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poésié - Page 127

  • Utopie, ma petite sœur

    Utopie, ma petite sœur évanescente
    aimes-tu comme en PoLésie mon dit t'enfante ?
    Brouillard flottant sur la vie et son marécage
    souffre d'être sous le ciel gris d'autres mirages
    le chant, la couleur et le sang, la chevelure
    où je pique des fleurs les plants et les boutures

    Utopie, ma voix singulière aux quatre vents
    raccorde ton cri à ma chair, avant longtemps
    j'en aurai décliné l'harmonie mélodieuse
    en sifflets de dauphin que sous la Bételgeuse
    reprendront des forêts les cimes mitoyennes
    pour les rendre au marin murmure des sirènes

    Utopie, ma lueur perdue pour les Grands Soirs
    je nourrirai tes braseros par les couloirs
    dans le dédale des songes inachevés
    au vif argent de symboles inavoués
    que recule dans la pénombre - catastrophe !
    l'ignoble masse du nombre qui m'apostrophe

    Du nombre masque d’infamie
    ton nom signe l'ignominie
    petite sœur, laisse-moi bercer ta folie
    te redire, vers après vers
    et récrire à même la chair
    ton existence, son évidence
    sa résidence en PoLésie

     

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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  • compendium métrique

    Métrique, bon... mais la musique, non ?

    ça vous danse des mots qui écartent les murs
    avant d'en avoir saisi le sens, la tournure !
    les pans de son tutu qui claquent à l'oreille
    ou la moue de sa joue maculée de sommeil
    qu'importe !
    avant qu'on ait l'ivraie son flacon nous emporte

    ça siffle, ça gémit, ça tonne ou ça chambarde
    c'est de l'air qui frémit sur un pot de moutarde
    c'est le ton à l'attaque à la fin du soupir
    c'est la petite tape au cul qui peine à jouir
    et le chant lancinant d'où suintent les murmures
    liquéfiant les relents de vilaines blessures

    c'est la magie vivant de fragiles beautés
    qui raccorde le temps à sa minorité
    passagère
    et joue de l'éphémère instrument du hasard
    en liant à la chair la matière dans l'art

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    compendium.jpg

     

  • pas pris

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    Tamis d'étoiles sans voile
    si pâles qui scintillent
    ta lune prend un air de pupille
    et me fait les yeux doux;
    je ne sais plus mon âge
    le temps me paraît flou, volage
    incongru dans cet étalage

    J'attends du dieu Cézou
    un signe d'importance
    l'annonce qu'à la prochaine danse
    commence le ballet
    des âmes libérées
    que l'âme libérée, légère
    je gagne la haute atmosphère

    La proue d'un météore
    effeuillant sa corolle
    brûle, virgule un or espagnol
    au crochet sans détour
    sans pitié, qui m'affame ;
    je ne sais plus mon âme et cours
    d'autres moins éphémères drames

    C'est le moment, c'est le signal
    des réjouissances sidérales

    L'Ourse prend Saturne au lasso
    et le bâillonne
    Le Dauphin tire les Gémeaux
    par la dragonne

    Vénus et Mars ouvrent leur show
    de Rock’n’Roll
    La Voie Lactée a le sang chaud
    et farandole

    Moi, je cours sur la terre
    toujours, le pied dansant
    les mains comme folles au vent
    sifflant son soliloque;
    j'agite mes breloques
    inquiètes ; je plaide, je quémande
    ne suis déjà plus qu'une offrande

    Le ciel n'en attendait pas moins
    - je ne puis qu'en être témoin
    telle est ma place :

    à l'homme le soin de porter
    la conscience
    et l'univers de contempler
    son évidence

     

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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  • veni vidi vigny

    La lune en son mirage et prise de rougeurs
    enluminait la page écornée du levant
    simulacre de nacre au bord de l'océan

    népotique faveur accordée aux planètes
    un quartier lui manquait au profit d'Uranus
    atterré des ébats de la folle Vénus
    géant vide et meurtri jusque dans son intime
    entrelaçant des eaux les frontières sublimes
    sachant que le Chaos serait sa seule fête

    ceinturée de lueurs la lune s'émouvait
    oublieuse avanie d'une aube frêle et pâle
    usurpant des torrents un carmin de némale
    rivale sans pudeur du charme des forêts
    aux rousses canopées que le matin redore
    insigne défilé de mages canéphores
    emportant sous le vent son hommage sylvestre
    nimber du plus bel or la grand voile de mestre
    tendue sous l'horizon pour en sceller le sort

    soudain, comme un coup de semonce
    un vent
    renonce

    les nuées se tricotent
    au cou de la lune fricotent

    l'entoure
    une écharpe rouge et velours
    nébuleuse
    et couronne à rebours

    elliptique arythmie cardinale
    numérale gonophore
    fantasmagorrhe des lactoses
    luminifères
    allégophage galactophore
    mégalomane cupilifère
    métempsycose
    élucidante ravigorante
    embrasant toute l'atmosphère aimante

     

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un IMPROMPTU LITTERAIRE [#65]
    (basé sur un vers d'Alfred de Vigny, si, si)

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    De Vigny croqué par Mérimée

  • queue de serment

    Pensif.jpg

     

    Ci-devant
    la ligne ment
    avec un bruit de crécelle

    agitant
    queue de serpent
    ses mots tabous de ficelle :

    "Je n'attends rien du ciel"

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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