Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

poésie - Page 33

  • synéchie spongiforme actée

    Très Lointaine ! Très Hors…
    Toute Une – liesse et liasse
    de billets froissés, baisers morts
    saignés à tort par contumace !
     
    Quel effort que des forts
    alignés dru sous ma tignasse
    permettre le serein essor
    d’une pensée moins dégueulasse
    que le son
    que font tes initiales gravées sur mon front
     
    Elle, elle aime !
    Elle l’aime !
    Et moi de me répandre encore en vains poèmes
     
    Et du soir...
    Et du soir
    s’écoule tout l’Or rance dans mon ostensoir
     
    Que ne viennent à mon secours
    enfin d’épicuriennes amours ?
     
    En avant ! En avant, toujours
    et tous les jours si seulement…
     
    Qui me suit ? 
    Qu’est ce bruit ?
    Est-ce le pas d’un mort-vivant ?
    Non, c’est mon ombre dans la cour, évidemment…
     
    Ouf !
    Ah, ça ! il s’en faudrait de peu que je n’étouffe
    face contre sol
    voulant dérober aux oiseaux mes yeux de fol
     

    ***

    Antépénultième (Acte III) !

    (à l’assaut montent les Hais-Moi)

     

    Le PoLète :

    Suffit ! Je dis !
    Je me lève une armée
    de Moi-Mêmes, démultipliée.
    En avant ! En avant, mes Fours !
    Sans plus d’espoir d’y revenir
    pas question de moisir, ici ! 

    La Troupe :

    Sévices Compris ! L’On va !
    Sévices Compris ! L’On vient !
    Sévices Compris ! L’On va ! L’On vient !
    Bourgeoise, tiens-toi bien !

    La Masseulle :

    Au fou ! Au fou !
    Pauvres de vous/nous, Pauvres Civils !...

    La Troupe :

    Très Futiles ! Très Imbéciles !

    La Masseulle :

    Courez ! Il en a après vnous !
    Et qui sait jusqu’où ira-t-il ?

     

    La Troupe :

    L’On va, l’On vient
    Mais Canailles
    Mais Canailleux
    L’On va, l’On vient
    Lui taillerons le tétin !

     

    Le PoLète :

    (bondissant sur place au ralenti, tel Le Fou Sur Sa Colline)

    Et quand Tout sera cuit
    emparez-vous de lui;
    je m’occuperai d’Elle…
    d’Elle et de son lot de ficelles sans bout…

     

    La Troupe :

    Sang bout ! Sang bout ! L’On va
    Sang bout ! Sang bout ! L’On vient
    Et de l’Epoux Farci, grand cas
    ferons comme des chiens !

     

    La Masseulle :

    Au fou ! Au fou !
    Ô Pénales, Très Maritales !
    Sauvez le Nous, puis sauvez-vous !
    Il a pour projet, après nvous
    de massacrer, de mettre à mal
    Il a pour projet, après vnous
    le sort de Vénus Cas d’Epoux

     

    La Troupe :

    L’Epoux, l’On n’en voit plus le dos !
    Sans bout, l’est laid !
    Sans bout, l’est laid !
    Vénus, oui-dô !
    Vénus, oui-dô !
    Vois comm’ dans d’beaux draps, t’es !
     
    Vois comm’ dans d’beaux draps, t’es !
    Vois comm’ dans d’beaux draps, t’es !

     

    Pénultième (Acte III)

    (dans l’inconfort des fors intérieurs)

     

    Elle, Elle l’Aime :

    Aaaaaah ! (peine infime)

     

    Le PoLète :

    Et voilà ! Voilà... Voilà.
    Que l'an nuit ! Quel ennui déjà… (peine ultime)

     

    ***

     

    Rien ne guérit du massacre des mots
    sous le pilon des abandons
    Je verse un pleur dans la solution
    d’un trait goulu en récure le pot
    Victoire !
    (le tain me revient au dos du miroir)
     

    antonio saura

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 
    Illustration : d'après Antonio Saura
  • snow

    A Janeczka Dabrowski, most inspiring fool, ever!

     

    Snowy slowly whirling eggs

    Fall from the wombs of the invisible snakes

    Crouched in the clouds above

    'cause they can't scream that loud your inner voice does

     

    snow,janeczka dabrowski

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Lien permanent Catégories : Mue de la ruse 0 commentaire
  • solero

    Sa lèvre ourlée de mousse attend que je l'embrasse
    d'un lent panoramique amoureusement vert
    je goûte avec bonheur cette langue de mer
    qui écarte les doigts de notre terre grasse
     
    Opérante magie d'échos luminescents
    l'orfèvre tragédie du jour contre le soir
    remue sa féérie d'ordres contradictoires
    sur la table servie pour leur assemblement
     
    Là, je prends la mesure au cordeau de mon être
    avec le poumon plein des chansons du métier
    avec le poumon plein de l'envie de crier
    et le cœur au-dessus qui soupire : « peut-être... »
     
    En d'autres lieux-sans-doute avec toi contre moi
    (tellement que tu m'as traversé !)
    à siéger au chevet de tes obscures lois
    j'eusse été le jeu de leur toupet
     
    Rendu à la valeur des souffles généreux
    dans la paresse de leurs dentelles
    fouillant du nez leur sein organique et soyeux
    j'enclenche à nouveau la manivelle
     
    Où que partent les pluies que fourbit le marin
    elles n'ont plus le goût de mes pleurs
    l'Aujourd'hui me suffit; que passe leur chemin
    loin de l'herbeux regain que j'effleure
     
    (De feu, point !
     Et d'entendre son chant délirant encor moins !)

    Laurence Le Masle qu'elle m'a fait !

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
  • Reste haut du cœur, eh ! dame

    Tous les soirs confondus dans le même porridge
    et la cuisson de l'âme à couver à feu doux
    Un magma de folies clapote là-dessous
    À l'affût, au-dessus, l'œil et son doigt de Kirsch
    La faim qui me taraude
    a piqué mon entier de fines électrodes
     
    Touille, touille-la, Cuiller
    Sauce à la crème d'hiers
    Même lit, même liaison
    Sourires z'et trahison
     
    Mes convives sont las de la curée du jour
    En hôte attentionné, je les mène au dortoir
    À chacun Son Duvet (sa chacune), et bonsoir !
    Je sirote à présent l'Orange de la cour
    dans la nuit qui me coiffe
    et m'en avait gardé quelques brocs pour la soif
     
    Lève, lève, Main Fidèle
    pleine coulpe vers Cybèle
    Même lie, même élection
    Délires z'et compassions
     
    Les matins résolus à saupoudrer le sol
    réprouvent ta venue tardive à mon chevet
    pompent à sa rigole un vilain Moi de mai
    et n'osent espérer t'y voir à bonne école
    puisque tu y versas
    la fatale ciguë qui me désagrégea
     
    Verse, verse-la Ta Soupe
    Traîne ailleurs ton sein, ta croupe
    Mêmes dits, mêmes chansons
    Soupirs z'et contrefaçon
     
    Des miettes rescapées
    la dernière gobée
    d'Elle, et son vœu d'Être Inoubliable
     
    Le goût aura passé
    par un autre fumet
    dans le bonheur de dresser la table
     
    Que l'âme reste au rang où la place le cœur
    et le cœur y demeure entier se restaurant
     

    poésie,restaurant,lol mais patent

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 
  • Larme à gauche

    La nouvelle est tombée à mes pieds comme un soir
    Elle avait tout pour plaire; elle a fané d’un coup
    si vite qu’un Honneur au bras de son Epoux
    et le regard noyé dans deux obscures moires
     
    N’osant plus faire un pas, j’étais pour m’accroupir
    la prendre, l’embrasser, la réchauffer peut-être
    après l’avoir portée au bord de ma fenêtre
    lui disant : « Je t’attends. Je reste là. Respire… »
     
    Mais ce qu’il me fallut pour lui tendre la main
    (le geste délicat, précieux en quelque sorte)
    le vent aura séché sa larme, Lettre Morte
    et me soufflait déjà de suivre mon chemin
     

    street sodade

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK