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tiniak - Page 28

  • Anne à Bulles

    moineau.jpg

    Ballet flasque
    de bulles et masques
    au square Trousseau
    j'ai embrassé la Tarasque
    sur le museau

    Fun en bulles
    sous ta férule
    joli moineau
    j'ai vidé mon vestibule
    des vieilles peaux

    de vétilles
    en pécadilles
    pour un écot
    je suis demeurée la fille
    ce petit lot

    vais de peines
    en amours vaines
    sous le manteau
    changeant de figure humaine
    à chaque mot

    au hasard
    de square en soirs
    fandango
    je déroge aux désespoirs
    des idiots

    joli
    mon joli
    moineau
    pour un petit bécot
    ma vie fait des bulles
    à nouveau
    du bout du pied dans l'eau

     

    tiniak le niak(oué) © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    polème inspiré par les créations graphiques de
    Anne 'Bulles Dorées'

  • et pour quelques polars de plus...

    lectrice1.jpg

    Et pour quelques polars de plus,
    je vends, ma puce,
    ces quelques vers au plus souffrant
    de n'être pas aimé autant
    que son pesant lot de ratures
    couchés en mètres littéraires
    pour le seul plaisir de te plaire
    et de poursuivre l'aventure

    Car je jalouse du polar
    cet intérêt que tu lui portes
    alors que je frappe à ta porte
    en caleçon dans le couloir
    te sachant déjà dénudée
    le dos calé sur l'oreiller
    absorbée, toute, par l'intrigue
    qui jusqu'au bout du sein t'irrigue

    Pour attirer ton attention
    clamant mes vers en caleçon
    je débite mon espérance
    de pouvoir mettre en concurrence
    avec la solution du crime
    la profondeur de mes caresses
    dans l'intimité de tes fesses
    où nos désirs fondants s'animent

    lectrice-bis.jpgComprenant à mon avantage
    que tu ne tournes plus de pages
    je pénètre dans la chambrée
    les pieds nus frôlant le parquet
    tu t'es assoupie sur ton livre
    le cheveu collé dans le cou
    j'observe de ton tétin doux
    les battements qui le font vivre

    Je dois éprouver la fraîcheur
    de cet autre côté du lit
    que tu n'as pas chauffé, tandis
    que je retrouve ton odeur
    ton soupir me dit : " je t'attends "
    je sais que tu n'aimes rien tant
    que je te cueille au bord du rêve
    pour que tu vibres de ma sève

    Parcourant ton dos de la main
    je te patrouille jusqu'au sein
    puis je te couvre toute entière
    ton murmure : " éteins la lumière "
    me signale que le combat
    sera total et sans limite
    je me résous à cette invite
    l'interrupteur à bout de bras

    polar_villeneuve.jpgTon amour pour le roman noir
    m'engage d'autant à savoir
    redoubler d'imagination
    dans l'acte d'investigation
    comme le détective explore
    et ne néglige aucune piste
    je deviens cet équilibriste
    capable de tous les efforts

    La contredanse de tes reins
    s'accélère sous mes assauts
    je guide le bas de ton dos
    dans un rapide va-et-vient
    prenant appui sur tes ahans
    je marque le rythme et n'attends
    qu'apparaisse enfin cette faille
    où s'abandonnent nos entrailles

    hercule2.jpgHercule Poirot est cocu
    je maîtrise tout de ton cul
    et quand de ma bouche tes lèvres
    ne peuvent pas nier la fièvre
    qui leur brûle le fondement
    je sais avoir gagné la mise
    qui me dit que tu es soumise
    au moindre de mes mouvements

    Je ne te vois pas, je te touche
    je sais de toi que notre couche
    recueille tout de nos ébats
    qui me mèneront à trépas
    alors que toute émoustillée
    tu veux encore que je te prenne
    que j'envahisse ton domaine
    avant d'en être rassasiée

    Que ne te fais-tu narratrice
    de ce qui pourrait advenir
    de mes élans, de tes soupirs
    aux confins de ton entrecuisse ?
    quand je sais conduire ta main
    de ton connet à ton tétin
    jusqu'à la profondeur ultime
    d'un plaisir dont j'écris la rime

    Bientôt s'achève le récit
    son dénouement est à la crème
    cet accent sur la pénultième
    qui se répand en Polésie
    et dans la nuit qui t'enveloppe
    mon regard se fait nyctalope
    pour embrasser tes formes rondes
    où dort l'origine du monde

    Et pour quelques polars de plus
    j'entends, ma puce,
    qu'il faut être bibliophile
    pour t'effeuiller, ourse gracile

    norbert tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • et cries-tu ?

    313077610.jpgElle frappa trois coups avant d’entrer
    s’installa, prit ses aises avec moi
    qui ne l’attendais pas

    Son silence
      résolu à l’absence
    assénait l’évidence extrême
    mettrait le point ultime
    à la fin du poème

    Alors
    dans un dernier effort
      de mon être entier
      de toute ma pensée
      de ma chair si fragile
    puissamment indigné(e)
    contre mon propre sort
    grave, je me suis résumé(e)
    grave, je me suis consumé(e)
      en clamant haut et fort
      pour opposer encore
      tout de ce que je suis
      - que je ne serai plus,
    en un seul et long cri
    aigu

    .

     

    norbertiniak © 2004-2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    texte inspiré d'une oeuvre de E. DUMONT
    à découvrir sur "Colors of Poulili"

    (illustration : "Le Cri" de POULILI)

  • Les Grandes Eaux

    1402362332.jpg

    Les eaux n’avaient de cesse de monter, depuis.

    La ville submergée était abandonnée
    par la plus grande part des gens catastrophés.
    Et la pluie qui semblait ne plus jamais devoir
    s’arrêter de pleuvoir
    ricochait sur la Chambre Noire.

    Tu m’avais recueilli, transi, abasourdi,
    sur le canapé-lit de ton premier étage
    où je brûlais de fièvre et buvais de tes lèvres
    la force qui manquait à mon piètre courage.

    Les eaux n’avaient de cesse de monter, depuis.

    Plus de rez-de-chaussée, dans la ville noyée
    dont les rues n’étaient plus que canaux en lacets.
    La pluie ne faisait plus scintiller les trottoirs,
    continuait de pleuvoir
    et menaçait la Chambre Noire.

    Nous n’avions que le temps de voir couler le temps
    qu’il nous restait à fondre dans la Chambre Noire.
    De l’aube au firmament, prisonniers finissant
    d’acquitter notre peine à purger nos espoirs.

    Les eaux n’avaient de cesse de monter, depuis.

    Les vivres qui manquaient, le froid qui redoublait
    dans cette humidité qui s’emparait du monde,
    la pluie s’en réjouissait, drue et nauséabonde
    martelait son heurtoir
    sur le seuil de la Chambre Noire.

    Je t’ai lâché la main dans un soupir, serein
    juste comme mon cœur achevait de se taire.
    A cet instant certain que tu pourrais enfin
    quitter ce lieu, survivre à cet enfer.

    Les eaux n’auraient de cesse de monter, toujours.
    Mais toi, tu seras libre, mon amour.

    1402362332.jpg

    nobertiniak © 2004-2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    texte inspiré par
    une photographie extraite de La Chambre Noire de Gaëna.

  • tiniak ?

    30e9a3212cf9dcbd0935b2137b74d492.jpgNOTE façon JULIE-LA BARREE-DES MAUX

    Q : pourquoi tiniak ? R : parce que norbert

    aaaaaaaaah d'accord... pourquoi norbert tiniak ?

    euh... facile... parce que 7+6=13.

    hein ?

    oui eh ben, vendredi 13 août 1965. deux jours avant le concert des Beatles au WILLIAM A. SHEA STADIUM de New York.

    quoi... y a pire comme référence, non ?

    le jeu de mot ? quel jeu de mot ? pas mon genre les jeux de mots, si ?

    ou alors, les jeux de mots laids.

    vous m'lâchez, maintenant ? satisfaits ?

    niak niak

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