Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

tiniak - Page 23

  • maternuité

    femme_fenetre_grand.jpg
    Ô mon araignée au plafond
    sais-tu bien comme je t'appelle
    tournant le dos à l'horizon
    l'âme en pelote de ficelle ;
    et toi, filant doux le cocon
    dans le suspens de ta gestuelle
    une manière de façon
    d'être à jamais intemporelle ?

    mère, bien sûr
    et de toutes nos aventures
    celle qui dure

    mère, giron
    tu es cette mère qui nous portes
    et dont nous portons le doux nom
    ce prénom que tu nous donnes
    au plus près, du plus vrai, tu le nommes
    et nous le disons

    et nous le lisons
    puis nous l'écrivons sur les murs
    et tu nous pardonnes, bien sûre ;

    mère, bastion
    cette même mère qui supporte
    et souffre qu'on lui dise "non",
    debout, sur le pas de la portée,
    crie notre prénom,
    une fois encore, mère forte
    crie notre prénom,
    avant qu'on ne sorte ;

    cette même mère
    porte close, dos au mur
    de l'une, l'autre aventure
    c'est le nom que l'on emporte
    celui que l'on ne peut taire
    de celle que l'on murmure
    dans une paume de terre
    pour ne pas dire : elle est morte.

    alors, soudain
    du bout du cil
    au bout du fil

    Mère, enfin
    filament dans l'air sur le chemin
     

    tiniak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    un peu poussé par Harfang
    et très MissTissien !
    - encore merci à Lucia Mel pour le rappel qui suit
    Maman-Louise-Bourgeois.jpg
    Maman, sculpture de Louise BOURGEOIS.
  • La Venue

    Joëlle CHEN, Aube de l'Humanité

    Je suis là, oui,

    viens, par ici

    allons, approche

     

    approche, voyons

    je suis là, au fond

    par là, oui, tout au fond

     

    Vois, j’ai le pied dans l’eau

    - la première eau du monde,

    et j’ai la tête en feu

    - bientôt la fin du monde,

    et je te vois venir

    pleureuse moribonde

     

    approche

    approche, oui

    il n’est de peur, ici

    plus aucune à la ronde

    sauf à craindre la vie

    le temps qui vagabonde

    et longe l’infini

     

    Me vois-tu, maintenant

    je t’attends, le sais-tu ?

    viens à moi, la pleureuse

     

    viens marcher sur le sol de mes ciels échaudés

    viens, perce la lumière, sa douce pluie d’été

    n’a pas d’autre mystère et peut te révéler

    comment je fis la Terre, l’Homme et sa destinée

     

    M’entends-tu, maintenant ?

    reconnais dans le vent

    de ma voix les accents familiers

    que ton père te menant

    coucher au firmament

    était seul à savoir murmurer

     

    allons, approche Mère

    Femme, fille impubère

    laisse derrière toi

    la plainte, la misère

    et le sale univers

    approche et viens à moi

     

    Ni pires ni meilleures

    dans le secret de l’Aube

    il pleut comme tu pleures

    lumière

    poussière

    ardeur

     

    et te voilà enfin

    je t'embrasse, mon pain

     

    tiniak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    inspiré d'une toile de Joëlle CHEN

     

    peinture: Joëlle CHEN
    "Aube de l'Humanité", nov. 2008 / huiles 40x40
    __________________________________________
    bonus welcome

    j'aime de Joëlle
    les huiles à couteau-tiret
    elles m'ensorcèlent
    prêtent à rêver

    dans mon escarcelle
    Joëlle CHEN est arrivée
    pour donner des ailes
    à ces quelques pieds

    si ma ritournelle
    vous amène à contempler
    l'oeuvre de Joëlle
    j'en suis satisfait

    tiniak le niak(ouè!)

    _________________________ 

    -je t'embrasse, mon peint-

  • eh, dis!

    et woup!détour impromptu par
    La Petite Fabrique d'Ecriture...

    ___________________________________

    JE INTER-DITS

    j’écris, dis-je
    (ou l’écrivis-je ?)
    à main gauche une plume
    à dextre un pinceau-tige 

    ce faisant
    (le disant)
    l’écrit vint
    (à dessein ?)
    à entrer en litige
    (moins de fond que de forme) 

    et crisant
    et pestant
    fustigeant l’écrit vain
    pinceau-tige et fusain
    jugeaient la chose énorme
    (il a fallu que drame
    naisse d’un calligramme)

    « je crie »
    vis-je au tableau
    non, j’écris !
    m’écriai-je
    laissant tomber au sol
    une plume de neige
    décrivant en plein vol
    d’illisibles arpèges
    (je repris le pinceau) 

    ai-je dit que jeudi
    est le jour où je vis
    ma passion de l’écrit
    et cet autre hobby
    qu’est aussi la peinture ?

    ce faisant
    (l’écrivant)
    le divin me ravit
    le goût pour le mot dit
    (j’en revins au tableau)

    la vie, dis-je
    un instant que je fige
    d’un trait tiré à blanc
     

    et, le silence aidant
    (sachant que les cris tuent)
    je dessine des seins
    à mes dits impromptus

    tiniak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

  • walk man walk

    walkman.gif
    Homme En Marche autour du monde
    par ce long chemin de ronde
    sur tes pas, chaque seconde

    bat
    gagne du terrain
    compte
    aller plus loin

    chaque fois qu'une main tendue
    te souhaite la bienvenue
    voici qu'un espoir de plus

    souffle
    gagne du terrain
    compte
    aller plus loin

    chaque fois qu'un regard se pose
    sur la mucovoscidose

    la lutte de ceux qui osent

    vibre
    gagne du terrain
    compte
    aller plus loin

    tiniak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    David prolongeant le chemin parcouru par Jacqueline prolongeant le chemin parcouru par Violette prolongeant le chemin parcouru par Delphine prolongeant le chemin parcouru par... l'Homme En Marche pour ceux qui ne le peuvent plus.

  • vague suspens

    illustration extraite de l'album de TISSEUSE

    De mon sous-marin sous les toits

    Docile, j'appareille

    pour la mille et unième fois

    vers ta côte vermeille

     

    un air malingre et le vent froid

    incidemment me poussent

    à baiser le pied de ta croix

    ma mie, ma frousse

     

    J'ai pris le quart à l'aube verte

    et le coeur au ponant

    l'oeil irisé, l'oreille alerte

    l'esprit au tout venant

     

    J'égraine mon sommeil à perte

    épiant du marin

    l'écho de sirènes disertes

    dans les embruns

     

    Quand tout soudain, la ville gronde

    impertinente

    et cabre un mur droit sur le monde

    en vague déferlante

     

    Le vent hurlant qui la seconde

    révèle un jour

    triste d'insipide faconde

    et sans amour

     

    Le spectacle de sa bleuté

    m'emporte l'âme

    incapable de résister

    à l'éclat de ce drame

     

    J'y laisse volontiers sombrer

    mes latitudes

    n'attendant que de chavirer

    en lassitude

     

    Dans le suspens de ce rouleau

    où l'aube est morte

    un soleil dit au matelot:

    " Ferme la porte! "

     

     

    tiniak le niak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

    aspiré par une.. toile! de Tisseuse ;-)