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poLétiquement vôtre
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1000ème note
Emotion, amis de passage sur cet espace, voici la millième note publiée depuis son ouverture, il y a de ça - fiou !... déjà !
Les Impromptus Littéraires sont à l'honneur, dans ce millésime, auxquels je dois un vital soutien, pour la fraîcheur de l'accueil qu'ils me réservent sur leur site d'écriture ludique.
J'adresse un sourire cordial aux plus fidèles lecteurs et lectrices de 'pavupapri, poLétiquement connexe'; vos commentaires et vos regards me sont précieux.
Aux 1 296 "visiteurs uniques" de cet espace poLétique, merci !
Fidèlement vôtre,
tiniak--------------------------------1000ème--------------------------------
RUE L.
C'est la rue des pianos du dimanche, des orgues
des arbres vus d'en haut, de la fonte à leurs pieds
des lieux où se monnaient des élans de pitié
et des petits mourrons qui ouinent, pis que morgueTout du long, des ébats se veulent fraternels
avec des célibats joyeux et partisans
qui s'entendent passer, la nuit, tonitruant
et laissent des oiseaux en feuillets de misselLà, cure n'ont ceux qui n'ont plus que l'aube à boire
ni le vieux pachyderme à leur fouiller les poches
et si le chenapan mérite une taloche
c'est qu'il s'est cru malin à faire des histoiresIci, dans un crachat, se résument cent fins
à ce mal, pas fâché que souvent on l'oublie
et qui tombe à vos pieds, bavant son homélie
mais n'ayant de projet - pas l'Autre ! que le sienC'est la rue des petites misères de mai
où le printemps s'en veut d'être déjà low tone
où les "oh !" du mois d'août ne trompent plus personne
et la lune punktue tous les calendriersDes façades se fendent d'un numéro bis
que d'aucuns manqueront pour être allés au trot
pressés de s'allouer la douceur d'un cuissot
que vanta tel julot pour déniaiser tel filsAu sommet de la rue se domine le bourg
ses joies, ses vilénies, venelles dépotoirs
sages hypocrisies rangées dans les tiroirs
et, leur mouchoir dessus, monogames amoursC'est la rue ! C'est la rue qui râle son point d'orgue
dans le ventre meurtri du vent sur les faîtières
C'est la rue des amis aux noms pavés d'hiers
qui l'ont rebaptisée, cette nuit, Rue Laforgue
tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki#168(tiki#167 est une prose exclusivement publiée sur le site des Impromptus Littréraires, pour le thème "Vingt ans après")
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Merci à vous
MàJ du 20 mai 2013
C'est bonheur de constater que cet endroit, qui a fini par se résumer à la stricte publication d'écrits originaux et poétiques, est gratifié d'une fréquentation à la fois fidèle, conséquente et sensiblement plus importante au fil du temps.
Vous êtes à ce jour 1 296 "visiteurs uniques" (selon les statistiques éditées par la plateforme HAUT & FORT), représentant jusqu'à 632 visites journalières !!
Mes chaleureux remerciements vont bien sûr aux plus fidèles d'entre vous - pour qui j'ajoute un clin d'œil complice ; mais c'est à celles et ceux, tout aussi curieux quoique plus occasionnels visiteurs, (si vous saviez comme ça parle, les stats, en fait... brrrr !) que j'adresse encore ce vif et sincère
Grand Merci,
tiniak -
suffisances
DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK, c'est quoi l'affaire ?
c'est de ne pas en être une... pas encore !
je nourris le projet d'en faire une maison d'édition d'ouvrages papier, mais pour l'heure, son existence strictement vouée aux publications en ligne se justifie suffisamment.
je fouille sur le net d'autres supports éditoriaux "mixtes" (papier et en ligne) pour étoffer mon projet. je ne suis pas pressé. sans doute parce que je n'ai pas franchi le pas de souhaiter en vivre. pour le moment, ce support éditorial de mes publications est protégé par la licence CREATIVE COMMONS (que je recommande).La "poLésie lubrifante" se fait rare ici, non ?
c'est que j'en ai un peu marre.
avant 'pavupapri', il y avait 'motamomotabou', un espace quasi dédié à une écriture libertine, à l'érotisme décomplexé, mais jamais vulgaire. j'ai failli abandonner l'idée, mais certains lecteurs (les "volubilistes") m'ont engagé à poursuivre. les débuts de 'pavupapri', avec les NOUVELLES FLESH notamment, prolongeaient ces écrits dans ce qu'ils avaient de plus... chaleureux.
et puis, et puis...
la PoLésie a pris le dessus.
il y traîne ça et là quelques élans charnels - que je compile dans un prochain recueil °carnages°, mais mon plaisir d'écrire se confond avec un besoin vivace : dé-lire le monde.
