Tous les soirs confondus dans le même porridge
et la cuisson de l'âme à couver à feu doux
Un magma de folies clapote là-dessous
À l'affût, au-dessus, l'œil et son doigt de Kirsch
La faim qui me taraude
a piqué mon entier de fines électrodes
Touille, touille-la, Cuiller
Sauce à la crème d'hiers
Même lit, même liaison
Sourires z'et trahison
Mes convives sont las de la curée du jour
En hôte attentionné, je les mène au dortoir
À chacun Son Duvet (sa chacune), et bonsoir !
Je sirote à présent l'Orange de la cour
dans la nuit qui me coiffe
et m'en avait gardé quelques brocs pour la soif
Lève, lève, Main Fidèle
pleine coulpe vers Cybèle
Même lie, même élection
Délires z'et compassions
Les matins résolus à saupoudrer le sol
réprouvent ta venue tardive à mon chevet
pompent à sa rigole un vilain Moi de mai
et n'osent espérer t'y voir à bonne école
puisque tu y versas
la fatale ciguë qui me désagrégea
Verse, verse-la Ta Soupe
Traîne ailleurs ton sein, ta croupe
Mêmes dits, mêmes chansons
Soupirs z'et contrefaçon
Des miettes rescapées
la dernière gobée
d'Elle, et son vœu d'Être Inoubliable
Le goût aura passé
par un autre fumet
dans le bonheur de dresser la table
Que l'âme reste au rang où la place le cœur
et le cœur y demeure entier se restaurant
tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK