Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

carnÂges - Page 27

  • théâtre

    Je n'ai compris qu'à l'aube avoir dormi près d'elle

    Si près que j'en avais le sang
    qu'avait fiché le camp avec mes congénères
    voir ailleurs si la terre accueille ses géants
    toujours aux mêmes lieux d'hiver
    où, passé l'ouragan, reste quelque bon air
    à beugler de concert, le nez à l'océan...

    Pendant que, sous la couette
    elle avait pris ma tête
    entre sa chair absente et ses froides rumeurs
    pour me bercer, peut-être, la peur
    qui n'a jamais manqué de me prendre la main
    au moment de céder hier au lendemain

    Avait-elle souri au trouble de mes yeux
    roulant sous les paupières
    ses doigts dans mes cheveux ?

    Comment me trouva-t-elle ? à son goût ? prétentieux ?
    à ce point si naïf ?
    en donnant du canif à mon ventre fiévreux...

    Sa nuit aura passé trop vite, je suppose
    je la trouve adossée
    la nuque révulsée
    son crâne à mon épaule
    que j'ose
    caresser

    Un geste de recul, elle est au bout du monde
    et moi, dans la seconde, à débattre
    si ça vaut bien la peine d'aller au théâtre

    Tétrochou, tsé

     tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    -hYpOcriSis-

    Découvrez la playlist #ragin bull avec The Hives
    Lien permanent Catégories : carnÂges 0 commentaire
  • Union Jokes

    à ma Toune

    Nous partîmes tous deux nos mains s'aimer le corps
    Voyez la centurie ramer notre galère !
    pour avoir avoué devant monsieur le maire
    persister dans l'envie de cheminer encore
    ensemble
    tant que nos yeux rient, que nos mains tremblent
    dans le prolongement de l'entrain
    qui nous mit face à face, un à un

    Dis, ça en fait des yeux alentour
    Qu'ils multiplient les pains, mais nous laissent l'amour
    et le rire
    à vivre le meilleur au plus fort de L'An Pire

    Par don, je te lis seule ainsi que tu me bois
    et, de là, nous plaisons à notre propre affaire
    qui est de consommer - non, pas comme il se doit !
    comme bon nous ressemble
    tant que nos yeux rient, que nos mains tremblent
    s'allant un à un sur notre terre
    délicieux, nourriciers, nécessaires

    Selon toi, pour combien de convives
    faut-il dresser la table et gâcher la salive ?
    (je veux bien en venir à se cracher dessus
     si c'est pour s'assouplir et se lustrer le cru)

    Pour moi, c'est trop de monde au sein de ce négoce
    à s'occuper d'en faire un foutu sacerdoce

    Ah, n'être qu'à nous-mêmes, seuls, et sans en devoir mais !
    à Toujours - ce linceul ! ni au triste Jamais;
    se fondre dans la glaise et n'envier au ciel
    qu'une profonde et lente goulée d'hydromel

    Et conter, de nos doigts agiles
    comme demain nous reste lointain et fragile
    et - oui ! s'en satisfaire
    puisqu'aujourd'hui nous aurons su nous plaire

    wénon, ça a du bon !

    tiniak - carnÂges © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • possiblement unique

    Nulle autre chaque fois serait un pli à prendre,
    nulle autre désormais, un plus tendre pari ?
    Quoi ! ne sachant qu'aller à mon charivari,
    j'aurais tout mélangé à n'y plus rien entendre ?

    Si l'homme est perfectible, alors mon cœur aussi;
    ce qu'il a pris pour cible et comble son panier
    ne saura définir si je suis casanier,
    bohème, libertin, ni quel est mon parti.

    Que nulle autre pareille y voie plus clair, au vrai
    serait la solution, mais - voici le dilemme :
    sur quel motif aller fonder un "je vous aime" ?

    Puisque, telles, Nulle Autre et nue, l'Autre m'allaient
    - pour leur goût singulier, savoureux et sensible;
    également, je sais qu'amour m'est Un possible.

     

    ROSES.JPG

    tiniak - carnÂges © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • La robe de Louise

    pour un meilleur aperçu ?Elle aurait voulu se marier, peut-être avec le vent
    peut-être avec le temps
    dans une belle robe

    dans laquelle elle aurait été comme une friandise
    qui froufroute, qui frise
    au bord d'un lac aimant

    sur lequel elle aurait marché vers son rêve, toujours
    que fraîcheur et velours
    lui caressent l'entrain

    qu'elle aurait voulu destiner au désordre absolu
    qui l'eût épousée nue
    sous les plis de sa robe

    de marquise
    offrant sa main à qui l’aura conquise
    en ayant deviné qu’elle se nommait Louise

     

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Inspiré d'une photographie de Louise Markise

    Naa du! Spassvogel...

    découvrez les photographies de Louise sur FB

     

    Découvrez la playlist #grow avec PJ Harvey

     

  • hypocondriniak

    LES PATINS !!

    Hypocondries...

     Qu'un remède à l'ennui pour cent mille fatras
    J'en sue, j'en peste ! ou m'en tombent les bras
    jusqu'à taire
    au fond ce que nature appelle à satisfaire

    Mais que l'air soit moins doux que la couche habitée
    - même froide la douche intérieure m'agrée,
    quel miracle !
    Adieu, complications, vernis, nervis, obstacles...

    Mais fête !
    Rigodon !
    Abandon de chaussettes
    empoignades
    et lentes, lentes promenades
     
    Et ce sang, mes aïeux !
    n'est plus ni pleurs ni champ
    (qui jurait ses grands dieux !)
     
    Mais fontaine !
    Bengale !
    Jaillis, sang ! par les yeux
    de ma sobre vestale
     
    Qui me voit tel
    que selon elle
    (et puis après ?)
     
    Où, comme il lui plaira
    je sois son miel
    sa lampe
    glissé dans son missel, estampe
    berceuse
    ritournelle
    blessure
    dont fera ses meilleures confitures
     
    « Ergots ! »
    sommera-t-elle
    Et moi de déployer plutôt ma paire d'ailes
     
    « Je ne t'attendais plus »
    Victoire !
    C'est juste, ne nous embarrassons pas d'histoire
     
    Mais que l'air automnal soit plus gai que ce lit
    - qui me ferait l'effet d'être un nid où pépie
    enfer !
    une couvée gavée dès les préliminaires,
     
    Pagaille !
    Débandade !!
     
    Qui ? pour invalider ce mot :
    "Suis bien malade"

     

     ...mais patins*

     Jo99 n'a plus droit aux pilules

    tiniak - carnÂges © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration extraite du Capharnaüm 34 de Jo99
    "Aujourd'hui, je n'ai plus droit aux pilules", 2007.

     

    (*) mais si, comme la tarte que tu mets au four et pi... nn'aaala.