Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

poésié - Page 19

  • ferre-salon

    Le salon dormait dans la pénombre de mon vaste geste
    balayant son décor bourgeois, ses bris, ses restes,
    de leur dernier octroi.

    Ce denier faisant foi d'une gloire éculée,
    impropre, désormais
    que plus rien n'y tenait, ni lieu, ni dragée haute;

    Si lourde fût la faute,
    n'avoir su empêcher qu'elle soit mise au jour
    aura précipité, tache crue dans la cour,
    le déclin de l'endroit.

    De la chose, juger ne fut pas mince affaire...
    Contexte : temps de guerre,
    castes redistribuées, édits, dénonciations,
    rafles, déportations... Massacre !

    La paix tirait des bouffées âcres
    sur des cibiches étrangères;
    je me levais de ma civière,
    ma robe encore déchirée.

    Un bandeau noué sur mon regard,
    je contenais un hurlement : Vae victis !!
    et dus rendre à mon jugement - toute ! Justice.

     

    poésie,histoire,déportation,libération,justice,væ victis

    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#259

  • Ovale Ier

    Où ? flotter mieux, ainsi, que dans son doux cloaque
    exempt de tout serment, lié par aucun pacte
    avec un tambourin pour seule compagnie
    celui d'un cœur sans pli dont c'est le premier acte

    Voici qu'une musique enrobe l'habitacle
    prodigue, sans obstacle, un flot de pensées neuves
    Je ne suis pas conscient que mes yeux s'en émeuvent
    Je suis bien installé, à demeure, au spectacle…

    Ailleurs est impossible !

    Liquide, la durée passe du rouge à l'or
    D'un geste ramolli, j'en touille le trésor
    Que sais-je de son prix ? Je lui fais des caresses
    J'explore un sentiment; est-ce que je souris ?

    Eh, mais quels sont ces bruits, ces lumières soudaines
    ce froid qui me remplit et m'entoure à la fois ?
    Quels sont tous ces débris ? ma coquille, peut-être ?
    En moi, gronde un lent cri : je n'ai pas voulu naître !

     

    poésie,ovale,œufs au plat

    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#258

  • Helléniques ajours (épais et décroissants)

    Il fait grand vent sous mon chapeau
    Le cheveu court après l'amour
    que j'ai en corps - eh, bien profond
    et pis que tenace chanson !
    Tu sais : la la... la lère, en do
    Sans ristourne, la ritournelle !
    Je l'aimais seul, seulement elle
    a tout bien tiré ses rideaux

    ~

    Comment s'écrit l'amitié
    sur un vieux papier buvard
    quand les plumes sont mâchées
    que l'encrier pleure, noir
    l'injonction sur l'écritoire
    de n'être plus, dans ces yeux
    que trop encombrant espoir ?

    ~

    J'ai nourri (c'était moi ?)
    une passion soudaine
    pour un parfum d'Eden
    et j'en suis resté - quoi ?
    allez, ma quotidienne
    à me ronger les foies

    ~

    Un ombre a chuté,
    là, devant mes pieds...
    Je laisse un regard
    baigner dans son lard
    et m'assaisonner

    ~

    I' r'tomb' des gouttes !
    Ça fait des plis
    jusqu'à mon lit
    rincé au doute

    ~

    Nul mystère
    Caponière ?
    Rien à faire !

    ~

    Ces maux ?
    C'est trop

    ~

    Eh
    Paix !

     

    vent,ritournelle,Delphine Signol

    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Avide, grand vent

    Je me suis pris un vent...! Il me restait en tête
    En tête et entêtant, soufflant mes amulettes

    Nul endroit où tenir une pensée légère...
    Ça volait dans les coins, à ruiner le décor
    ça, dès potron-minet, brumeux, en fin d'hiver
    à jurer ses vains dieux sans rien lâcher dehors

    Ah si, tiens : une, alors, me fait cette amitié
    d'amarrer son printemps à mon regard perdu
    Je savoure, à présent, de passer à son guet
    flanqué des deux amours qui ne m'ont pas déçu

    Les deux seules ! Mes filles...
    pour qui j'aime à lisser la paix qui me rhabille

     

    poésie,amours filiales,alizou,Den Signol

    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • pugnace Ite

    Peut-être une fenêtre ouverte sur un chant ?
    Un chant, long comme un gant de soirée satinée...
    Garde-moi d'espérer !
    N'ai qu'une idée en tête !
    Avec des yeux partout, fumant mes cigarettes...
    Chipote ! Je suis las d'être encore à aimer
    Eh quoi ! Je suis vivant ! Ne veux rien oublier !

    "Il doit bien exister un chemin de sortie"
    Tu disais, Zimmermann...
    Et je vais le trouver en jouant ma partie

    (pas moins, mais mieux qu'hier, et pas très loin d'ici)

     

    3173328430.gif

    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK