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et tout ce qui s'enfuit

  • Misère, mi-raison

    Drôles de gens, pas rigolos
    (mais alors, pas du tout !)
    dont l'On dit en avoir plein l'dos
    (pour leur tordre... le coût ?)
    je vous vois plaider vos histoires
    (au tribunal du zinc)
    et le verbe, et la face, noirs
    (à vous voir comme : dingues !)

    Petites gens, le cœur meurtri
    (au regard égaré)
    sous le "magnitudo parvi"
    (deux balles dans le pied)
    je vous entends rire trop maigre
    (pas loin de nos agapes)
    sur votre verre de vinaigre
    (au bras de vos satrapes)

    Bordels du genre (en apostrophes)
    Pâtés de sable (en catastrophe)
    Grèves de l'esprit (limitrophes)
    Propos obscurs (et limite off)
    C'est trop de réflexes, Pavlov !
    Allons coucher sur le papier
    des raisons de nous embrasser
    plutôt...
    que se raviv'nt au brasero
    des indignations à la Coffe

    Mais...

    "Ce petit cul chaud, fumant dans la brise, au matin..."
    En oublieras-tu le festin
    ...la question, nue sur l'oreiller ?
    Tableau paisible et plein de charmes...
    Si tant que s'abreuve d'alarmes
    un cœur pas si bien éveillé !

    Et cette mèche...
    C'est un vrai conflit : miel ou pêche ?

    Et pi les autres... ?
    C'est pas du blé, mais de l'épeautre !

    Grands conflits, belles rages...
    Qui vous donnera l'avantage
    sur quelques soupirs quotidiens ?

    Nul ! Grand Soir... et nulle ! aube de Petite Oie
    A chaque extrême, aucune voie, que la vôtre...
    Me va mieux prendre, à ses deux bouts, le crépuscule
    au bras de l'Autre
    que nuit et jour soient même Joie
    sans coup férir et sans férule

    "...the same stars that cover you, they cover me..."
    Regarde...
    (les étoiles sont le reflet de ceux qu'on n'a pas vu passer)

    Prends garde, eh !
    Celui-là va nous faire chier...
    Changeons vite fait de trottoir...
    Allons ! Allons, ce disert soir
    baiser le pli de notre histoire

     

    polésie smirituelle,je vous salis ma rue,anarchie

    tiniak ©2019 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • synéchie spongiforme actée

    Très Lointaine ! Très Hors…
    Toute Une – liesse et liasse
    de billets froissés, baisers morts
    saignés à tort par contumace !
     
    Quel effort que des forts
    alignés dru sous ma tignasse
    permettre le serein essor
    d’une pensée moins dégueulasse
    que le son
    que font tes initiales gravées sur mon front
     
    Elle, elle aime !
    Elle l’aime !
    Et moi de me répandre encore en vains poèmes
     
    Et du soir...
    Et du soir
    s’écoule tout l’Or rance dans mon ostensoir
     
    Que ne viennent à mon secours
    enfin d’épicuriennes amours ?
     
    En avant ! En avant, toujours
    et tous les jours si seulement…
     
    Qui me suit ? 
    Qu’est ce bruit ?
    Est-ce le pas d’un mort-vivant ?
    Non, c’est mon ombre dans la cour, évidemment…
     
    Ouf !
    Ah, ça ! il s’en faudrait de peu que je n’étouffe
    face contre sol
    voulant dérober aux oiseaux mes yeux de fol
     

    ***

    Antépénultième (Acte III) !

    (à l’assaut montent les Hais-Moi)

     

    Le PoLète :

    Suffit ! Je dis !
    Je me lève une armée
    de Moi-Mêmes, démultipliée.
    En avant ! En avant, mes Fours !
    Sans plus d’espoir d’y revenir
    pas question de moisir, ici ! 

    La Troupe :

    Sévices Compris ! L’On va !
    Sévices Compris ! L’On vient !
    Sévices Compris ! L’On va ! L’On vient !
    Bourgeoise, tiens-toi bien !

    La Masseulle :

    Au fou ! Au fou !
    Pauvres de vous/nous, Pauvres Civils !...

    La Troupe :

    Très Futiles ! Très Imbéciles !

    La Masseulle :

    Courez ! Il en a après vnous !
    Et qui sait jusqu’où ira-t-il ?

     

    La Troupe :

    L’On va, l’On vient
    Mais Canailles
    Mais Canailleux
    L’On va, l’On vient
    Lui taillerons le tétin !

     

    Le PoLète :

    (bondissant sur place au ralenti, tel Le Fou Sur Sa Colline)

    Et quand Tout sera cuit
    emparez-vous de lui;
    je m’occuperai d’Elle…
    d’Elle et de son lot de ficelles sans bout…

     

    La Troupe :

    Sang bout ! Sang bout ! L’On va
    Sang bout ! Sang bout ! L’On vient
    Et de l’Epoux Farci, grand cas
    ferons comme des chiens !

     

    La Masseulle :

    Au fou ! Au fou !
    Ô Pénales, Très Maritales !
    Sauvez le Nous, puis sauvez-vous !
    Il a pour projet, après nvous
    de massacrer, de mettre à mal
    Il a pour projet, après vnous
    le sort de Vénus Cas d’Epoux

     

    La Troupe :

    L’Epoux, l’On n’en voit plus le dos !
    Sans bout, l’est laid !
    Sans bout, l’est laid !
    Vénus, oui-dô !
    Vénus, oui-dô !
    Vois comm’ dans d’beaux draps, t’es !
     
    Vois comm’ dans d’beaux draps, t’es !
    Vois comm’ dans d’beaux draps, t’es !

     

    Pénultième (Acte III)

    (dans l’inconfort des fors intérieurs)

     

    Elle, Elle l’Aime :

    Aaaaaah ! (peine infime)

     

    Le PoLète :

    Et voilà ! Voilà... Voilà.
    Que l'an nuit ! Quel ennui déjà… (peine ultime)

     

    ***

     

    Rien ne guérit du massacre des mots
    sous le pilon des abandons
    Je verse un pleur dans la solution
    d’un trait goulu en récure le pot
    Victoire !
    (le tain me revient au dos du miroir)
     

    antonio saura

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 
    Illustration : d'après Antonio Saura