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>imPrOmpTus - Page 20

  • Salaam, dont acte !

    Suis-je donc aveugle en signant ce pacte ?
    Je souffre – ah, oui ! de mal au ventre
    pas de cataracte
     
    Les souvenirs enchevêtrés
    d’eux-mêmes s’étant ranimés
    disent - tous ! à l’âme « dont acte »
     
    J’en suis tout secoué de spasmes
    comme un ignoble mufle, sans but
    après avoir couru tous azimuts
    retrouve ses fantasmes crus
     
    Peut-être à Bourg-La-Reine
    Caen, Paris, Nantes, Rock en Seine… ?
    quand son chameau avait bon dos
    d’être la monture illicite
    des doutes qui toujours s’invitent
    au festin, sur le raidillon
    chauffé au cœur de la maison
    les pieds nus croisés dans la cendre
    de ce qui n’aura pas voulu
    ni pu savoir s’entendre
     
    Et sur quoi ?
    des soupirs furtifs dans les bois ?
    des mêmes soupirs, mais sans joie ?
    des carillons
    tonitruant leur sentiment vers de sourdes maisons ?
     
    Je signe donc
    avec l’ultime larme éprouvant sa partie
    ce qui m’ennuit
    et mécaniquement s’ensuit
     
    Je t’aime
    Qu’importe le passé que charrie ce poème
     
    J’en meurs
    le cœur léger que ce soit le destin des cœurs
     
     

    poésie totalitaire

    tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#235
    Illustration : Connoisseur.
     
    NB : "s'ennuiter", se charger de nuit.
  • chatière

    Enfin, d'autres voix nues !
    Lente, leur survenue cerne le ton des astres
    ravale de trop vieux cadastres
    et ces voix n'en font qu'une
    en montant à la lune au fanal rouge sang
    le furieux sentiment que l'heure est opportune
     
    Je vide alors mes poches de leur vacuité
    et vais taper la cloche à ce nouveau banquet
    lâchant des ricochets à sa farce fantoche
    avec les doux galets que tu m'avais offerts
    Poucet, à la rivière
    où je n'ai su pécher que d'amères amours
    quand tu me répétais qu'elles n'étaient qu'un four
     
    Et l'On danse ! Et l'On danse !
    cependant que - j'y pense !
    mon Ça traîne au jardin... Là, dessous...
    Il reviendra demain... Après tout...
    Aussi bien, je m'assieds
    sur ma vaine pensée
    et je mâche ! et je mâche !
    quelques songes potaches
     
    Oui, chantez-moi, Pierrot alignés en chorale
    pourquoi je n'ai plus mal
    au passage du cirque
    des bourgeoises rousseurs à l'allure hypocrite
     
    Et ça chante ! Et ça miaule !
    Et ça me dévaste la piaule !
    que de Mon Tapi reverdisse
    un sourire neuf au masque de Jocrisse
     
    Oui, mais comment rentrer d’Hier ?
    Suis-je bête ! par la chatière
     
    cat,chat,captcha
     
     
     
     
     
     
     
    tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#234

    Lien permanent Catégories : >imPrOmpTus 0 commentaire
  • adada

    Quand on allait chez Dada
    à la sortie du cours de champ'
    on entrait avec, au bras
    qui son mignon et qui sa vampe
     
    Lui, c'est le N'importe Quoi
    porté aux frontières du sens
    les yeux nus au bout des doigts
    la Paix seule pour exigence
     
    J'ai pris le parti de Là!
    pour me présenter au tableau
    au galop sur mon dada
    au vent ma cape de Zéro
     
    Pierre m'a donné le La
    pour que nos âges reverdissent
    J'entends encor sous mes pas
    comme les cailloux, Cadou, glissent
     
    Trois Jules sonnaient le glas
    d'affres par trop académiques
    Depuis, j'aime jouer à chat
    sur les poteaux télégraphiques
     
    Au sortir de chez Dada
    le regard troublé d'omelette
    les mille bras de Shiva
    chatouillaient l'envers de nos têtes
     
    Nos costumes d'apparat
    faits de gravures à l'eau forte
    confiés à quelque sofa
    nous restait à baiser La Morte
     
     

    dada

    tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#233
  • des branches et le jus

    J'avais trois vers, là, sous la manche
    l'un de travers et l'autre étanche
    et le troisième un rien de biais
    pour ne pas gâcher son effet
    en fin de strophe
    et clamer sous le Grand Dais Niais son apostrophe
     
    Un regard plus loin a suffi
    à flamboyer l'étrange cri
    jailli de son puits vespéral :
    "Où siège ton sentimental ?"
    "Ici : ailleurs !
     à ces endroits vraiment perdus pour les vains chœurs"
     
    Sobre avarie de Vieille Branche
    ployant sous d'octobreux dimanches
    que fait ton nom dans mon sommeil ?
    dans le capricieux appareil
    de cet oubli
    qui me donne à goûter au plus Bel Aujourd'hui
     
    Ding ! Ding ! Ding ! Dong !
     
    Oh, non ! Mais non, pas cette cloche...
    Pas à moi... Rien ne s'effiloche !
    que les graves amours humaines
    faites pour endurcir la couenne
    à en crever
    la dernière toiture avant le plafonnier
     
    Retour à la case des parts
    prélevées sur le moindre hasard
    que nous offre, au petit bonheur
    la chance d'être à la même heure
    la même joie
    de cheminer, étonnés, sur la même voie
     
    Alors qu'il n'est que leurre étrange
    tout soudain, la vie nous démange
    et nous recrache sur le lit
    où se confondent nos oublis
    nos molles chairs
    pour qu'il soit plus aisé de les marquer au fer
     
    N'est-ce pas ? N'est-ce pas, mon Cru
    qui jetas tout ton dévolu
    ton ardeur et mon dernier cent
    dans le désintéressement
    qu'elles en eurent
    ces Voraces parées comme des créatures
     
    Gloutonnerie des possessions
    vidant les intimes passions
    de leurs substances intrinsèques
    Finis tous les salamalecs
    on passe à table
    et cette fois au titre de met périssable
     
    En veux-tu des raisons d'aimer ?
    choisis d'abord le bassinet
    où rassembler tes vomissures
    Carguée au mat toute voilure
    attends que passe
    à jamais l'envie de glisser à la surface
     
    Sirote un jus d'orange amère en attendant
    Appelle à toi quelque fluvial émolument
    Nage sans bruit, que la vague même t'ignore
    Gage les fruits de tes ordinaires débords
    Une rythmique rogne éructe à son taquet
    Il ne sera pas dit qu'elle fut sans objet
    Nomme-la dans un fin et liquoreux murmure
    Elle viendra, sanguine au ponant, l'épissure
     
    Vieille branche
    tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Ô Mage

    Mon précieux verbe, folle épure
    toujours en herbe verte et sûre
    mâchouillé tel un vieux chouin'gomme
    l'or logé au cœur de ta pomme
    après le croquant de l'écorce
    des bois du bon roi Bouche-Torse
    a le bouquet de mille gerbes
    aussi l'emphase crue des plaidoyers acerbes
     
    A de trop braillardes cohortes
    ton murmure claque la porte
    et de trop frustes homélies
    enflent les orgues dans ton cri
    battant rappel
    de la pensée au simple bruit accidentel
     
    Gouleyant fruit tombé à point
    à l'issue d'un songe indécis
    ton ouverture me ravit
    ce que j'y engageais de mien
    pour l'offrir en partage, alors
    avec l'Inattendu qui l'accueille au-dehors
    et le triture
    le modèle a sa joie ou sa déconfiture
     
    Ilot nourri de sédiments
    coiffé des Quatre Hurlements
    le col ceint de mouvantes ondes
    agrégeant les plaintes du monde
    (selon : chant, aria, comptines)
    en de compactes médecines
    et pour seule accréditation
    les frontispices
    qu'il te plaît de cacher dans quelques interstices
     
    Eponymie contradictoire
    étirant l'orange des soirs
    jusqu'au liseret frémissant
    des parures de firmament
    je te promène et tu me nommes
    en bouche, le même chouin'gomme
    chaque sens connu aux aguets
    pour le plaisir que c'est d'en dire davantage
    forçant le trait
    en feignant de tourner la page
     
     

    tiniak

    ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#232