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  • le poinçon

    poiçon

    Si, le temps d'un pâle sourire
    le rêve ne sait pas finir
    qu'il fait bon traîner dans sa cour
    de s'y remettre à jour le jour
      agitant le gravier
    une question au bout du pied
      bousculant la maison
    à quelques pas de la raison

    Si l'endroit n'a plus rien à voir
    avec l'ordre des à-valoir
    comme le regard enfantin
    peut se laisser aller enfin
      à son bel innocent
    traversé par des sentiments
      absolus et charnels
    ânonnant quelque ritournelle

      Preuve, s'il en était :
    loge parmi les interstices
      des toiles d'araignée
    une incongruité complice

      Démonstration est faite
    quand le poinçon du contrôleur
      en taille la silhouette
    dans mon billet de voyageur

      Je quitte alors Paris
    battant le gravier de pied ferme
      à ma face ravie
    un sourire de pachyderme

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    enfantillage

     

  • maints dans la main

    maints dans la mainMain prise ! Pied-à-terre,
    qu'enserre une enthousiaste chair...
    La résume à son comprimé
    le mécanique balancier
    que réclame la promenade
    aux yeux de tous, à la parade !
    Voyez l'affiche !
    et comme elle sous-titre : et allez, je t'en fiche !

    Certaine enclose intimité
    se garantit des cavités
    le confort antédiluvien;
    devant, tout pendant, va le chien
    sa rage primaire en panache
    fouettant l'air de sa queue bravache
    le flair épris
    de quelconque mais possible sauvagerie

    Allant son train ostentatoire
    accabler d'invalidité
    l'envie ou l'interrogatoire
    gloriole de fanal en V
    le couple manutentionnaire
    (lieu commun fait d'extraordinaire)
    égraine l'heure
    au rythme saisissant de son fringant bonheur

    Ainsi passe, l'une à l'autre paumes soumises
    le mouvant Ô Céans savourant son emprise
    et son détachement du monde
    à sa frange faisant son gentil tour de ronde

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
     

  • Intuition d'un possible archipel

    à ma mère

    ...ouvrir ?Alors, je le suppose
    là où le ciel repose
    un front aux plis oranges
    sur une vaste frange
    une île attend de n'être
    plus que cette fenêtre
    que tu viendras ouvrir

    Alors, je le pressens
    dans son cadre béant
    où tremblent des glaïeuls
    pour n'être pas trop seul
    sourira l'horizon
    à sa terminaison
    un ilôt sur la lèvre

    Alors, je le prédis
    à ton rêve, engourdie
    tu pointeras du doigt
    cette nouvelle voie
    m'enjoignant d'y aller
    savoir comment se crée
    le prochain archipel

    Dès lors, suivant ma route
    le regard à l'écoute
    dans la poche un crayon
    ta saveur et ton nom
    je vogue d'île en île
    de campagnes en villes
    de fenêtre en fenêtre

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#147

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  • Sûr, mon trente-et-un !

    Ô, ma carne ! Outre sanguinaire
    tu es aussi le lieu dont j’aime l’atmosphère
    et l’habille
    de tissus laborieux
    de la cheville aux yeux
    pour cette fille
    où loge mon regard amoureux

    enlightened love!

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#146

    Illustration : fred.timeline 

     

    Lien permanent Catégories : >imPrOmpTus, carnÂges 0 commentaire
  • dense heure

    L'heur commun passe et suit son cours
    bonasse
    et n'ayant pas idée du jour

    « Qu'ai-je fait de mon petit pain ? »
    « Donne-moi un peu de ton sein ! »
    « Où vais-je ? »
    « C'est vraiment trop pourri en ville, cette neige ! »

    Ô Grâce,
    alliance d'art et liberté
    maîtresse folle !
    peu te chaille d'ici les bruits de cour d'école
    mais des gestes désordonnés
    gratuits, fortuits, veules ou lâches
    comme tu sais faire une gigue, avec panache

    Fébrilité subtile
    des temporalités fragiles
    dense heure
    l'inadvertance millimétrée au conteur
    tout en bras, tout en jambes
    et le buste
    arguant des dithyrambes
    pointe juste
    effleure
    la partition que c'en est un bonheur

    Plaisants, précieux et vérifiables
    (autant que l'est l'art de la table) :
    le carnage feint, l'impensable
    contorsion de l'âme sexuée
    (enfin capable d'exprimer
     ses horreurs
     que lui inflige l'oraison des mœurs)
    le rêve enfant
    (à la recherche de son sentiment)
    la peur soudaine
    (surgie, brutale, au cœur de la semaine)
    l'envie de pleurer sur l'épaule
    qui fait défaut pour assumer ce rôle

    Moments !
    que la danse révèle, un instant

     

    Gaëna da Sylva

    tiniak © 2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Illustration : Gaëna da Sylva, photographe.