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tiniak - Page 3

  • Daledé 2020

    Dans le vaste couloir du soir
    la mémoire serpente…
    C’est pas que ça me tente
    C’est que je n’y peux mais
    et que n’y loge aucun espoir

    A ses murs, des peintures
    où d’oublieux portraits
    portent les yeux ailleurs
    un sourire distrait
    à leurs ourlets de beurre
    m’épure

    Là, nulle escale, pas un souffle
    y chemine pied nu
    dans de larges pantoufles
    avec le regard cru
    qui sied à l’ingénu
    comme aux âmes coupables

    Et je sens que je sais que mon sang a bouilli

    Détaler ? Impossible…
    le songe suit mon cours

    Eveille-toi, Odeur
    où je fais un malheur
    dans ce crâne velours

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    tiniak ©2020 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Larme (au noir)

    L’heure est tombée sur mes genoux

    avec des larmes plein les yeux

    des gratouillis dans les cheveux

    et la voix pleine de courroux

     

    Aube, es-tu ma prochaine peine

    avec ton soleil tout pâlot

    ton herbe emplie de grenouillots

    et l’abandon de mes domaines ?

     

    Revisitons quelques histoires…

    ou non ! Raccrochons plutôt notre verbe

    à celles demeurées dans l’herbe

    amoureusement, certain soir...

     

    Mais, c’est vrai ! Tu m’aimes donc tant

    qu’une tête (en boulangerie)

    de nègre, pas trop décatie

    pour figurer just’ là, devant

     

    Elle ne dit rien - par mégarde ?

    Je sors le chien, à l’heure dite...

    fourbissant ma prochaine invite

    ce qui vaut bien que je m’attarde

    tiniak ©2020 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • buvard

    Mad'moisell' ! Mad'moiselle !
    Il pleut, mais ce n'est rien
    qu'un chemin qui ruisselle
    en votre cheveu brun

    Z'alliez où, mad'moiselle ?
    Accepter mon invite
    ce soir, au dais si bel
    et plein de points de fuite ?

    Mademoiselle, allons
    d'un même pas maudire
    et le triste félon
    et le sinistre sire

    Et l'autre damoiseau
    qui vous arrache un pleur
    et vous navre le dos
    quand si belle est cette heure

    Damemoisell', Cybèle !
    Pleurez sur mon épaule...
    Goûtez ma ritournelle
    et cet œil qui vous frôle

    Mademoiselle, allons !
    Avalez mon soupir
    par le tendre sillon
    qui sait vous divertir

    Souriez, jeune folle !
    Il pleut, mais ce n'est rien
    qu'une autre parabole
    sous votre cheveu brun

    La rue sombre en apnée
    La nuit a pris son quart
    L'Autre ? Elle est bien rentrée...
    Là ? Je corne un buvard

     

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    tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    (pour un coin qui vaut de l'or)

  • Amicalement, tiens !

    Son tout premier prénom faisait chanter la pierre
    Ses bras, depuis son tronc, accueillaient les mystères
    Avec son verbe cru, il conspuait l'enfer
    et, des salamalecs, les chiants qui vont de pair

    Jipé, c'est Yves Simon dans un cœur lycéen
    Jipé, c'est un bonbon qui se refuse aux chiens !
    Jipé, c'est un regard amoureux des festins
    C'est l'ami qui m'apprit qu'être amis c'est sans fin

    Comme chacun de nous, il eut des casseroles
    mais la vaisselle fut faite avec sa Carole
    et ce qu'ils ont construit, conquis... même frivole !
    leur vie, leurs beaux enfants qui sont à bonne école

    Jipé, tu m'as rien dit; voilà ta grandeur d'âme !
    Jipé, je te chérie comme on aime une femme
    Jipé, tu m'as surpris comme on fait double à Dame...
    Tu es le seul ami dont j'ai compris la flamme

    Je suis là, devant vous, seulement par la lettre
    Je puis vous assurer qu'il aima vous connaître
    Je m'appelle David et pas vide est mon être
    puisque Jean-Pierre est là; qu'en nous, il va renaître

     

    ♥ tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK ♥

    Lien permanent Catégories : effet : mes rides 0 commentaire
  • Icelle

    tiniak,miel,drouère,poésie lubrifiante,bluetteCelle-ci me plaît tant que j’en oublie mon âge
    aussi de rester sage et de paître, à mon champ
    Je lui voue, c’est certain, d’impétueux tourments
    mais rogne proprement ces élans dans ma cage

    Je la vois... Je la vois (et peut-être l’entends-je ?)
    battre ses ailes d’ange avec l’œil en enfer
    Boire jusqu’à la lie son féminin mystère
    me prendrait cette année et l’autre, qui dérange

    Elle va rire un peu si je lui dis mon fait
    me regarder, au mieux, comme un fleuve, interdite
    et lisser son cheveu d’un doigt qui n’en peut mais

    Aussi vais-je mon train pour ce qu’il me suffit
    à me la ranimer dans le profond secret
    où je sais, pour moi seul, quelle plaie je chérie


    tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    Joute

     

    J’ai repassé mon cœur sur un lé de velours
    Il fleurait bon, le jour, au gré de ses vapeurs
    Reprendrais-je le pli de rire de mes pleurs ?
    C’est cousu de fil blanc si ce n’est par amour

    Oh, mon tendre détour, tu vas me faire mal
    et ma rage abyssale ira se prendre un four !
    mais je n’aurai d’objets que ta trace en ce jour
    et l’heur de t’embrasser d’un regard animal

    Un joli brin de fleur m’inspire une chanson
    me pose une question : « aimerais-tu le chlore ? »
    Je fredonne une esquive au parfum d’hellébore
    et lui souffle un billet entre son cheveu blond

    Tout devait nous mener à la rue Saint Michel
    (peu après Bir-Hakeim couvrant le dos du fleuve)
    j’ai remarqué son pied dans sa chaussure (neuve ?)
    en livrant mon carnet à son sourire miel

    Et je vais l’inviter à manger une crêpe...

     


    tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK