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poésié - Page 179

  • opéra bouffe

    Plus haut la garde, mon amour !
    Je crains pour ton noble visage...
    Vois, comme la montagne est sage
    et maintient fermes ses contours...
     
    Plus haut, le rideau sur la tringle !
    si tu veux occulter ici
    l'intime jeu de nos partis
    pris au modèle de la jungle
     
    Plus haut ! Plus haut ! Nos yeux ensemble
    vers notre festin amoureux
    assis à la table des cieux
    où rêvons comme bon nous semble
     
    Plus haut, le bonheur attendu
    de se goûter la carne folle
    d'être à deux une farandole
    et résoudre notre inconnue
     
    Plus hauts, nos bras nus dans le ciel
    plaidant le délai quotidien
    arguant de notre rachidien
    comme du plus pur hydromel
     
    Plus haut, mon sexe dans ton ventre
    pour t'entendre crier mon nom
    et raccorder mon diapason
    à ce qui nous ramène au centre
     
    Plus haut ! Toujours plus haut que là
    où s'agrègent les imbéciles
    qu'ils soient de campagne ou de ville
    et réfutent notre opéra
     
    Plus haut, plus haut ! Je t'aime toute
    en ce rêve esseulé, sans doute
    Mais chut, ne le répète pas.
     
     

    chtong!,masse

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
  • corrida (talk show blues)

    Trop d'yeux frais pour la dérobade
    si peu à fredonner en chœur
    Une foire est sur les hauteurs
    de la citadine parade
     
    À peine a fleuri la tulipe
    au fulgurant anonymat
    que se fomente un attentat
    au square où passe l'archétype
     
    Les bruits de pirates hardiesses
    couvrent le murmure amoureux
    lissé de cheveu à cheveu
    pour que les âmes se caressent
     
    Kératine hélicoïdale
    au bouclier de mélanine
    qu'assignes-tu l'hémoglobine
    aux fers complexés ou au pal ?
     
    Sarabande au front imbécile
    - et quoi, pour quelques quarante acres ?
    ton vil et aveugle massacre
    glisse une perle noire au fil
     
    Hurray, hourra et hallali !
    La bête est morte dans l'arène
    pour la joie de la bête humaine
    qui rentre coucher ses petits
     
    On - ce con qui ne dit son nom !
    va bientôt se taper la cloche
    un mouchoir noué dans sa poche
    pour la prochaine expédition
     
    Watusi, heureux bovidé
    broutant bien loin de nos collines
    c'est ton frère qu'On assassine
    en tuant le mien sous mon nez
     
    Belliqueuses substitutions
    qui saccagez à qui mieux-mieux
    la folie vous crèvent les yeux
    d'oedipienne malédiction !
     
    Libidineuses catastrophes
    vous vous racontez à l'écran
    arguant de votre incontinent
    pour justifier vos apostrophes
     
    Urémies de l'humanité
    vous conchie comme je vous pleure
    mais plaise aux amis que j'en meure
    s'il n'est de solution qu'armée
     
    Et quoique j'aime l'ombre fraîche
    où reposent mes deux enfants
    je ne les cèderai pourtant
    jamais à vos pensées trop sèches
     
    Sinusoïdal appétit
    l'enfantine curiosité
    saura toujours vous opposer
    la ténacité de l'esprit
     
     

    alarmes

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Où l'illustration s'honore :
    ...'cause we haven't been paying attention...
     
    Et encore, merci à Sam Nô ;) Brother in roar
  • Oui, seul

    Le murmure du vent,
    tient l'écho d'un soupir
    qui voulut trop en dire
    et meurt en s'échappant

     

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
  • Oui, seul

    Le murmure du vent,
    tient l'écho d'un soupir
    qui voulut trop en dire
    et meurt en s'échappant.
     
     
     

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK