Tes pensées changent à nouveau
avec le jour, ton sang, ta peau
Il y a pourtant du vin, de l'or
dans ce qu'obstinément ignore
le peu de confiance en ton sort
Cependant, chante et chante encore
levant avec les Argonautes
ce vers; qu'on la joue ! qu'on la saute !
car l'amer est vaste et profond
Quand verras-tu quel est ce monde ?
Quand pourras-tu goûter en paix
les trésors qu'on y peut trouver
loin des rivages de l'ennui
où l'amour embrasse la nuit ?
Les hommes n'y sont si petits
leurs coeurs si pauvres d'appétit
leur vérité si maléable
ni leur âme si condamnable
que nature ne l'a voulue
liée aux femelles vertus
Ah, laisse-moi dormir enfin
pourtant que j'aime dans ma main
sentir la chaleur de ton sein
peut-être seul mais sans déboire
capable d'écrire une histoire
sans que n'en gâche le festin
l'hypothèque de nos destins
Triste défiance, Jalousie
crève par où tu n'entends pas
que le pur amoureux état
transcende le cours de la vie
comme nature l'a voulu
et qui nous reste dévolu
Puisque demain nous appartient
qu'hier nous reste en héritage
aujourd'hui est notre avantage
sur la fourmi, l'ours et le chien
Sachons sublimer nos carnages
Que le trajet de nos enfants
vers leur obligation d'école
les mènent sur la farandole
des vrais amoureux du vivant
Que ce qui te vient de mon coeur
ne t'inspire rage ni peur
mais te révèle ta beauté
Si tu ne veux pas l'écouter
à quoi tient notre humanité ?
tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK