(à la soixantaine passée)
Flèches, beffrois et minarets
ogives sous le ciel, phalliques !
Dans votre ombrage se commet
une foule de gymnastiques
aux postures expiatoires
soudain autrement éloquentes
sitôt qu’un œil épilatoire
arches et poutres apparentes
épure, effeuille et donne à lire
bien moins sublimes que charnels
les paradigmes d’un empire
aux rouages sacrificiels
considérant
ses propriétés érectiles sous le vent
N’était la charge de l’Histoire
qui nous tient debout sur la terre
je ne vous connais pas de gloire
sans mutilation de la chair
dévoiement des pédagogies
fascination de groupuscules
pour de rituelles nostalgies
aux protocoles ridicules
sur ordre de frigidités
aussi contrites qu’intrinsèques
incriminant d’autodafé
les lots de nos bibliothèques
et de nos sœurs
craignent le sexe - jugé par trop intérieur ?
De Jeanne, Lise ou Fatima
vers qui pointe ce doigt de Pierre ?
Qui fustigerait ce long bras ?
Qui coifferait ce dôme austère ?
Dos à dos renvoyer l’esprit
et la chair, c’est fort peu commode !
Il en faut pour la facétie
et chanter cul sur tous les modes
aussi pour la compréhension
et n’entendre d’un « je vous aime »
que l’unique et vive passion
qui ne se connaît pas soi-même
abandonnée
à la seule question qui vaille de peiner
Pas de réponse… que l’ennui
d’être sans pleine certitude
autre que le bel aujourd’hui
se goûte mieux sans servitude
A chercher des indications
vers l’une ou l’autre façon d’être
dans d’insignes procurations
c’est risquer de trop y soumettre
(aux vilaines moralités)
notre propension viscérale
(d’archaïque sagacité)
à renifler du sidéral
dans un jonc
dressé vers un vaste cloaque d’illusions
Sableux courant d’air et bourrasques
soufflaient sans que leurs cous fléchissent
Plaise que sans cierge ni masque
ma risée les mette au supplice
tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK