Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mu

  • braise ilienne

    escale.jpgferas-tu escale avec moi
    page cent trente-six
    dans la torpeur complice
    et propice aux émois ?

    auprès de l'onde lisse
    pousse l'herbe où s'étendre
    qui fit l'oiseau plus tendre
    d'un vers entré en lice

    je n'ai plus à défendre
    un mot de Supervielle
    tu t'en saisis, ma belle
    et m'offres de l'entendre

    à l'entendre de celle
    qui le dit à nouveau
    je te plume le dos
    le nez dans ton aisselle

    julsuper3.jpgà l'ombre, le canot
    nous offre un doux abri
    le marin l'a compris
    et fraîchit sur les flots

    la douceur de la nuit
    n'est plus si loin de nous
    je frôle ton genou
    et tu me réponds, oui

     

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    [Le Bel Aujourd'hui en PoLésie]

  • un samedi plus tôt

    mêmpôkopExceptionnellement, je publie ici un texte dévolu au site d'écriture ludique animé par Papisatche, Janeczka, Val et Walrus : Le défi du samedi. D'habitude, je réserve l'exclusivité de mes participations à cette floppée de scribouilleurs décontractés du clavier (où l'on croise aussi quelques familiers des Impromptus Littéraires). Mais là...

    Le texte qui suit prolonge la quête fantasque et onirique du Pas-Que-Beau, mon sous-marin sous les toits, lancé (pas vu, pas pris) sur les flots, à travers les chimers et les océantiques, à la recherche de Mû, le continent (pas) perdu (pour tout le monde). Alors...

    ______________________________________

    Consigne de Défi : Vous êtes chez le psy, confortablement installé sur un divan ; vous décrivez un endroit qui vous est agréable...

    Avant-propos :

    Dans mon sous-marin sous les toits
    y pas d' divan, y a un sofa !
    entrez, pensées me demander :
    - vasistas, mon vieux ?
    je réponds d'eux
    - pas mieux…

    J'y vais naviguant à loisir
    entre l'un ou l'autre, délires
    où je me vautre en mien plaisir avéré

    Dans mon sous-marin sous les toits
    il y a de quoi embrasser
    des ciels de nuit aux vents légers ;
    les nuages sont des îlots
    qui me font signe de là-haut, à la surface
    que je soupçonne dégueulasse

    J'y entreprends un lent voyage
    cherchant un continent perdu
    sur l'océan, vers les rivages de Mû

    Dans mon sous-marin sous les toits
    œuvre un équipage fidèle
    qui sait démêler les ficelles
    des ces ablutions oniriques
    amarrées à mes dialectiques fantasques
    mariant Thésée à la Tarasque

    J'y ramènerai la sirène
    dont le chant courant par le monde
    guide et vient calmer sur les ondes ma peine

    Dans mon sous-marin sous les toits
    baignés d'une lumière orange
    flottent des appétits étranges
    qui se nourrissent peu à peu
    au rythme libre et hasardeux de mon dit
    célébrant le bel aujourd'hui

    J'y épouserai de mes yeux
    tes yeux amoureux, ma sirène
    et nous ferons de notre haleine un feu de dieu!

    immersion périscopique

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • rêve incongru avec jardin

    toulouliteSuis-je cet incongru dans un jardin secret
    où le ciel a saigné avant de disparaître ?

    Je ne me connais plus que des idées fantasques.

    Ai-je bien entendu rugir une Tarasque
    ou, la gorge encombrée de nuées de pollens
    un vent de ce pays aura éternué ?

    Douce à la berge rit l’eau de cette rivière
    qui roule devant elle une vague salée ;
    il ne m’a pas semblé qu’on soit près de la mer,
    si fait ?

    Un bouquet coloré d’adorables pimbêches
    se décide à baigner de ses fleurs improbables
    les tiges dessinées auprès de l’onde fraîche ;
    je leur frotte les pieds pour en laver le sable.

    Dans ce cas, l’océan n’est plus très loin d’ici...
    Aussi bien je devrais abandonner ce rêve
    Et t’aller sur la grève attendre, mon amie

    pour tout rendre à la vie
    et te prendre, ma vie
    dans le bel aujourd'hui
    sitôt que cette nuit s'achève.

    !mêmpômôl!
    rêve incongru avec jardin secret - tiniak
    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK / tiki#26

    un effet du hasard a fait coïncider l'édition de ce texte avec le thème hebdomadaire des Impromptus Littéraires, où je vous recommande aussi la lecture des textes de...

    Bric ; Joe Krapov

    Martine 27 ; Saraline

  • manque

    nstein designl'air me manque
    je peine, je peine
    je ne te respire plus, sirène 

    le marin s'est fait porter pâle
    il a quitté la mer étale
    elle s'étend, triste miroir
    où le soleil ne peut se voir
    un varech tout sec me chagrine
    les yeux, la gorge et les narines
     

    l'eau me manque
    ma peine, ma peine
    tu ne l'apaises plus, sirène 

    je baigne dans un tourbillon
    de flammes, j'en bois le bouillon
    ça me dévaste l'intérieur
    dessous la couenne brûle mon cœur
    et sur la rade en reflets d'or
    tous mes vaisseaux brûlent au port
     

    qu'il me manque
    sirène, sirène
    ton chant, mélodie souveraine 

    des flots le piètre menuet
    divague les échos muets
    de rouleaux, tous à quatre pattes
    en bout de course, disparates
    l'ultime élan d'un océan
    meurt à mes pieds à cet instant
     

    étrangement
    ma vie, ma vie
    tout ce désastre me ravit 

    manque m'en plus que je mesure
    de notre amour la démesure 

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    illustration : nstein design, tempête 7 

  • trois maux, deux toits

    ce mot...

    I

    Rivage
    couvert de brume fine
    mêlant à cette bruine
    l'écume saline
    où s'égraine, sirène
    de Mû la mélopée
    que tu m'as destinée
    et que je viens entendre
    Rivage
    liseré d'amertume
    où je promène en douce
    les pieds nus sur ta mousse
    une mélancolie
    qui semble, à s'y méprendre
    embrasser l'infini
    Rivage
    qu'as-tu dis ?

    des mots, des mots
    l'ami

    corde ôm

    II

    Près du fleuve, mon âme, où vivent et s'abreuvent
    le héron, la girafe et cet hippopotame
    j'ai dressé mon bivouac

    Arrivé des grands lacs en suivant les torrents
    je viens poser mon sac

    Rêveur

    Dans un linge, à l'abri, je conserve une empreinte
    une preuve à l'appui pour que les mots se taisent
    et que, sans contredit, parle enfin à son aise
    la glaise

    Ichtia Sirenaesis est le nom que je donne
    à cette découverte
    que le monde s'étonne ou qu'il coure à sa perte:
    le conte avait raison, pardi!

    III

    Au menu, PoLésienne :
    rimes sucrées/salées
    sur coulis de sirène

    plouf!

     

     

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK