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paVupApRi - Page 241

  • PoLésie (1)

     tiniak

    I

    s'il me vient des poLèmes, par foi
    dans mon sous-marin sous les toits
    c'est que ma peau l'aime, là!

    II

    si je réside en PoLésie
    c'est pour être
    pas vu
    pas pris
    mais lu, Mehdi.

    III

    si je happe sur l'île en pente
    le vent chargé de sel atlante
    c'est pour mieux sceller sur mes lèvres
    le rêve! le rêve!

    IV

    si je reviens parmi les chiens
    ce n'est pas pour la compagnie
    c'est que j'ai faim, dis

    V

    si, si!

    l'être, poLète
    c'est chouette
    c'est souvent fête

    sur le chemin
    à l'aveuglette
    je lance des mots
    et tu tètes

    et ça fait
    pouet
    tut
    tiroulirouli

    ça va pas la tête ?
    c'est la poLésie!

    VI

    si six est sexe
    sept ailleurs
    que l'huître abrite ses arbitrages
    dans le secret d'un ermitage
    meublé à neuf
    tandis qu'ici, en Polésie
    au paradis des coquilles d'oeufs
    on entonne un De Profundis

    VII

    à vous de voir

    qui de l'ascète ou de Isis
    corne les pages du grimoire
    assis à son trône d'ivoire

    VIII

    où j'ai plaisir à recouvrer
    le goût de l'huître parfumée
    arrivant de Cynopolis
    entre tes cuisses

    IX

    si je promène en PoLésie,
    que sur le chemin des allers
    la fine sente du retour
    me ramène à toi
    mon amour.
    oui

    _______________________ 
    tiniak (norbertiniak)
    © [1983] 2008 DUKOU ZUMIN
    &ditions TwalesK

  • Leçon d'une harpe

    ploing ploing

    Belle, onde orange où la lumière
    jette de l'ambre en ricochets
    ta peau disperse une ombre étrange, souple, animée

    L'air vibre et semble naître ici
    à la lisière où tu frémis
    tandis que je te goûte toute, Louloute, ma mie

    Et pour la leçon qui commence
    au son d'une harpe bourgeoise
    volent nos chiffons et leur danse efface l'ardoise

    Reprenons le cours en suspens
    de nos amours au vif allant
    corps-à-cordes se raccordant au tempo du temps

    Dans notre concert virtuose
    j'en pince pour tes harmoniques
    de la pause au plus impudique des accents toniques

    statue-amants.jpgImprovisé à quatre mains
    le désir n'est jamais si bien
    couronné de tendres plaisirs, vigoureux et pleins

    Grinçant des pieds ou de l'épaule
    alors que la tringle s'emballe
    coincée dans sa petite piaule, la voisine râle

    L'importune attendra pourtant
    qu'à son terme le mouvement
    ait épuisé de son point d'orgue le doux battement

    Nus, bercés dans l'ombre d'un ange
    portant ses ailes en écharpe

    deux amants que nul ne dérange ; leçon d'une harpe.

    statue_amantsII.jpg
    tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
  • la faim du monde

    l'oeil était dans le livreJe les ai bien entendus, moi

    les vents savants

    dans leur élan

    aussi sauvages que l’enfant après ta chevelure

    grimpant aux arbres

    raclant les murs

    faisant vibrer les devantures

    levant le voile et les vivats

    des garçons agitant les bras

    ça rigolait dur sous la douche

    là où la gouttière fait mouche

    ouvrant le col comme une baie

    et nous menait, tu sais bien où

    tout doux tout doux

     

    Je les ai bien respirées, moi

    les fleurs nouvelles

    à rimer à la bagatelle

    ployant le cou sous la caresse

    disposées à d’autres largesses

    assurées du tendre à venir

    et ça s’affaissait sous nos doigts

    affolés par, tu sais bien quoi

    leurs tiges nous striant le dos

    leurs jaunes dans ton indigo

    avant de garder notre empreinte

    sur la pairie, repeinte

    qui sembla n’attendre que nous

    Tout doux tout doux

     

    Je les ai bien embrassées, moi

    les ondes claires

    au cours disert

    murmurant des contes païens

    roucoulant le nom des marins

    vers les nuées depuis la source

    et ainsi jusqu’à la Grande Ourse

    où nos larmes se sont trouvées

    je me retourne et je te bois

    liqueur de la Vallée des Rois

    et tu goûtes mon élixir

    sur l’écho flottent nos soupirs

    nos genoux lissent les cailloux

    tout doux tout doux

     

    Je les ai bien admirées, moi

    les flammes vives

    or vacillant à la dérive

    cuisant les soupes de brindilles

    que nous ont préparées les filles

    se figurant maîtresses femmes

    leurs mouvements brûlant nos âmes

    j'en cherche encore tout le secret

    te couchant nue près du foyer

    dont la chaleur est moins exquise

    que celle où tu as la main mise

    tandis que la fumée s'élève

    tout se consume autour de nous

    tout doux tout doux

     

    de tout cela, que verras-tu

    ma petite fille aux pieds nus sur le carrelage

    quand tes yeux auront pris de l'âge

    et que mon temps ne sera plus ?

    l'oeil d'Horus

     

    horus tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Petit Ailleurs

    Blog Day version 333512

    Mon Petit Ailleurs
    en veut sept d'un coup
    sept liens de bloggeurs,
    en tout et pour tout
    pour toi, ma Lily
    l'Ode est bien aisée
    sur pavupapri
    j'ai sélectionné
    quelques familiers
    qui, je l'espère
    te donneront quelques surprises

     

    C'est toujours à  Volubilis, Ipomée ivre, que revient l'honneur insigne d'ouvrir le bal. Je lui dois de m'être lancé dans l'aventure, sur la toile. Son parler cru, son parler vrai a débrouillé de mes scribouilles ce qui leur donne, Petit Ailleurs, des profondeurs qui riment en *ouilles, sans fatuité, mais sans fadeur. Pas facile d'avoir l'élégance de parler cul, sans déviance.

    May Nat et ses oeuvres nocturnes ('fin, c'est ce qu'elle dit, hein) viennent en second. [Baaaawoui, chérie, pardon]. May Nat est mon doublon féminin, on vit ensemble, à quatre mains. Pour le plaisir de délirer : dé-lire le monde, le chambouler. Je te recommande de l'aspirine, Petit Ailleurs, avant/après, c'est vous qui voyez chère, 'oyez ? nnnnnnnnd'accord.

    Natyot est ma soeur de lettres. Elle donne aussi dans des écrits décomplexés qui viennent d'être publiés. La violence de l'intime, chez elle, se fait sourde puissance ou pire, une paix qui hurle à briser tous les murs - a fortiori ceux de l'hypocrisie!. Petit Ailleurs, je te préviens, sur Erotik Mental Food, de candeur point! une porte claque : slam!

    Pour le riche univers de sa Chambre Noire, je tire ma révérence à ma Dame des Bois de Gahenne, Gaëna! dont les travaux photographiques inspirent nombre de mes poLèmes et m'obligent à des jeux de contrastes que je n'aurais imaginés sans elle. Pour tes beaux yeux, Petit Ailleurs...

    Mon coup de coeur graphique va sans conteste aux Colors of Poulili. Les petites bébètes qui la travaillent ont fini par rejoindre un projet que je tenais sous le coude et qui doit bientôt voir jour : un album pour jeunes lecteurs... je ne vous dis que ça! Vas-y voir, Petit Ailleurs, chez Poulili, ça fourmille dans tous les coins.

    Pour ce qui est de découvrir d'autres surfeuses, Petit Ailleurs, ma compagne May Nat te recommande le site HELLOCOTON

    Enfin, puisqu'en France, tout finit par des chansons, je te dirige vers l'espace musicologique de Storia Giovanna. Elle a des oreilles grandes comme ça! Dans sa Rocktaverne, tu trouveras toujours de quoi t'en mettre plein les feuilles, Petit Ailleurs.

    En revanche, le lien que tu prolonges tombe dans une impasse sur pavupapri. Je n'inciterai donc pas les blogs sités à poursuivre l'opération 'tag'. Vois-tu, les tags, j'en fais du hâchi - rejoignant en cela ma récré favorite, chez LA pourfendeuse de tags, la talentueuse calembourmédienne que j'affectionne : Fanny BERREBI. Comme ça, tu as droit à un supplément d'âme, Petit Ailleurs. Je te salue, jolie plume libre.

  • saline

    élargir

    Ton cheveu court dans l'air marin
    d'un élan puissant qui te porte
    au-devant de la vague morte
    ignorant que le ciel en berne
    pleure la fin d'un frêle été
    vite passé

    s'en va, s'en vient
    à la poursuite de tes reins sous la gouverne

    Je demeure assis sur la dune
    guettant la lune
    qui surgira de la lagune, et le dolmen
    où nous attendions la marée
    pourra de nouveau abriter
    nos tendres suées, nos haleines
    qui se cherchent des grenadines
    sous la saline

    Quand nous regagnerons les Bois
    je te redirai tout cela
    au portillon tu souriras
    et tu prendras congé de moi

    je chérirai le souvenir de ton sourire
    pour te le dire
    et te le dire
    et te le dire

     agrandir

    tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    inspiré par les photographies extraites
    de la CHAMBRE NOIRE de Gaëna