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poésié - Page 123

  • amens

    Oh, c'est certain ! ...un jour ...et j'y pense ...j'y pense
    mais d'ici là du rêve et de l'amour la danse
    et la course à pieds nus près du fleuve impavide
    tel à son caniveau l'enfant se joue du vide
    avec les yeux remplis de mondes incongrus

    Je le sais bien qu'un jour il faudra tout éteindre
    et ce pendant qu'au ciel continuent de se peindre
    un tapis d'Orient, une toile de fond
    un reflet océan dans les constellations
    et sous la Voie Lactée une trace de miel

    Je regarde mes mains faner sur mes genoux
    faner entre tes seins à la base du cou
    le souffle du désir s'accommodant de l'heure
    éblouie d'avoir joui des nouvelles saveurs
    que d'être patiemment à l'heur de s'étourdir

    Je caresse le chien qu'hier j'étais encore
    à tirer sur ma longe aboyant haut et fort
    au passage du temps devant mes yeux incultes
    à faire d'un tourment l'occasion d'un tumulte
    - où je n'étais déjà qu'envieux de mes songes

    Je puis enfin me taire, ainsi je peux t'entendre
    et t'écouter chanter sans chercher à comprendre
    avec une amoureuse et paisible attention
    mais brûlant de te voir - et de te toucher, donc !
    quand tu me viens la bouche ouverte et silencieuse

    Alors, c'est bien... un jour ...un jour, telle est la donne
    pierre (2).jpget ce, jour après jour, l'aujourd'hui qui fredonne
    et tout un gris sourire ou clameur ou silence
    avec l'amour à faire à dire et ce qu'on pense
    dans le moment qui va et vient et nous emmène

    vivre et mourir
    amens

     

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • heyoka

    soyeuse comme un sexe
    la prairie indienne en sous-main
    propre et pure

    le trop plein de sang bleu
    d'où viendra l'aigle sioux
    lui prête sa verdure

    un homme se tient là
    comme l'arbre
    aussi vieux et sans pieds

    il chante, il dit :

    wasichu, pauvre fou
    mes pieds sont dans le ciel
    c'est ma tête que tu vois
    c'est ma tête plantée là

    écoute wasichu
    elle chante pour toi

    elle chante, elle dit :

    nu sur le Rocher Mère
    j'ai vu l'Oiseau-Tonnerre
    et je n'ai fait qu'un pas
    et j'ai quitté la terre
    et je suis heyoka

    j'ai pleuré pour ce rêve
    quatre nuits
    quatre jours
    dans l'âge de Tunka

    la vérité m'achève
    quatre nuits
    quatre jours
    pour n'en revenir pas

    sans la vision trop brêve
    de Wakinyan-Tanka

    je suis son heyoka
    je chatouille la peur
    ainsi la peur s'en va
    qu'elle aille faire ailleurs
    ce qui ne m'atteint pas

    écoute, wasichu
    si je suis le chaud-froid
    c'est toi le fou du roi :

    tu ne vois pas mes jambes
    tu as peur et tu trembles
    quand je t'ouvre les bras

    ouvre-les, wasichu
    ouvre tes bras en croix
    tu auras les mains pleines

    tu auras les mains pleines
    heyoka.jpgde la prairie indienne
    soyeuse comme un sexe

    propre et pur

    le sang bleu du rocher
    où se tient l'aigle sioux
    lui prête sa verdure

    lave-t-en, wasichu

     

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Défi du samedi

     

    shaman.jpg
  • sans limites, timor !

    timor_panoptique.jpg

    A la limite
    nous regarde
    ce qui s'invite
    et qui s'attarde
    un peu après l'œil
    et au fond
    à la frange des émotions
    d'où l'on perçoit que Ça bavarde
    et allez donc, canarde !
    depuis l'œilleton

    Quand des limites vantardent
    leurs amanites Prends-Garde
    obstruant l'horizon comme Camarde
    Ola des holas, attention !
    De quoi est-il question ?

    D'encadrer le panoramique
    de débordements oniriques ?

    Allons donc, mes lardons !
    (à London mets l'art, dont... ?)
    Qui boirait pinard à goût de bouchon ?

    Ainsi du regard
    Ainsi des visions
    pas d'élan sans limite
    ouverte à la dynamite

     

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    photographie : ernesto timor
    actuellement en EXPO à Roanne : Ernesto Timor et les limites

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    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

  • à l'occasion, frémir

    à l'occasion, frémir
    juste assez pour le dire
    que le rêve s'attarde
    volute de bouffarde
    et coule, miel orange
    un sang doux, fraternel
    où rien n'est plus étrange
    (mes ailes exceptées)
    que le temps, cette histoire
    qui pointe son doigt blanc dans le noir

    au frémissement d'être
    la longe s'assouplit
    et l'œil à la fenêtre
    s'en fuit

    normal_lg.jpg

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • barefootin

    Tribord amure
    les bras au vent
    et la chevelure en trinquette

    Dans sa cambrure
    un fin ruban
    ligature au nœud de rosette

    A vive allure
    et de Bon Plein
    la taille sûre en sa voilette

    NEWT04.JPGTout est futur
    à bout de sein
    et laisse augurer belle fête

    Improvisant une guinguette
    au tout venant
    Joli maintien de goélette
    en mouvement

    Tourbillons et vrilles fluettes
    - que c'est à en perdre la tête !
    Marine au marin, Marinette !
    Tu danses pieds nus dans le vent

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    inspiré d'un collage de NEWT à découvrir, donc...

    keep barefootin, y'all !