L'embouchure du fleuve crachait ses lentes ocres contre le front marin. Le soir précipitait sa fin depuis sa vacuité vers le sol engorgé du pas des tacherons, du tracé des pousse-pousse et, çà où là, de piquetis d'ombrelles épargnés par l'effervescence de la citadelle.
poésié - Page 26
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Delta, delta !
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Jet de Pierre
La pierre tombe au centreet ne reviendra pas...Mon ventre ! Mon ventre !au puits vertigineuxn'abîme pas mes yeuxà tes vertes haranguesLaisse-moi faire un passur la barque où je tanguebercé par l'illusiond'attirer l'horizoncomme sous le menton, le drapDu fleuve l'embouchureest lointain souveniret vilaine blessureUn fébrile délireavec, des confitures- enfantins élixirs !sur les larges tartinesde pain duren a le goût moins sûrOh, Caillou !Ta rondeur à l'excèsnous ferait oubliercomme est fichu ton cœurmille fois millénaireet très irrégulieret comme il a souffertd'être nu dans l'étheravant de s'enroberd'atmosphère bleutéepour mieux narguer la Luned'où l'ingéniosité humaineun instant de fortunetirera ton portrait(pour des pactoles de glorioles ?pour l'Histoire ? qui sait !)Qui sait où vont les hurlementssans fin de recevoirÔ vent ! Ô vent ! qui balaies sans mémoireles visages passésde l'autre côté du miroiroù Alice et Poucetse jouent à coups de désl'effeuillage de nos carnéset jusqu'à l'os !et sans négoce !qu'importe s'il vous plaîtou non de le savoir...Ricochets noués au mouchoirVentre creux, mais l’œil pleinj'ai faim, j'ai dit... J'ai faim !(pas de main ni de poire)Quelle diète, ce soir !(je sais que jeûne, c'est rien)tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKIllustration : ©Florence Trocmé -
Clerc de L'Une
Pour ses contes m'aura choisita folie pour les bergamasquespas pour comptable, mais quasitant notre compteur est fantasqueAu front, mon casque de mineuret lampe-tempête opportuneen rappel vers notre bonheurau viseur un croissant de luneJe plonge au puits étroit des beauxet nôtres carnages sous l'arbreet quand soudain je perce l'eauce conte est gravé dans le marbretiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un Impromptu Littéraire - tiki#242Bâti d'après les rimes du "Clair de Lune" de Paul Verlaine. -
azoz4 : Moments de bonheur
~ au fond de ma poche une étoile
elle y dort depuis des lunes
je la sors parfois le soir
palpe sa ficelle
l'accroche à ma fenêtre
et ses sœurs lui donnent vie
lumière ,transparence
la nourrissent d'espace
d'infini -
Ce bonheur odorant
Le clocher du quartier, grippéne sonne plus depuis deux joursje glisse du rêve au veloursdans ce début de matinéeLe marché déjà bien en placebruisse à voix basse un chant connude coutellerie rémouluelissant les harangues bonassesParmi les lents piétinementsplaidant leurs coutumiers négocesdistincte, légère et véloceta venue sonore autrementJ'ouvre ma fenêtre au bonheurd'un bain d'épices nuancéesà quoi nos haleines mêléesferont fête dans le quart d'heureLe jour brûlera sa bougieà notre amoureux carnavalNous en essuierons le finalau chiffon bleu de notre litMais, souffrons que l'instant s'étireavant que je t'ouvre mes brastandis que s'avancent tes paset que ce dimanche transpiretiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesKpour un Impromptu Littéraire - tiki#241Ouaip, ben le suivant aussi, tiens :A la manière de... (beuah, mais bon, hin hin)tiki#242