Je recevais du ciel - mieux qu'une pauvre pomme
arrachée à sa branche ! en baskets et mohair…
Un Dimanche sonnait, s'amusait de mon air
agitant des nuées aux allures d'idiome
Et puis tu vins, Duchesse, en mode caribou
une fièvre incongrue animait ton menton
deux cornes partageant ton soupir et ton front
le sourire meurtri par d'étranges courroux
Un regard a suffi à taire un mot de trop
qui se serait perdu à dire son élan
qui se serait vendu à dire son tourment
mais put se révéler - doigts croisés dans le dos ?
(Xérès... ? Nan ? Abreuvons de vains crus cette antienne…)
xxx
Tu vois, je sais jouer; bon, mais où ? dans ta cour ?
Le jour est allumé. L'hiver a mal aux yeux…
Passe une chouette effraie... D’un orgue malicieux
la mélodie tragique attend, tout près du four
Ho ! Ho ! "Te lairas-tu. Te lairas-tu mouri'…"
quand je file ton pas comme celui d'Ariane
- le cœur énamouré de ta fine membrane... ?
Nan ! Tu aimes la vie, autant son ironie !
Eh, joyeux compagnons ! gardez la fête folle...
Joutes z'et rigodons, enivrez l'alentour !
Il se pourrait qu'enfin me mène ce détour
vers le nouveau festin d’une probable école
Mais va-t-en, Triste Voix ! Que viens-tu faire ici ?
Tu voudrais prendre place en notre carnaval
pour avoir embrassé ton bien triste fanal ?
Va pourrir un ailleurs où tant d'autres s'ennuient !
Empanne, Piètre Voile ! On connaît ta chanson...
Pomme... Jardin d'Eden... Messes... Mea culpa...
J'embrasse une Duchesse à deux milles caïras
(sa poitrine, du beurre ! au sublime frisson !)
Sans dec', je l'aime; et tienne - envers et contre tous
à bout de bras, entre deux doigts, l'œil frémissant
(d'un rêve, d'un poème, d'un aveu sur le pouce)
le verre, levé droit, empli de vin ! …de mousse ?
tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
(sur un défi lancé par Tibecc')