Oh, c'est certain ! ...un jour ...et j'y pense ...j'y pense
mais d'ici là du rêve et de l'amour la danse
et la course à pieds nus près du fleuve impavide
tel à son caniveau l'enfant se joue du vide
avec les yeux remplis de mondes incongrus
Je le sais bien qu'un jour il faudra tout éteindre
et ce pendant qu'au ciel continuent de se peindre
un tapis d'Orient, une toile de fond
un reflet océan dans les constellations
et sous la Voie Lactée une trace de miel
Je regarde mes mains faner sur mes genoux
faner entre tes seins à la base du cou
le souffle du désir s'accommodant de l'heure
éblouie d'avoir joui des nouvelles saveurs
que d'être patiemment à l'heur de s'étourdir
Je caresse le chien qu'hier j'étais encore
à tirer sur ma longe aboyant haut et fort
au passage du temps devant mes yeux incultes
à faire d'un tourment l'occasion d'un tumulte
- où je n'étais déjà qu'envieux de mes songes
Je puis enfin me taire, ainsi je peux t'entendre
et t'écouter chanter sans chercher à comprendre
avec une amoureuse et paisible attention
mais brûlant de te voir - et de te toucher, donc !
quand tu me viens la bouche ouverte et silencieuse
Alors, c'est bien... un jour ...un jour, telle est la donne
et ce, jour après jour, l'aujourd'hui qui fredonne
et tout un gris sourire ou clameur ou silence
avec l'amour à faire à dire et ce qu'on pense
dans le moment qui va et vient et nous emmène
vivre et mourir
amens
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Commentaires
nan, ça s'écrit "amants", pas "amens"
;o)
ah, mince !
C'est lumineux, ce sourire de l'enfant qui veille encore et vient nourrir la lucidité légère du vieil homme amoureux de la vie. Sérénité pour ne pas dire sagesse
tsi hi, m'en voyez ravi cher ami... de passage... :)