Prostrés devant la fraîcheur nue de l'olive
ogive entrée à peine en sa maturité
le vieux et sa pitchoune salivent.
Nul plaisir ne fut tant désiré.
Qui de nous sût jamais d'où l'intime commande
sans craindre de rougir, ou devoir avouer
l'irrépressible envie, sensuelle et gourmande.
D'un rien parfois surgi
comme un vent de saison, tout s'éclaircit.
Et la grave lenteur à l'œuvre par ici
force attachant le pas de l'homme
et son souffle à sa loi, peut s'alléger soudain
de tous ses désarrois. Même si, du parvis
que nul mystère ancien n'arpente désormais
sans valable raison, réclament de l'adoration
les voiles rouges et mirifiques d'un pénible pensum.
Suffise à son bonheur l'élan rafraîchissant.
A chaque âge les fruits de sa maturité.
Un bouquet de pensées pour un mot bienveillant.
Autant d'inattendues que de saisons passées.
Nous lisons des magies dans les flaques
et buvons leur liqueur nostalgique et patraque.
Dans nos yeux vos chères appétences
et la pure injonction de leur simple jouvence
ont jailli hors la vaine malice.
Et cette vérité du regard entre nous
cet élixir, or moelleux de vin doux
sobrement suspendu, écoule sa lenteur
baigne sans noyer l'heure
pour laquelle un instant rejoue d'éternité
la droite inclination de nos gourmands bonheurs
tant espérée, quand l'alentour se meurt
d'amour pour la saison et sa vive couleur.
tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki#203
...particulièrement tordu puisqu'il s'agissait de composer une traduction fictive d'un poème de Vesna Parun, proposé en langue croate :
USNULI MLADIĆ
Prostrt na žalu sjenovitog zatona
leži kao ograđeni vinograd
usamljen i valovima okrenut.
Njegovo lice ljupko je i ozbiljno.
Ne znam je li ljepša grana šipkova
puna cvrkuta ptičjeg, ili pregib
njegova pojasa, gipkiji od guštera.
Slušam tutanj niske grmljavine
koja se izvija s mora, sve to bliže.
I skrivena u lišću stare agave
motrim kako grlo mladića postaje galeb
i odlijeće put sunca, klikćući sjetno
u žutim oblacima. A iz bronce
njegova raskošnog trbuha diže se mrko
cvjetna vrlet, na kojoj se odmaraju
prekrasne vile i kraljice iz bajkâ.
Šušti žalo i more je posivjelo.
Zlatne sjenke zasjeniše vinograd.
Stubovi oblaka penju se u daljini.
Munje dotiču šumovitu uvalu.
Udišem miris ljeta u nasadima
i puštam se da me opaja nagost bilja.
Zatim gledam svoje blistave ruke
i bedra pjenom morskom pozlaćena
iz kojih teče ulje maslinika.
I vraćajući mirne oči k njemu
koji spava, uronjen u huku
spore oluje, prastar kao agava,
mislim puna rasijane žudnje
koliko bijelih ptica raskriljenih
dršće u modrim gudurama oblačnim
tog tijela, koje tišinom zbunjuje
šumor mora i samoću trava.
La consigne n'aura fait qu'exacerber l'inventivité des participants qui se sont livrés à des exercices de haute voltige; encore un bel exemple de la qualité des échanges sur le site des IMPROMPTUS LITTÉRAIRES... Bravo à toutes et tous !!
Oilbhe - Prénom d'origine Irlandaise, se prononçant "Olive"