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écart aimant... coi ?

En cette nuit orange au bouillon grassouillet
la lune est en apnée avec un œil chafouin
avec l'autre brouillon qui me nargue de loin
Je poursuis mon chemin, feignant de l'ignorer

Ça ! des contemplations en souffrance à nourrir
je m'en suis attaché de la cheville au col
depuis que j'ai l'esprit et le verbe frivoles
c'est-à-dire dès lors que m'a saisi ton rire

Ah, mais !... n'y plus penser c'était l'enjeu, ce soir
Relancez-moi, Nocturne & Superbe - duo !
Fibre disciplinaire au libre concerto
Ô carne poLétique, aveugle mes espoirs

Révolte continue, à l'heure pétillante
farce de rêve en pente, accueille mon regard
que mon trajet s'accorde un oublieux écart
source d'une pensée plus vastement présente !

Tout s'égaille à vau-l'eau ! C'est bien toi, La Superbe !
Le cosmos, à nouveau, murmure à mon oreille
J'en abouche le sein au parfum de groseille
(un trottoir citadin m'est plus tendre que l'herbe)

***

Ai-je trop caressé tes rondes joues, ma Lune ?
Bon !... Tu n'en diras rien à ces astres jaloux
(pourquoi, les connaissant, tu restes près de nous)
Tu rougis - cependant ! le menton sur la dune

Il manque à ton visage une tranquillité
Voyons... Qu'ai-je manqué ? Elle ou toi, c'est le nœud !
J'écoute l'évidence en fermant bien les yeux
esquisse un pas de danse où pleure mon carné

Mais c'est quoi, ce massacre encore à l'horizon ?
Sur la Côte de Nacre, une fête imbécile
m'en aurait diverti, comme d'autres - nubiles !
Et voilà ! C'est son dit qui me renvoie au front

Accoste, PoLésie ! un sourire est en lice...
Empannez, voiles, spi; le corps, l'âge - aux taquets !
s'en caguent de l'étoile ou de l'estaminet
une confiance neuve étale ses prémisses

Ne m'en veux pas, mah, Lune; eh ! "l'Autre", c'est pas rien !
Renvoyons ce festin à la Bonne Fortune...
Mon regard est usé, pas ma parole, prune !
Ni mon oreille amie ouverte à trop de chiens

Tout s'égaille à vau-l'eau ! C'est bien toi, ma Superbe !
Le cosmos, à nouveau, murmure à mon oreille
J'en abouche le sein au parfum de groseille
Un trottoir citadin m'est plus tendre que l'herbe !

 

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tiniak ©2018 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

 

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