Les Manifestes poLétiques, alors ?
c'est ce qu'il fallait démontrer !
le monde tel qu'il se présente à moi, ne me suffit pas. mon parti pris poLétique résulte de cette insatisfaction presque viscérale. j'ai besoin de proposer une autre lecture du monde. j'appelle ça dé-lire le monde. je l'écris. en vers, en musiques - ce qui revient à peu près au même.
jeu m'amuse / je, ma muse / je m'âme use... tsi hi !
l'esprit ludique, c'est le grand 'L' dans ma poLétique. il ne m'empêche en rien d'aller fourrager en profondeur, dans mes zones obscures, mes grisailles ou mes passions ; il me sert de bouée dans ce cas de figures. c'est avant tout un composant alchimique de mon dé-lire. un procédé par quoi je triture ma langue et ma pensée, ou tente d'exprimer mon rêve - qui en est dépourvu, en mots à peu près intelligibles... autant qu'il m'est possible.
mais dé-lire ne vaut rien sans proposer autre chose. et cette autre chose que je dis, c'est que je ne crois pas et pense qu'il existe autre chose que cette chose qu'est le monde que nous propose le moment convenu, qui est là oui, je ne le nie pas (j'en mange même), mais qui est aussi traversé par autre chose ou peut-être baignant dedans... je ne le sais pas, j'en ai l'intuition. et cette intuition me suffit pour vivre autrement le quotidien, en tentant d'en faire le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui dont parle Mallarmé, où je suis libre d'écrire un sens à mon sens plus complet du monde.Un parti-pris littéraire, donc ?
c'est qu'on ne se refait pas...
la musique, la lecture, je baigne dedans depuis l'enfance. je les ai rejetées, j'y suis revenu. je les ai triturées, je m'y suis rendu..
si je ne suis pas sage (je ne me suis pas débarrassé de la peur), je suis parfois apaisé; les sons, les mots - ce qu'ils ont la propriété d'exprimer et ce que j'exprime avec, me sont d'un formidable et bénéfique secours. alors, oui... j'ai résolu de poursuivre le traitement... de texte ! hin hin.
je suis bien entouré.
je ne manque jamais d'adresser ici un salut, un clin d'œil aux belles personnes que la littérature, la musique, la peinture, le cinéma, la photographie ou la cuisine m'ont offert de rencontrer. certaines sont devenues plus familières que d'autres ; toutes, je les considère comme mes très nécessaires °amours filiales°...
aux miens très chers littérateux, j'ai consacré un °mictionnaire poLétique°. j'y mets en regard des brèves que j'ai commises tout spécialement et des extraits de leurs écrits, concourant à la définition d'un terme. même fragmentaires, ces citations d'auteurs suffisent à percevoir la qualité de ces nourritures (pas que) terrestres. je ne m'en drape pas, je m'y découvre plutôt.
Quelles limites à cet espace ?
est-ce que vous en connaissiez à l'univers ?©2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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700
sept sangs
au premier sang versé
"... j'en sors, la mort dans l'âme"
et ne sais de la femme
que son regard posé
tendrement sur mon corps frippé
au prochain sang de l'aube
naître avec la rosée
avant que d'être évaporé
parmi tous les microbes
et leur improbable ballet
au troisième sentier
quand la dernière goutte
absorbée dans le doute
a fini de saigner
rompre le pain de l'amitié
au quart de sang qui suit
s'étonner que sa chair
aime tant la lumière
que du géant l'abri
repoussant les foudres solaires
au cinquième centime
valoir un sou de plus
et, sans autre vertu
que ce plaisir intime
en verser le cent à la rime
au sixième ascendant
et sa posture suave
à la gravité slave
s'inquiéter de l'enfant
dont il singe un filet de bave
au septième sensible
redoubler de pudeur
en n'ayant plus de peur
ni de peine tangibles
mais seulement la paix pour cible
tiniak ©2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour la 700ème note publiée sur cet espace.