à ma Toune
Nous partîmes tous deux nos mains s'aimer le corps
Voyez la centurie ramer notre galère !
pour avoir avoué devant monsieur le maire
persister dans l'envie de cheminer encore
ensemble
tant que nos yeux rient, que nos mains tremblent
dans le prolongement de l'entrain
qui nous mit face à face, un à un
Dis, ça en fait des yeux alentour
Qu'ils multiplient les pains, mais nous laissent l'amour
et le rire
à vivre le meilleur au plus fort de L'An Pire
Par don, je te lis seule ainsi que tu me bois
et, de là, nous plaisons à notre propre affaire
qui est de consommer - non, pas comme il se doit !
comme bon nous ressemble
tant que nos yeux rient, que nos mains tremblent
s'allant un à un sur notre terre
délicieux, nourriciers, nécessaires
Selon toi, pour combien de convives
faut-il dresser la table et gâcher la salive ?
(je veux bien en venir à se cracher dessus
si c'est pour s'assouplir et se lustrer le cru)
Pour moi, c'est trop de monde au sein de ce négoce
à s'occuper d'en faire un foutu sacerdoce
Ah, n'être qu'à nous-mêmes, seuls, et sans en devoir mais !
à Toujours - ce linceul ! ni au triste Jamais;
se fondre dans la glaise et n'envier au ciel
qu'une profonde et lente goulée d'hydromel
Et conter, de nos doigts agiles
comme demain nous reste lointain et fragile
et - oui ! s'en satisfaire
puisqu'aujourd'hui nous aurons su nous plaire
tiniak - carnÂges © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK