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carnÂges - Page 24

  • terrorisme

    hand_stoned.jpg

    Moins chaleureux qu'à la veillée l'hiver
    pas plus envieux qu'une vieille avant l'heure
    voici dans quel état sera mon cœur
    quand tu me l'auras mis plus bas que terre
    - vlan ! que je ne m'en relève pas…

    JUMP.JPGDécidément, ça n'est pas dieu possible !
    Assurément, c'est plus vrai qu'à son tour
    si je me prends d'une question d'amour
    je finis nu, épinglé sur la cible
    - le sachant, qu'est-ce que je fous là ?

    Les bras en l'air
    dans l'atmosphère
    à chatouiller d'incurables vides ?

    Oh, bonne chère
    rends-moi mon aire
    où pratiquer mon cœur apatride !

    chinese_man-sky.JPGQu'enfin sur la terre or
    s'épanche son trésor

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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  • Le monde selon Miss C.

    Christina's world [1]Accommodée des foins coupés la veille encore
    dans la torpeur de fin d'été, elle sommeille

    Au milieu de la matinée, le vent est mort
    Quoique plus courte la soirée se fait attendre

    Dans la paisible intimité d'un long tussor
    entre les dents un brin de blé, elle repose

    Ses jambes ont bien mérité de leurs efforts
    Le chant d'adieu des saisonniers la fait sourire

    Le Vieux n'aura pu résister à jouer du cor
    ajoutant des accents cuivrés à leurs ballades

    Le matin les avaient chopés à bras-le-corps
    emportant leurs carnes séchées en d'autres lieux

    On se sera tous embrassés avant de clore
    la barrière aux gonds fatigués sur leur départ

    Chrisitina's World [3]Plus tard, elle aura recouvré tout le ressort
    de parer aux nécessités de son domaine

    Pour l'heure, elle ne veut garder aucun remords
    d'avoir dû se désemparer de sa passion

    Qu'il en soit de prendre ou donner du réconfort
    n'y prétendre ni réclamer aucun serment

    La règle est toujours annoncée de prime abord
    C'est le gage d'honnêteté de sa personne

    Elle y gagne de se forger, pur, indolore
    le pouvoir de s'abandonner à son désir

    sans être à se dénaturer pour un mentor
    sans même avoir à redouter qu'on la trahisse

    dans un élan de liberté qui peut éclore
    à la rencontre inopinée des solitudes

    Chrisitina's World [2]ou dans cette brutalité des francs accords
    qui ne souhaitent s'embarrasser d'aucun remède

    Mais cela, c'était sans compter que de Pandore
    s'ouvrirait la boîte fermée depuis des lustres

    Un bruit soudain lui fait lever la tête alors
    Le trouble s'invitait dans la paix de Christine

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 
    en hommage au tableau de Andrew WYETH, Christina's world - 1948.

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  • sakavine

    sakavine

    Ce sang fait plus d'un tour
    dans mon sac
    friande
    ma viande
    en pompe le ressac

    Rouge procès d'hémoglobine
    lance ta charge mélanine
    que la peau bavarde alentour
    guimbarde, hautboise et tant bourre
    le chant que mon sang, chorégie
    coule en alizés, trombe en pluie
         Tempête, musarde !
    Laisse au temps le temps que le temps vienne, s'attarde
         et s'éternise
    ouvrant grand de nos carnes les pans de chemise

    À l'écorchure
    se révèle
    brûlure
    mon sang, quoi ! de plus belle
    usure

    Et le tournis me prend de songer aux anciens
    rivages
    d'où provient tout l'entier de mon vaste carnÂge
    souffrance et rire
    et cette faculté de prendre -pour délire,
    ce monde !
    où je lance verre après vers, ma sonde

    Au puits,
    mon sang luit, bouillonne
    y tourbillonne l'infini

    Mon sac,
    incapable d'en contenir le vrac
    explose !
    que rimes surabondent sur la prose
    que l'histoire
    a marqué sur ma peau de Blanche et Noir

     

     

    !!  sakavine !!

    Pour un Impromptu Littéraire - tiki #111
    tiniak - carnÂges © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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  • Poitrinaire

    à mes soleils, de A à Z

    De ma poitrine le souffle court
    seul, au-devant d'un possible jour

    À son horizon, deux soleils
    joyeux et miens, presque pareils

    L'un moutonnant brun, l'autre pâle
    mais d'une intensité égale
    et vive
    et qui voudraient tant que je sois à les poursuivre

    Sans chaînes, des verdures grisent
    cortège d'ombres imprécises
    pays sages frôlant le train
    où s'étire dans le lointain
    matutinal
    du givre le livre blanc, meuble et virginal

    Chaque soleil a l'œil fendu
    - les deux font la paire entendue
    et m'offrent de voir au-delà
    des frondaisons au calme plat
    quelque incidence
    d'une lumière à faire son inadvertance

    Envisageable, une bleuté
    traverse l'aurore embuée

    Les rivières s'étalent, fleuvent
    la peau des vallées nues et neuves

    Y bat son plein
    l'euphonie de nos cœurs s'aimant de loins en loins

    Le complot pour la ruine du monde
    lève sa frénésie moribonde

    Toute parenthèse est impossible
    et doit renoncer à l'invisible

    Je mets à profit l'ultime instant
    les yeux remplis de soleils brûlants

    À midi, tout sera dit du jour
    Resterai seul et le souffle court

    tiniak - carnÂges
    © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    à 2 voies(7-9 janvier)

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  • cousinade

    DJOU, le baiser du jour (1)Qu'eussiez-vous dit de ma dérobade
    au motif que vous m'étiez germaines
    chacune à son jour de la semaine
    chacune à son tour à l'embrassade ?

    Pour n'être obscènes ni consanguines
    il eût été vain de s'en priver
    - tanin de désirs millésimés
      que nos explorations enfantines

    Cousins-cousines au garrigou
    dans la chambrette ou sous le norouët
    donnez-vous la course et le baiser
    que vous amours en sachent le coût

    Si valeur demeure aux maîtres mots
    ne boudons pas cet impératif
    que marge nourrisse au substantif
    nos bons préceptes fondamentaux

    DJOU, le baiser du jour (2)Soyons joyeux,
    c'est notre soyeux joyau

     

    tiniak - carnÂges
    © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Illustrations : Djou, série : le baiser du jour (2008) 

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