Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • unic-verse

    not'ciel

    I could go out and see the world and travel around the world
    it wouldn't be wide enough

    well I could jump to the moon and fly high to the moon
    it wouldn't be far enough

    and I could follow the stars, follow a wandering star
    it wouldn't be fast enough

    then I could even reach the sun, touch this burning sun
    it wouldn't be hot enough

    I want you to be my
    I want you to be my
    I want you to be my unic verse (bis)

    I'm so grateful, you see you came to me
    and now's the day

    a day to ever last, future and past all in one way
    the Beautiful Today

    I want you to be my unic verse
    I want you to be my unic verse
    I want you to be my unic verse (bis)

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • le baiser perdu

    le baiser ; Constantin Brancusi, 1910aussi
    dans le suspens de ce baiser, déjà tes lèvres ourlées en embuscade sous les cheveux complices déjà tes mains, fraîcheur qui m'épouse les joues déjà tes diamants sombres dans les miens déjà fous

    et puis
    dans l'affleurement de ce baiser, déjà vibre ma lippe emprisonnée par deux tendres et juteuses délices déjà mes doigts qui t'apprivoisent le cou déjà mon souffle dans ton souffle tient, déjà nous

    alors
    dans l'affolement de ce baiser, déjà nos bouches d'appétence en douce se régissent déjà nos mains qui se cherchent des envols déjà nos vertiges caracolent déjà tout

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Le Bel Aujourd'hui -2-

    photographie : Gaëna Da Sylva
    MANIFESTO

    Demain n'existe pas, hier est mort
    il n'est que l'aujourd'hui, encore, encore
    et l'heur fertile

    Les astres se succèdent aux ciels mouvants
    et mendient leur remède au vent, au vent
    qui les dessine

    Le temps est un vertige, ignorons-le
    car l'ordre qu'il érige est oublieux
    et versatile

    La loi est une impasse au front sévère
    n'est-il d'autre contrat sur cette terre
    que ses rapines ?

    si je veux t'épouser, je le ferai d'un geste
    si je veux t'embrasser, il suffira d'un mot
    que le bel aujourd'hui soit le vrai manifeste
    et jusqu'au coeur du rêve et jusqu'aux fins du Beau
    qu'il est urgent de vivre

    on pourra discuter, le bel agir est là
    parole, belle geste et vision agrégées
    dans l'instant qui se fait, plus vif à chaque pas
    et plus tendre pour qui aime le contempler

    Alors commence la danse nouvelle
    et ce regain qui m'ensorcèle
    te va si bien

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    illustration : Gaëna Da Sylva, photographe.

  • Que vous sers-je, Lama ?

    Marcel et le Dalaï Lama sont dans un bateau.

     

    Un certain Joe K. que pour des raisons de discrétion évidentes nous appellerons Marcel est, à sa manière, un de ces quidams que la bonne fortune a gratifié. Tel que nous le découvrons, Marcel est reçu par le Dalaï Lama en villégiature sur le lac d’Annecy - lieu où il a coutume de modérer les effets du décalage horaire.

    C’est dimanche. Tous deux s’entendent comme larrons en foire. Le caractère goguenard de Marcel a séduit l’éminence tibétaine qui lui prodigue naturellement sa tranquillité d’esprit.

    Ils aiment se retrouver dans ce cadre pour s’adonner à leurs deux loisirs favoris : la bataille navale et la pêche.

     

    Depuis quelques minutes, dans leur petite embarcation, la partie bat son plein. Elle touche même à sa fin.

    «  - B2, annonce Marcel.

    -          Touché ! dit le Dalaï Lama.

    -          Ha ! Haaa ! fait Marcel, qui a déjà pillé l’armada du saint homme, et part à la recherche de son dernier navire.

    -          B3 ?

    -          Encore touché ! grogne le Dalaï Lama pour qui l’issue de la joute ne fait plus de doute.

    -          Et bien B4, alors déclare Marcel, avec une certaine retenue dans le triomphe.

    -          Coulé ! capitule le Dalaï Lama. Mon cher Marcel, je te félicite pour cette partie menée de main de maître. Allons, viens là que je te donne l’accolade. »

    Ce disant, le saint homme se dresse dans la frêle embarcation. Dans ce mouvement, les plis de son vêtement se prennent dans la canne accotée près de lui. Marcel s’en aperçoit, tente de l’en avertir d’un geste. Mais le Dalaï Lama se méprenant sur la signification du bras tendu vers lui s’avance davantage, vacille et bascule dans les eaux du Lac.

     

    LAMA.JPGDe retour à son travail, Marcel entreprend un de ses collègues (et ami) sur le contenu de son  dernier Week-End. Celui-ci lui répond :

    « - Mwof ! On est allé à la campagne, chez mes beaux-parents. Me suis fait chier… Et toi ?

    -          - Bah moi, j’ai coulé un bonze. »

     

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    _____________________________________

    pour les "Impromptus littéraires" - tiki#22
    où je vous recommande aussi les textes de...

    Gino Gordon