Ivresse ! Ivresse !
Ta chevelure...
Le monde est un jouet
Jokari... Bilboquet...
Il ne s'y passe rien sans la déconfiture
des rencontres fortuites
quand leurs lignes de fuite
ont fait bonne figure
à gommer les contours des murs
C'est qu'il faut bien
nourrir le chien
pour apprivoiser son aboi
quand passent de jolis minois
pressés d'aller - qui peut dire où ?
ranger leurs paniers d'acajou
lisser, comme l'ont fait leurs mères
la nappe du prochain couvert
et mettre à distance honorable
les mains bien à plat sur la table
que ça transpire
la sage obéissance du désir
(Tait-on comme au premier galop
lui monte l'intuition sanguine
et nous verrons la gourgandine
se pâmer au prochain poteau
des promenades intestines
pour un julot !)
Ivresse ! Ivresse !
Déroule et lance-moi tes tresses...
Ta fenêtre à l'entour d'ivoire
est le gibet d'où mes secrets et liquoreux soupirs
balancent
au-dessus de Puck et sa danse
quand la détresse
saisit ma gorge à la va-vite
y coule un bon peu d'aquavit
pour qu'enfin me bouge les fesses
plonge entier dans - ta baignoire a de ces largesses !
Et allez, princières fractures !
Générosités du collier !
L'or du monde en petit's coupures
dans le contrat des satiétés
Trinquons en bonne intelligence
à la ruine des millénaires
Sans regarder à la dépense
livrons sentence populaire
Plus haut le coude que l'idée
(pour ce qu'il fallut démonter
des archétypes
avant d'échafauder, à titre d'exemplaire
l'Ordre du Casse-Pipe et ses commissionnaires)
c'est ça l'idée
Taille haut ! Taille haut !
Nivelons tous les mamelons de nos sades hérauts!
(ce que cela veut dire ? T'occupe, matrone !
Suffise au jeu de dupes qu'ait changé la donne)
Ivresse ! Ivresse ! Ivresse !
À ton cuir chevelu, ma graisse...
Pointe, téton têtu parfumé à la pomme
vers ma bouche goulue
« Ombres que nous sommes, si nous avons déplu »
tiniak - éclusive © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK