Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mue de la ruse - Page 17

  • éloge de la paresse

    (en réponse à "Yapluka" de Charitixx) 

    e89b8e1e7e591284270973811e7784fe.jpg

    ça oui, de ne plus rien devoir faire
    me va bien
    une fois qu'il y eut tant à faire
    après, rien
    t'inquiète, j'en ferai mon affaire
    et puis, tiens
    qu'il soit impossible de ne rien faire
    ne m'est rien
    il y a toujours quelque chose à faire
    après rien
    mais avant
    avant tout
    ne rien avoir à faire du tout
    ce que l'on attend de nous
    être enfin à ce que l'on ne fait pas
    vraiment soi

    inspiré par la note de CHARITIXX - tiniak le niak(oué!)

  • Jardin secret

    D'un cric et d'un crac dans la serrure
    la petite clé s'affaire.

    Pas sûr, pas sûr, dans l'entrebaillure
    bien joli-joli le mystère.

    Que n'a-t-on pas dit déjà au village
    bien avant le mariage ?

    Des mariées sept, mais pas une en fait
    que l'on ne revit davantage.

    La première était, dit-on, benette
    et s'allait cul par-dessus tête
    dans tous les coins où dressé le foin
    offrait de lui compter fleurette.

    La seconde, plutôt gironde
    savait fort bien mener sa barque
    et sa faconde de Joconde
    n'avait rien à envier aux Parques

    La troisième était une inconnue
    qu'on voyait traîner dans les rues
    toujours chantant pour les mendiants
    la cuisse à l'air et le sein nu.

    La quatrième était grand bourgeoise
    assez portée sur la cervoise.
    Tout son négoce arrosa la noce
    à force ripailles grivoises.

    La cinquième avait le teint livide
    qu'on ne voit qu'à ceux qu'on lapide.
    On murmura qu'elle était morte
    avant d'avoir passé la porte.

    La sixième fut notre voisine
    roulait son cul dans la farine.
    Celui qui y mettait les mains
    se retrouvait dans le pétrin.

    La septième avait les yeux vairons
    et ne connut pas de garçon
    tant il est vrai qu'elle préférait
    farfouiller dessous les jupons.

    Ma soeur, ma soeur, vois, je n'ai pas peur
    et déjà la porte s'ouvre.

    Mon doux seigneur, ne saura dans l'heure
    pas l'endroit où je me trouve.

    Mes yeux curieux se veulent tous deux
    être mon premier ministre.

    Ni une, ni deux, j'investis ce lieu
    bien obscur et sombre et sinistre.

    64cd1de4207e9f02afd172cb9fc76072.jpg

    [Timor photograVe - clic!]

    © 2008 norbert.DUKOU.ZUMIN.&ditions.TwalesK.tiniak

  • Nat Key Song

    (en lointain écho à "Glou Glou" de Natyot)

    blue, blue,
    je ne sais pas nager
    j'ai bien cru y rester, blue
    noyé(e)

    à cru
    je ne sais pas monter
    sur les vagues démontées
    dont tu aimes te griser

    mais
    j'ai vu
    comme tu faisais ton trou
    comment t'aller trouver où
    tu m'as laissé(e)

    et
    j'ai su
    comment tordre le cou
    au commentaire âpre et coup
    de gueule cassée

    flou, floue
    me verras-tu passer
    me lerras-tu flouer
    tout
    ce qui est resté
    quand tu m'as laissé

    blue,
    baby blue avorté
    avant d'avoir su porter
    ses rêves jusqu'au bout
    de la jetée
    tu m'as jeté(e)

    [rage!]
    ...
    [paix ?]

    blue,
    je ne sais pas nager
    j'ai bien cru y rester, blue
    je me suis vu(e) noyé(e)

    blue,
    mais je les ai domptées
    les vagues échevelées
    de la destinée

    [rage!]

    © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions

  • sombre sirène

    8381ae1d5eee73825dec27f9450e8a63.jpg
    sombre sirène
    les eaux t'accueillent
    où les baleines
    gardent un oeil
    aux coins des lèvres
    que nos filleules
    fardent d'un rêve
    de lin seul

    sombre sirène
    désabusée
    l'âme est humaine
    mais ses baisers
    sont des fontaines
    que des murets
    bordent et ceignent
    à jamais

    sombre sirène
    de tout ton corps
    va où te mène
    le vilain sort
    qui dit qu'on aime
    sans plus d'effort
    la robe à traîne
    de la mort

    sombre sirène
    un masque doux
    t'attend où peinent
    l'algue et le loup
    dans son domaine
    d'ombre et de flou
    la fée murène
    est au bout

    sombre sirène
    étends ton bras
    sombre sirène
    un peu plus bas
    sombre sirène
    reconnais là
    ce qu'il reste de moi

    © 2008norbert.DUKOU.ZUMIN.&ditions.TwalesK.tiniak
    polème pagaie, inspiré par

    les photographies de Olivier REBUFA (voir liens pas loin)

    f44bfe8b76d1a2d7e517f13148feaa2b.jpg
    vuz&priz @ Olivier Rebufa, photographe fantasmaturge.
  • Ô Nat URL

    Derrière sa vitre tintaient
    les grelots accrochés
    à la chaîne de sa cheville
    (qui me la rend tellement fille)

    Elle dansait, allez savoir
    pour moi peut-être ?
    pour un soir ?

    Derrière la vitre fumeuse
    se déchaînait l'audacieuse
    danse de la diseuse
    en une phrase impétueuse

    Les mots allaient alimentant
    ce flot continu vers l'écran
    jaillissaient de son cheveu noir
    comme laine d'un dévidoir

    Emplissant tout, barre d'adresse
    onglets, boutons et cette ivresse
    venait à bout de la tristesse
    des tabous
    venait à point
    nommer liesse le festin 

    1bc04231d7cc90e2c588a613df9c272a.jpgToi, diseuse de petite mort
    dis-les moi, dis-les moi encore :
    les crudités, les croustillances,
    les humidités, les fragances
    les chaotiques appétances
    les défis et les ignorances
    du destin
    quand le désir nous vient!
    quand le plaisir nous tient!

    Dans le baril de ton babil
    Diogène et Platon s'embrassent
    tandis qu'à l'autre bout du fil
    je vibre et j'en oublie la masse
    - Dans virtuel, il y a vertu
    et quatrain ne vaut pas sans Q!

    Amuse-moi, diseuse, ma belle
    laisse à portée quelques ficelles
    qu'alors, magnifié, le réel
    surgisse enfin de l'URL
    au naturel

    ©2008DUKOUtiniakZUMINle&ditionsniakTwalesK(oué!)

    - photo vuz&priz @ EROTIK MENTAL FOOD,
    ici rebaptisée "NATure PeINture" -