans la boue s'amoncelant
    au bout de tes ailes bleues bataillant
    souffrance et peur en camaïeu vermeil

    puis j'ai tracé le sillon abyssal
    jusqu'au menton depuis la tendre chair
    logé mes mains sous les globes moins fiers
    un dernier souffle et tu n'auras plus mal

    Le vert est mis, ma folie, nous rentrons
    sous le tonnerre et la pluie qui délave
    plus tard, j'essuierai ce filet de bave
    pour l'heure allons cuisiner ces rognons

    j'ai trouvé ça par terre, m'sieu l'agent

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

    léou la wassingue ?
    texte à paraître sur les site des Impromptus Littéraires
    -tiki#31-
  • un samedi plus tôt

    mêmpôkopExceptionnellement, je publie ici un texte dévolu au site d'écriture ludique animé par Papisatche, Janeczka, Val et Walrus : Le défi du samedi. D'habitude, je réserve l'exclusivité de mes participations à cette floppée de scribouilleurs décontractés du clavier (où l'on croise aussi quelques familiers des Impromptus Littéraires). Mais là...

    Le texte qui suit prolonge la quête fantasque et onirique du Pas-Que-Beau, mon sous-marin sous les toits, lancé (pas vu, pas pris) sur les flots, à travers les chimers et les océantiques, à la recherche de Mû, le continent (pas) perdu (pour tout le monde). Alors...

    ______________________________________

    Consigne de Défi : Vous êtes chez le psy, confortablement installé sur un divan ; vous décrivez un endroit qui vous est agréable...

    Avant-propos :

    Dans mon sous-marin sous les toits
    y pas d' divan, y a un sofa !
    entrez, pensées me demander :
    - vasistas, mon vieux ?
    je réponds d'eux
    - pas mieux…

    J'y vais naviguant à loisir
    entre l'un ou l'autre, délires
    où je me vautre en mien plaisir avéré

    Dans mon sous-marin sous les toits
    il y a de quoi embrasser
    des ciels de nuit aux vents légers ;
    les nuages sont des îlots
    qui me font signe de là-haut, à la surface
    que je soupçonne dégueulasse

    J'y entreprends un lent voyage
    cherchant un continent perdu
    sur l'océan, vers les rivages de Mû

    Dans mon sous-marin sous les toits
    œuvre un équipage fidèle
    qui sait démêler les ficelles
    des ces ablutions oniriques
    amarrées à mes dialectiques fantasques
    mariant Thésée à la Tarasque

    J'y ramènerai la sirène
    dont le chant courant par le monde
    guide et vient calmer sur les ondes ma peine

    Dans mon sous-marin sous les toits
    baignés d'une lumière orange
    flottent des appétits étranges
    qui se nourrissent peu à peu
    au rythme libre et hasardeux de mon dit
    célébrant le bel aujourd'hui

    J'y épouserai de mes yeux
    tes yeux amoureux, ma sirène
    et nous ferons de notre haleine un feu de dieu!

    immersion périscopique

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • distrait : moi

    ola!Ô distraction
      tu m'offres l'un possible,
    espoir
      qui n'est d'aucun miroir visible

    Ô distraction
      comme enfin tu m'oublies,
    dès l'or
      il existe un trésor ami

    Oh! me distraire
    la fête pascale
      au ventre plein de sucreries
    s'emballe
      gorgée de bel aujourd'hui

    Ô distraction
      tu es l'évasion fertile
    nécessairement futile
      vitale ponctuation, gracile

    !bonne fête des morts!

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

  • Hey, Joe!

    mein Name ist Joe Krapovne cherchez plus, car c'est bien lui
    c'est l'incongru des arguties
    vous l'aurez déjà lu, sans doute
    ce culotté de la déroute

    déboussolant l'académiasme
    et bousculant des lectoplasmes
    il fait des mots un tri porteur
    et s'en va les livrer dans l'heur d'en rire

    serial writer pédalant dru
    dans la choucroute, il tire à vue
    son trait d'esprit briconoclaste
    vers la tour d'ivoire et ses fastes

    ses clics, des claques dans google
    qu'il copie-colle en amuse-gueules
    pour les servir, humour à froid,
    soufflets qui ne retombent pas à plat

    ne réglez pas vos sonotones
    il vit au long des scopitones
    recomposant des palmarès
    d'Annie Cordy à Henri Dès

    bottes de Sète (lieu commun)
    au pied (pour ça, il a du chien!)
    il arpente des corridors
    peuplés d'obsolètes trésors futiles

    sens interdits et contre-sens
    tout lui est bon et d'importance
    dès lors qu'on y retrouve aussi
    calembours et contrepèteries

    fier, à son bras jusqu'au dimanche
    pas de Dame, mais Francis Blanche
    (ou quelque autre idiotie rebelle)
    promène au gré de ses libelles à lire

    vous l'aurez reconnu, je sais
    il vous a déjà eu, pas vrai ?
    c'est l'insatiable hétérotrophe,
    l'indécrottable Joe Krapov !

    les sangles au long d'mes pantalons, cela donne!

     tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    __________________________________________________

    tentez de pister Joe KRAPOV...

    par ici

    par

    aussi

    mais encore

    mwof !

  • neiges-tu ?

    Gaena_w-queen.jpg

    vois que j'en pleure des lettrines
    pleins et déliés de racines
    ancres de faims plus qu'intestines

    sous le couvert d'un blanc manteau
    ton regard me perd à nouveau
    pour le plus grand mystère du beau

    du beau, du beau, du beau
    et du plaisir d'en savoir faire des mots

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK