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paVupApRi - Page 2

  • Clic-flaque !

    à Ernesto Timor

    Es-tu libre... ?
    de t'attacher à ce qui compte, au vrai, pour toi
    de ne plus t'abreuver au puits d'après l'orage
    de coucher le dos nu sur un sol habité
    de mêler ton cheveu à son rêche paillage
    de nourrir ton courage à des sources poreuses

    Quand tu vibres...
    Est-ce, pied déchaussé, d'aller par la campagne ?
    Est-ce d'être en émoi devant ce geste pur ?
    Est-ce pour l'aventure et ce qu'elle hypothèque ?
    Est-ce encore à l'endroit d'une enfantine audace ?
    Est-ce d'enfin rasseoir ton songe au pied du mur ?

    Je te livre...!
    au moment délicieux de dé-lire le monde
    à la lente surprise au regard attendri
    aux quatre fers en l'air animant le parquet
    aux stries de bleu pleureux allongeant les parois
    en cet appartement apparemment comblé

    Alors, tu prends tes clics
    et moi, j'en fais des flaques

    2600703992.jpgtiniak © 2020 DUKOU ZUMIN & ditions TwalesK

    (à mettre en regard avec ce rappel...)

  • Ulema (mmpôfêmol)

    Une ombre est passée au tableau
    apprendre sa leçon du jour
    tandis que d'autres, dans la cour
    s'emparaient d'un éclat nouveau

    Le maître lui pose question
    (est-ce que je l'ai méconnu
    pour ne l'avoir pas entendu ?)
    sa craie en main, la ride au front

    Elle, de se ronger les sangs
    Lui, patient devant le tableau
    lui tend la craie, sans dire mot
    Elle frémit à cet instant

    "Merde, Maître; j'ai tout foiré !"
    (le cri demeure à l'intérieur)
    Une fois surmontée la peur
    l'ombre formule une pensée :

    Aucune erreur n'est inhumaine...
    Chacune oriente son destin
    au chant des orgues - surhumain !
    où se jouent l'ordre des semaines
    et la qualité du festin

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    tiniak ©2020 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • pas à pas

    Je les entends
    longer mon sang
    - que meure l'heure !

    Souples feutrines
    dans le living
    - songes rieurs...

    Maintenant que j'aime
    j'attends qu'ils me viennent
    (en chaussettes mauves)

    L'âme seule et même
    écraser la peine
    (en mon cœur guimauve)

    Leur chanson, pas à pas
    lustre un sol déjà las...
    Est-ce là qu'est ma gloire ?

    Exemptés, rires gras !
    Fi ! "...de vie à trépas..."
    Voilà, toute, l'histoire

    Et je les vois venir, à moi, mes anges tendres
    qui me disent "Papa, c'est quand tu nous fait rire ?"
    "Papa, c'est quoi ce train qui te fait tant frémir ?"
    quand je n'ai jamais su à quel "bon saint" me pendre

    Retour en poLésie... Des pas dans le couloir ?
    Les miens font, en écho, une histoire connue
    avec la rime en "oh!", avec la rime en "uh !"
    à quoi j'arrime, enfin, mon aspect de passoire

    Et fonde l'heure
    comme le beurre
    dans mes poreux viscères

    Quand j'inscris, là
    mes concordats
    sur de frêles barrières

    Qui puis-je ?
    Qui fuis-je ?
    Qui suis-je ?

    Ou pas !
    (zappe "ah")

    Banque
    Franck !

    tiniak ©2020 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • N'est-ce pas ?

    N'est-ce pas cet instant
    magique et murmurant
    qu'il fait bon vivre encore
    et nous maintient à bord ?

    Qu'importe le vaisseau
    barque, vaurien, canot...
    ni le lac ou la mer
    où voguent nos galères

    Hoquet sucré en gorge
    - d'un baiser, une forge !
    comme il fut doux le temps
    de pur avénement

    N'est-ce pas...?
    N'est-ce pas là
    que s'ouvrent grand nos bras ?

    Tu deviens mon soutien
    comme je suis le tien
    quand tout meurt, alentour
    exempté de nos fours

    Qu'importent le fourneau
    la lettre ou le fourreau
    le ciel peut bien mourir
    et brûler son empire

    N'est-ce pas...?
    N'est-ce pas là
    qu'œuvre notre aléa ?

    N'est-ce pas véritable
    de mordre cette table
    que nos culs ont béni ?
    Je t'entends; tu dis "oui"...

    N'est-ce pas...?
    N'est-ce pas là
    que s'égaillent nos "ah !" ?

    tiniak ©2020 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • octordre

    Voici qu'une curiosité
    au sein des familiarités
    tète une gorge inexplorée
    avec du schiste plein la bouche
    que nul n'embrasse, rien n'étaie
    mais ravage une verte couche

    Voici le chemin, dans le ciel
    au parfum (de... thym pris de miel ?)
    qu'une fourmi belle et bien morte
    pour les femmes sans cul ni porte
    emporta sur ses maigres ailes

    Voici le pli d'une bourgeoise :
    " - Ah, mon ami ! Que Lui me garde
    d'engendrer des larmes bâtardes."
    (pas moyen d'effacer l'ardoise)

    Voici, là... ouf ! que tous les fous
    m'avaient, là, donné rendez-vous
    quand, de me rendre, pas question !
    mais de m'y prendre ? sans façon !

    Vé ! me rameute des quarts d'heure
    insolubles dans la marée
    charriant des profondeurs moirées

    Vois ce cri, comme il peine à dire
    ce qu'il me plaît pourtant d'écrire

    Vé, bé !
    Vé, c'est...

    tiniak ©2020 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK