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paVupApRi - Page 111

  • Éconduites

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    Donc, j'étais encore à vos pieds, tout feu tout flamme
    à me déverser sang et âme - et bellement !
    quand il m'est apparu, clair et vain, que mon brame
    avait le ridicule idiot d'un bêlement

    Joignant le geste à ma parole
    vous me tondites
    de la queue jusqu'au ras du col
    à la va-vite

    Lors, j'étais encore à sonner à votre porte
    toutes mes cloches d'allégresse, à satiété
    Il m'aura soudain semblé aller à confesse
    Je tournai mes talons vers d'autres sociétés

    Ainsi, je vous laissai en plan
    à votre porte
    et notre rendez-vous galant
    pour lettre morte

    Éconduites
    nos conduites
    ne valaient donc pas le tuyau

    Et de fuite
    en poursuite
    nous voici rendus dos à dos

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    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

  • swing swing

    suicide-playmobil.jpgSwing, swing
    ai retourné ma carne dure
    retournée côté confiture
    pour en mâcher le sucre lent
    en étaler le sentiment
    que tu réclames pour demain

    Swing, swing
    ai mis mon cerveau à l'envers
    que mon rêve aille prendre l'air
    et laisse le tien pénétrer
    le champ libre de mes pensées
    que tu investis dès demain

    Swing, swing
    ai retourné mon revolver
    sur ma poitrine à ciel ouvert
    pour y donner un coût d'éclat
    d'un coup de feu sonner le glas
    de nos amours sans lendemain

     

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    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • sidérations érectiles

    poésie,bondieuseries,hypocrisie,et ce sera tout merci

    (à la soixantaine passée)

    Flèches, beffrois et minarets
    ogives sous le ciel, phalliques !
    Dans votre ombrage se commet
    une foule de gymnastiques
    aux postures expiatoires
    soudain autrement éloquentes
    sitôt qu’un œil épilatoire
    arches et poutres apparentes
    épure, effeuille et donne à lire
    bien moins sublimes que charnels
    les paradigmes d’un empire
    aux rouages sacrificiels
    considérant
    ses propriétés érectiles sous le vent

    N’était la charge de l’Histoire
    qui nous tient debout sur la terre
    je ne vous connais pas de gloire
    sans mutilation de la chair
    dévoiement des pédagogies
    fascination de groupuscules
    pour de rituelles nostalgies
    aux protocoles ridicules
    sur ordre de frigidités
    aussi contrites qu’intrinsèques
    incriminant d’autodafé
    les lots de nos bibliothèques
    et de nos sœurs
    craignent le sexe - jugé par trop intérieur ?

    De Jeanne, Lise ou Fatima
    vers qui pointe ce doigt de Pierre ?
    Qui fustigerait ce long bras ?
    Qui coifferait ce dôme austère ?
    Dos à dos renvoyer l’esprit
    et la chair, c’est fort peu commode !
    Il en faut pour la facétie
    et chanter cul sur tous les modes
    aussi pour la compréhension
    et n’entendre d’un « je vous aime »
    que l’unique et vive passion
    qui ne se connaît pas soi-même
    abandonnée
    à la seule question qui vaille de peiner

    Pas de réponse… que l’ennui
    d’être sans pleine certitude
    autre que le bel aujourd’hui
    se goûte mieux sans servitude
    A chercher des indications
    vers l’une ou l’autre façon d’être
    dans d’insignes procurations
    c’est risquer de trop y soumettre
    (aux vilaines moralités)
    notre propension viscérale
    (d’archaïque sagacité)
    à renifler du sidéral
    dans un jonc
    dressé vers un vaste cloaque d’illusions

    Sableux courant d’air et bourrasques
    soufflaient sans que leurs cous fléchissent
    Plaise que sans cierge ni masque
    ma risée les mette au supplice

     

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

  • miroiteries controversées

    comète

    Pour nourrir mon esprit, je songe à des ripailles1
    fêtes de ciels charnus gavés de corps célestes
    qu'animerait mon âme, où mes rêves en reste
    auront imaginé de replètes pagailles

    J'y vois la muse aveugle inspirer l'imbécile
    et la douleur se tordre de félicité
    Le chaos s'ordonnant des spontanéités
    exigerait que tout se libère avec style

    Au kiosque regarni de torsades et voiles
    se joueront en échos les orgues diatoniques
    au bourdon rédempteur des modes pathétiques
    prisés de trop courues substanticides moelles

    Y flotteront aux sons cuivrés de vent sans terre
    les oripeaux légers de ludiques écoles
    où le savoir aurait le goût du Pomerol
    et le prix mérité la métrique des vers

    Le féminin égal aux mâles prétentions
    n'aura plus à choisir entre matrice et sens
    mais à juger comment lier nature et puissance
    comète swordpar souci de justice autant que par passion

    Et la Guerre de Troie sera bien la dernière2
    de quoi faire l'éloge auprès des âmes neuves
    que des mythes anciens leur conscience s'abreuve
    au récit magnifiant les grandeurs éphémères

    Que l'ultime combat soit encore la paix
    de mourir à l'endroit où il a fait bon vivre
    partageant le miroir d'un seul et même livre :
    l'Autre, ni dieu ni maître, et qui nous ressemblait

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Lagarde et Michard1. Relevez, tels qu'annoncés par le premier quatrain, les effets de miroirs déclinés dans les strophes suivantes.
    2. A la lumière de ce vers, expliquez les ressorts classiques de la structure d'ensemble.
    3. A quel vers de quel fameux poème de Jules Laforgue (très prisé par l'auteur) la construction en miroirs de ce poème fait-elle référence ?
    4. Que révèle l'ajout d'un tel exercice à cette publication ?

    [merci de ne pas prendre cette facétie trop au sérieux ;P ]

  • À l’heure, dites !

    time takes timeEt hi ! Et han !
    Les ans ! Les ans !
    des heures les enfantements...

    Par toutes les heures passées
    entre dimanche et la cognée
    sans permettre qu'on y déroge
    de fil en aiguille d'horloge
    ce monde est trop automatique
    chaque seconde fatidique
    toque, martèle
    la profession
    de sa mission
    contractuelle

    De qui ? De quoi ?
    L'émoi des mois...
    Tout cela pour en rester coi ?

    La bouche ouverte sans mot dire
    rien qui ne puisse divertir
    du sort venu les embrasser
    corps et âme tout éreintés
    saisis dans un même suspens
    quand le battement précédent
    sans suite à cœur
    aura tonné
    à l'instant T
    le dernier heurt

    Ha ! vivre sans montre au poignet
    ni pendentif mettre au gousset
    Puisque la vie s'en va son cours
    la ponctuer d'heurs et d'amours

    De même sans plus s'inquiéter
    de sa place au calendrier
    tenter d'arborer un sourire
    au moment tenu d'en finir

    avec les hi, les ha, les hans
    la lutte contre les carcans
    et baisser le rideau bien vite
    sur un mystère à l'acte VIII

     

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
     

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