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originel

  • Ovale Ier

    Où ? flotter mieux, ainsi, que dans son doux cloaque
    exempt de tout serment, lié par aucun pacte
    avec un tambourin pour seule compagnie
    celui d'un cœur sans pli dont c'est le premier acte

    Voici qu'une musique enrobe l'habitacle
    prodigue, sans obstacle, un flot de pensées neuves
    Je ne suis pas conscient que mes yeux s'en émeuvent
    Je suis bien installé, à demeure, au spectacle…

    Ailleurs est impossible !

    Liquide, la durée passe du rouge à l'or
    D'un geste ramolli, j'en touille le trésor
    Que sais-je de son prix ? Je lui fais des caresses
    J'explore un sentiment; est-ce que je souris ?

    Eh, mais quels sont ces bruits, ces lumières soudaines
    ce froid qui me remplit et m'entoure à la fois ?
    Quels sont tous ces débris ? ma coquille, peut-être ?
    En moi, gronde un lent cri : je n'ai pas voulu naître !

     

    poésie,ovale,œufs au plat

    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#258

  • Ataviques soleils couchants...

    OEUF.JPG

    Ataviques soleils couchants,
    couchez-vous une fois pour toutes !
    Que le sommeil balaie nos doutes
    au règne du Rêve ascendant

    Affleurez, bulbes rachidiens !
    Dardez votre face insomniaque
    contre les nuées qu'un Zodiaque
    amoncèle aux ciels quotidiens

    Allez, allez, fronts sirupeux !
    Ne faites donc pas tant d'Histoire;
    vos mesures conservatoires
    gardez-les pour de tristes vœux

    Nous venons fêter l'ascension
    du Rêve et de sa bacchanale
    où le sang que la carne avale
    est source de nos rémissions

    La queue en l'air comme le chien
    manifeste son enthousiasme
    vidant de nos peines les miasmes
    et nous défaisant de nos biens

    Voici notre cortège fou;
    à son allure somnambule
    imprime l'ordre noctambule
    un allant que rien n'amadoue

    Ni le pavot du pénitent
    en robe noire, grise ou bure
    ni des jeux la déconfiture
    en écharpes s'effilochant

    Pas de pause à nos francs sommeils !
    Que la station vertigineuse
    après l'autre - libidineuse !
    où ne brillent phares ni veilles

    Sous le duvet de la nuit court
    la farandole serpentaire
    d'une main l'autre à son affaire
    et ne sachant plus rien du jour

    Quand viendront poindre sous le rais
    d'horizontales métaphores
    l'horreur aura pour nom Aurore
    appelant sa sœur Hêmérê

    L'heure à demeure aux bras de Nyx
    est encore à l'heur d'apparaître
    fantômes narguant la fenêtre
    aux yeux vitreux, mornes et fixes

    Nous venons du Rêve où le sang
    fut contraint d'abandonner l'Œuf
    et n'aurons de cesse qu'à neuf
    renaisse l'unité du temps

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK