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paVupApRi - Page 215

  • l'autre jour

    H. Matisse, la danse

    un jour, mais oui
    il y eut bien autre chose que le jour, dis

    ni lune, ni soleil,
    ni les autres planètes
    pas plus que les étoiles
    pas plus que les comètes
    ne se connaissaient plus
    pour ce qu'ils on été :
    des astres annoncés.

    ni devant, ni derrière,
    ni pi, ni haut, ni bas,
    abscisses éphémères
    et courbes à fond plat
    comptaient leurs hypothèses
    avec la retenue
    qui ne s'imposait déjà plus.

    cet autre jour, alors

    on a vu des mollusques
    coiffer des matadors
    qui voulaient les soumettre

    des gars de la flibuste
    piller des nombres d'or
    sur des tableaux de maître

    des chaos détonaient
    des coups de passe-passe
    pour un feu d'artifices

    et l'on vit décoller
    l'île de Samothrace
    au bras d'Amenophis

    cette autre chose encore :

    l'autre jour se fit jour
    pour la danse nouvelle
    la danse qui n'aurait jamais besoin du ciel

    dansons la capucine

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • cuisine hier

    Batterie.jpg

    Ça faisait ting bling balang klang

    et puis des frichtis, des glouglous

    ça nous faisait tirer la langue

    on s’asseyait sur ses genoux

    et voici comme on prenait goût

    à la vie

     

    Au matin, pour notre réveil

    le café sentait le soleil

    nous, on buvait du chocolat

    du brassé, du qu’on trouvait pas

    chez les copains

     

    A midi, on jetait nos groles

    avec nos cartables d’école

    on consolait nos théorèmes

    avec l’escalope à la crème

    qu’on mâchait bien

     

    Au souper, les soirées d’hiver

    déclinaient la pomme de terre

    en purée, poêlées croustillantes

    ça nous gaverait la sous-pente

    jusqu’à demain

     

    Ça faisait ting bling balang klang

    et puis des frichtis, des glouglous

     

    On devenait sioux, iroquois

    pour se risquer du bout du doigt

    à chiper de la crème anglaise

    tandis qu’on ramenait les fraises

    de nos jardins

     

    Le doux parfum des madeleines

    sonnait le glas de la semaine

    et les panières soupiraient

    l'amande et la fleur d'oranger

    sous le jasmin

     

    Quand, pour nettoyer nos bêtises

    on roulait nos bras de chemise

    au vrai, la douce punition

    que de pleurer sur un oignon

    avant le bain

     

    Ce matin, un vent a passé

    dans la cuisine désertée

    malgré les gens rassemblés, là

    qui pleurait, qui parlait tout bas

    et dans son coin

     

    Ça faisait ting bling balang klang

    et j’avais son nom sur la langue

    mes deux filles sur les genoux

    grignotaient ; je reprenais goût

    à la vie

     

     

     

     

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    ______________________________________
    Impromptu Littéraire - tiki#36
    où je vous recommande aussi les excellents textes de Poupoune et Toncrate
    ainsi que (à suivre)...

  • bad lane

    photographie : Gaëna Da Sylva

    bas de laine, bas de laine
    roulé sur le genou
    tu fais la cuisse amène
    et ce grain doux
    m'invite, j'y promène
    jusqu'à tes madeleines
    avant d'en mettre un coup!

    demain, j'y reviendrai
    remontant Bad Lane
    où tu crèches, vilaine
    où tu m'appelles chou
    me prenant par le cou
    si j'ai la bourse pleine, wouhou!
    si j'ai la bourse pleine, dessous

    tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    inspiré par une photographie de Gaëna Da Sylva
    extraite de sa CHAMBRE NOIRE 

  • une paille dans l'oeil de ce cher Edouard

    Edward Hopper

    Tôt ou tard un bout de trottoir
    d'une rue ou d'un boulevard
    arpenté les yeux hagards
    le moral dans le brouillard
    aura des airs de quai de gare
    pour aucun au revoir

    Quelque part au bout du comptoir
    où finit la tournée des bars
    à se jouer du hasard
    la morale s'égare

    Malabar au bout du couloir
    répandu comme un calamar
    décapité du cigare
    pour un air de guitare
    retour à la case départ
    sans connaître l'histoire

    (une paille dans l'oeil de ce cher Edouard)

    Tôt ou tard un bout de trottoir
    d'une rue ou d'un boulevard
    arpenté les yeux hagards
    le moral dans le brouillard
    aura des airs de quai de gare
    pour aucun au revoir (bis)

     PsinK © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions

    ____________________________________

    pour relever un défi du samedi
    portant commentaire sur une toile de Ed HOPPER.

  • relative-m'en

    ben kwué ?Qui suis-je ?
    Où, verge ?
    Et dans quelle armoiré-je ?

    Le long train que tu files
    n'est bordé d'aucun chant
    que le tien, comme un fil
    tendu sur l'océan

    j'arrime donc l'intime
    et serein engouement
    que j'ai pour tes maximes
    à ce ponton mouvant
    sous le marin dès prime

    Ce corps où je m'abîme
    est le tien cependant
    qu'affleure en acronyme
    l'ésotérique rime
    d'un verre de vain blanc

    Un mobilier défile
    et son aparté ment
    se prétendant servile
    il est indépendant
    et joue les imbéciles
    disant :

    "Si tout est relatif
    je suis à l'avenant
    ce que l'impératif
    conjugue du présent"

    Plaît-il ?
    Mais oui, relativement.

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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    tiki #35 - texte paru sur le site des Impromptus Littéraires, où je vous recommande également la lecture des textes de... Stipe,

    Arthur HIDDEN, Shivaya-warduspor, Joe Krapov et Mimik.