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effet : mes rides

  • amens

    Oh, c'est certain ! ...un jour ...et j'y pense ...j'y pense
    mais d'ici là du rêve et de l'amour la danse
    et la course à pieds nus près du fleuve impavide
    tel à son caniveau l'enfant se joue du vide
    avec les yeux remplis de mondes incongrus

    Je le sais bien qu'un jour il faudra tout éteindre
    et ce pendant qu'au ciel continuent de se peindre
    un tapis d'Orient, une toile de fond
    un reflet océan dans les constellations
    et sous la Voie Lactée une trace de miel

    Je regarde mes mains faner sur mes genoux
    faner entre tes seins à la base du cou
    le souffle du désir s'accommodant de l'heure
    éblouie d'avoir joui des nouvelles saveurs
    que d'être patiemment à l'heur de s'étourdir

    Je caresse le chien qu'hier j'étais encore
    à tirer sur ma longe aboyant haut et fort
    au passage du temps devant mes yeux incultes
    à faire d'un tourment l'occasion d'un tumulte
    - où je n'étais déjà qu'envieux de mes songes

    Je puis enfin me taire, ainsi je peux t'entendre
    et t'écouter chanter sans chercher à comprendre
    avec une amoureuse et paisible attention
    mais brûlant de te voir - et de te toucher, donc !
    quand tu me viens la bouche ouverte et silencieuse

    Alors, c'est bien... un jour ...un jour, telle est la donne
    pierre (2).jpget ce, jour après jour, l'aujourd'hui qui fredonne
    et tout un gris sourire ou clameur ou silence
    avec l'amour à faire à dire et ce qu'on pense
    dans le moment qui va et vient et nous emmène

    vivre et mourir
    amens

     

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Le quart du Con

    prends ta carte, vieuxDans ce quartier
    les pas mouillés
    n'ont triste que la semelle
    regarde, ils vont passer,
    railler " de quoi j'me mêle ! "
    et continuer de vivre
    leur vie comme un grand livre ;
    ceux-là ne font pas du-, mais de l'art
    sont parfois durs à suivre
    ne sachant tôt ni tard
    ni rien de nos foyers
    qui gardent du brouillard à fatiguer les cuivres
    collé à la fenêtre ou pris dans le parquet ;
    ça chante, ça paillarde
    et puis ça disparaît

    que vas-tu me chercher des contes
    avec tes oiseaux noirs
    qui mangeraient les soirs
    pour aller s'en coiffer
    au bal où tu n'iras jamais
    - pas tant que je vivrai, bonsoir !

    Dans ce quartier
    les petits pieds
    ne sont pas enfantins
    qui battent le pavé
    haranguent le clampin
    et continuent de faire
    leurs petites affaires ;
    ceux-là ne font pas tant de vieux os
    et ça crève - mystère,
    quelque part à vau-l'eau
    sans payer nos loyers
    et pour les regretter que les chats de gouttière
    qui reviendront bientôt se faire consoler ;
    ça touche une guimbarde
    et puis ça disparaît

    que vas-tu me chercher des noises
    avec tes poules d'eau
    qui logent les chapeaux
    comme sur des patères
    à tous les réverbères
    - en voilà des manières, bravo !

    Dans cette rue
    les pieds au cul
    je vais te dir' : ça s'perd
    et si j'étais le maire...
    - y a pas d'danger, non plus,
    te foutrais ça en l'air
    les jeunots, les marmots,
    les morues, leurs julots
    et jupons, chevalets, chapeaux
    allez ouste, rideau !

    Dans cett' maison
    fille, fiston,
    je vous ferai l'éducation dont vous aurez besoin
    rangez craies et fusain, car voici la leçon :
    ah oui : nonici, c'est moi l'patron
    ...et en bras de chemise !
    ...qu'on se le dise !
    car voici ma devise
    " ...eux vivants, plutôt mourir ! "

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK