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poésié - Page 177

  • tini wini stori

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    A peine sortie d'une West Sad Story
    La Storia entonne un joli "teenee weenee"
    et se retrouve bonne à combler les appétits
    d'un Tiny Boy Toy qui lui fait une de ces vies!

    C'est pas pour lui déplaire, La Sto est faite ainsi :
    tu la mènes en enfer, elle te gratifie
    d'un conséquent revers qui te mets au tapis
    de ses globes mammaires enrobés de sloggy.

    Shake yar boobs, bellissima Storia!
    Let it burn, mamma mia furia!
    Take yar turn, la bonita Giovanna!
    Shake yar bum, la massima Storia!

    A ces vers qu'il écrit sur son 'pavupapri'
    La Storia comprit qu'elle aurait de titi
    toujours la même ardeur à lui jeter des fleurs.


    Et tiniak à son tour, les yeux gonflés d'amour
    - plat, tonique et velours - de jouer dans sa cour
    à son jeu favori : célucédi.

     

    tiniak le niak en mode wahaa
    © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • astre au logis

    planete-dessousverre.jpg

    La lune est mienne
    depuis que je tiens
    entre mes mains pleines
    ton doux bas sain
    j'en contiens à peine
    la danse d'airain
    qui déjà promène
    Vulcain

    Pluton s'affole
    à l'aube venant
    sans que ne décolle
    de corps s'aimant
    aucun des deux pôles
    que nos frottements
    font à tour de rôle
    titans

    Mars n'illumine
    aucun des foyers
    de notre cabine
    toute embrasée
    quand, de nos échines
    indisciplinées
    fuse une albumine
    lactée

    Vénus défaille
    la course elliptique
    de notre bataille
    est chaotique
    et de nos entrailles
    le choc anarchique
    défie les ripailles
    antiques

    Saturne hésite
    ses anneaux vairons
    donnent de la gite
    à l'horizon
    quand mes doigts s'invitent
    en révolutions
    là où ça t'excite
    au fond

    Jupiter meurt
    en toute ignorance
    du simple et bon heur
    des jouissances
    qui viennent aux coeurs
    mis dans la Balance
    entre douce ardeur
    et transe

    Mercure accuse
    Cassiopée à tort
    d'agir en intruse
    dans nos efforts
    où ne se refuse
    rien qui nous amuse
    rien ne nous abuse
    alors

    Neptune amer
    en reste interdit
    c'est trop bonne chère
    que d'appétits
    se font sans mystère
    sous les cieux sévères
    et leur atmosphère
    meurtrie

    Uranus aurait
    des raisons de voir
    dans nos corps mêlés
    certains trous noirs
    où l'infinité
    de l'éternité
    à jamais se fait
    avoir

    norbert tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • La Dame Croquée

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    Fierté de lettre aventureuse

    le port altier et mystérieuse

    sous la mise en plis audacieuse

    offerte à la vue, généreuse

    du buste et du cul, l'allumeuse

    porte une plume vénéneuse

    dans le revers de sa vareuse

    Elle signe tout d'un trait noir

    les amours flous, les mésespoirs

    ancrée à l'appui des trottoirs

    la grâce de son nonchaloir

    efface tout du dérisoire

    exhibe à la faveur du soir

    son bon vouloir

    C'est la Dame qu'on vient croquer

    d'un bout de crayon mal taillé

    quand les yeux sont trop fatigués

    d'aller au coeur de la beauté

    Alors, la Dame du croquis

    que n'ose atténuer le gris

    bat les pavés de ce parvis

    comme un nouvel hymne à la vie

    malgré la nuit.

     

    norbert tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    inspiré par un p'tit croq' de POULILI.

  • cocci'grue

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    pour "Adalia" de POULILI.

    bien loin de Paris
    et ses appétits
    j’ai pris le pouls, Lili
    de ton obscure fantaisie


    pour un coup dans l’aile
    chez la coccinelle
    qui faisait la grue
    sur le pavé nu
    j’ai bu ma mitraille
    et livré bataille
    avec les bourrus

    pour une parade
    comme par bravade
    cette dame-oiseau
    dansait le tango
    donnant le vertige
    le donnant, vous dis-je
    à tous les puceaux

    pour une anicroche
    au cœur du balloche
    elle a déserté
    le triste pavé
    finie la mitraille
    et vaille que vaille
    m’en suis retourné

    bien loin de Paris
    et ses arguties
    j’ai pris le pouls, Lili
    de ta vivifiante ironie

     

    norbertiniak © 2004-2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    texte inspiré d'une oeuvre de E. DUMONT
    à découvrir sur "Colors of Poulili"

  • Les Grandes Eaux

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    Les eaux n’avaient de cesse de monter, depuis.

    La ville submergée était abandonnée
    par la plus grande part des gens catastrophés.
    Et la pluie qui semblait ne plus jamais devoir
    s’arrêter de pleuvoir
    ricochait sur la Chambre Noire.

    Tu m’avais recueilli, transi, abasourdi,
    sur le canapé-lit de ton premier étage
    où je brûlais de fièvre et buvais de tes lèvres
    la force qui manquait à mon piètre courage.

    Les eaux n’avaient de cesse de monter, depuis.

    Plus de rez-de-chaussée, dans la ville noyée
    dont les rues n’étaient plus que canaux en lacets.
    La pluie ne faisait plus scintiller les trottoirs,
    continuait de pleuvoir
    et menaçait la Chambre Noire.

    Nous n’avions que le temps de voir couler le temps
    qu’il nous restait à fondre dans la Chambre Noire.
    De l’aube au firmament, prisonniers finissant
    d’acquitter notre peine à purger nos espoirs.

    Les eaux n’avaient de cesse de monter, depuis.

    Les vivres qui manquaient, le froid qui redoublait
    dans cette humidité qui s’emparait du monde,
    la pluie s’en réjouissait, drue et nauséabonde
    martelait son heurtoir
    sur le seuil de la Chambre Noire.

    Je t’ai lâché la main dans un soupir, serein
    juste comme mon cœur achevait de se taire.
    A cet instant certain que tu pourrais enfin
    quitter ce lieu, survivre à cet enfer.

    Les eaux n’auraient de cesse de monter, toujours.
    Mais toi, tu seras libre, mon amour.

    1402362332.jpg

    nobertiniak © 2004-2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    texte inspiré par
    une photographie extraite de La Chambre Noire de Gaëna.