polésie lubrifiante
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Mélo d'anse
Voiles! Voiles ! Voiles...Il pleut un ancien hydromelsur de placides embrassadeséchos de celtiques balladesgalvanisant l'étain du cielAlors ça tombe, et de partout !les orange rais, les yeux fousles sangs plus calmes à l'appelles ritournelleset certain connu malin chiens'étourdissant la Bague-à-Telleen s'étouffant après sa queueaboyant"je ne sais pas mieuxque l'Icellequi m'a couvert de son aissellequand je lui dis être - après tout !l'idiot léchant l'averse dans son cou" -
Corps, tais-je ?
Tu dors, la main couchée dans le dernier sourire
avec l'odeur de pain que ton haleine y loge
Venir est plus certain que de mourir, encore
que tout soit suspendu à la prochaine étreinte
quand la lumière feinte au sillon de ta gorge
T'ai-je dit qu'au matin, neuf et plein de voyages
m'apparait ton mirage à deux pas de sa chair
vaporeux dans l'éther à peine dégrisé
bras ouverts et voulant, peut-être, m'inviter
à lui prêter mon ombre et danser en chemin ?
Quand la vérité nue, d'ici à maintenant
veut que ta promenade en cortège de songes
soit toujours par les champs à faire sa récolte
l'œil souple, désinvolte, au lointain qui s'allonge
est propre à réfuter de tels émargements
T'ai-je dit - quand j'ai mis à mon verbe l'éteuf
et rentrée au fourreau son artiste ferraille,
qu'il m'en reste le cent à l'abri sous la paille
pour payer son écot, tout à l'heure, à la forge
d'où couleront bientôt les mots de mon brasier ?
Voici que l'Autre Main s'est trouvé des raisons
de quitter son verger pour mon panier de fruits
La lumière a changé de place et de chanson
Ton souffle s'est porté auprès de mon bassin
et c'est tout un pays qui bascule à sa suite
T'ai-je dit, mon pays de collines mouvantes...
T'ai-je dit ces matins, ces soirs, ces nuits, ces jours
qui m'ont laissé me perdre à tes profonds séjours
et ne savoir que dire, ébloui au réveil
d'être le seul objet de ta nature aimante ?
À présent, le décor se résume à nos foinstiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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Vois dans quel état j'erre !
Sur la place d'anciennes boucheries
se fracassent aux neuves armoiries
de la caste où mon âme grandit
pour le faste et l'heur des poésies
près de toi
qui ne soupçonnes pas d'où me vient cette loiJe te dirai demain tes lenteurs quotidiennes
comme j'en fais mon pain, comme elles me reviennent
si chères
quand s'agite à l'entour des ombres familières
une vive lumière, affamée, sans amour
- demain, c'est l'Autre Jour !
le nôtre, sans mystère, toujours...Mon bonheur sait te voir
pétrir la pâte de l'histoire
et la pendre
hors de portée de qui pourrait prétendre
en connaître
la petite fraîcheur lovée à la fenêtreTu m'appris
de ta bouche amoureuse où se loge ma vie
comme on meurt
dans le seul abandon que vaille le bonheurQui es-tu sinon moi ?
enfin réalisé dans l'Autre Projet : toi !Qui suis-je ?
si ce n'est ta personne, à son calme vertige ?Où vais-je ?
Je ne le sais pas plus que ce flocon de neige
qui flotte
et vient se poser sur ton épaule qui trotteD'où suis-je venu jusqu'à toi ? Qu'importe !
puisque nos vérités s'en sortent
grandies
dans quelques vers de plus - et loin des boucheries !tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Illustration : André DERAIN, Arbres près de Collioure. -
bad lane
bas de laine, bas de laine
roulé sur le genou
tu fais la cuisse amène
et ce grain doux
m'invite, j'y promène
jusqu'à tes madeleines
avant d'en mettre un coup!demain, j'y reviendrai
remontant Bad Lane
où tu crèches, vilaine
où tu m'appelles chou
me prenant par le cou
si j'ai la bourse pleine, wouhou!
si j'ai la bourse pleine, dessoustiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
inspiré par une photographie de Gaëna Da Sylva
extraite de sa CHAMBRE NOIRE -
cochonnaille
cochon qui s'en dédit : cuissot tu fanfaronnes
et bondis sous le pli d'un jupon de cretonnetu feins d'être surpris mais cède à l'évidence
et déjà tu frémis quand je mène la dansesur ton autel où perle une bien douce invite
s'exprime l'hydromel, ainsi, la messe est dite :ramène tes fesses, et vite !
tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK